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LEEB – Interview

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Michel LEEB

en interview

« Ca m’amuserait de jouer un gros salaud ! »
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Humoriste adoré du grand public depuis des années, Michel Leeb revient sur scène dans un show unique et drôlissime !
« Hilarmonic Show » à Nice le 28 octobre 2010


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Michel LEEB   « Hilarmonic Show »

  
  
Morgane L : L’Hilarmonic Show…
  
Michel LEEB : C’est un spectacle philarmonique drôle où plusieurs grands thèmes sont traités à travers plusieurs grands morceaux très connus de Beethoven, Tchaïkovski, Rossini, Bizet… dirigés par un chef d’orchestre complètement fantasque qui met la pagaille dans l’orchestre !
 
Les problèmes commencent avec l’arrivée d’un violoniste…
 
Le spectacle commence normalement, on pense qu’on est à un concert classique traditionnel et puis évidemment, j’arrive en retard et tout s’enchaîne !
  
La création…
  
MICHEL_LEEB_Portrait-1BJ’ai travaillé avec Jean-Luc Moreau qui est metteur en scène de théâtre qui a collaboré artistiquement au spectacle. C’est un spectacle que j’avais envie de faire depuis très très longtemps ! J’ai rencontré le philarmonique d’Avignon il y a 2 ans et j’ai demandé à Cyril Diedrich, le chef d’orchestre, s’il était possible de faire un spectacle avec cet orchestre-là. Le public était tellement aux anges qu’on a travaillé un an dessus et on a monté ce spectacle qui est complètement hilarant ! C’est un nouveau concept, un truc qu’on n’a jamais vu !
  
Imitations ?…
  
Oh oui toujours ! Je fais l’imitation de Sarkozy, de De Funès en reprenant la fameuse scène de « La Grande Vadrouille », de D’Ormesson parce que vous appuyez sur un bouton et il vous parle de tout ! Alors il pouvait parler de Mozart sans problème !
C’est vraiment un spectacle qui s’adresse à la fois à des gens qui aiment la musique classique et à ceux qui ne la connaissent pas !
  
Pas trop intimidant d’oser ce mélange ?
  
C’était un challenge évidemment ! Parce que c’était la 1ère fois que je faisais ça, l’orchestre aussi et le public, c’est la 1ère fois qu’il voit ça, alors… (rires) effectivement c’était un gros risque ! Et je ne vous parle pas du problème financier… On est 45, c’est très compliqué à gérer mais on a affaire à des musiciens qui jouent le jeu et qui s’amusent beaucoup !
  
Fantasme de diriger ?
 
Oui un peu ! Quand j’étais petit, je m’amusais à diriger le 1er concerto pour piano et orchestre de Tchaïkovski que mes parents écoutaient en boucle… J’ai un souvenir assez nostalgique de cette période-là d’ailleurs… Après ça m’est passé complètement, je me suis orienté vers le jazz et j’ai même été directeur du Festival de Jazz de Nice pendant 4 ans.
  
Apprentissage de la gestuelle…
  
Alors c’est Cyril qui m’a appris. Ça a été long… un an pour travailler tout ça. Mais pour pouvoir être drôle et improviser, il faut avoir une véritable base technique pour être crédible.
  
La place de la musique…
  
Je ne sais pas comment expliquer ça d’une manière simple… mais elle me donne l’impression d’être en harmonie avec les choses alors qu’on est souvent en opposition au Monde… Moi je suis en accord avec le Monde. Si je me mets le casque et que je vais marcher dans la campagne en écoutant de la musique classique, j’ai l’impression que j’appartiens au Monde et que je fais partie de la Nature… Je m’évade complètement ! Ça peut paraître désuet mais c’est comme ça que je ressens les choses ! (rires)
  
Préférence pour le théâtre ou le one-man-show ?
  
Non, j’aime autant l’un que l’autre. Quand vous faites du one-man-show, vous jouez avec le public alors que dans une pièce, vous jouez pour le public. Mais le plaisir est le même ! Je suis tellement heureux quand je suis en scène (rires), c’est ça qui compte avant tout !
  
L’humour ?
  
C’est dans ma nature ! Quand j’ai des moments de déprime comme tout le monde d’ailleurs, j’ai tout de suite un petit ressort à l’intérieur. Je suis très optimiste !
  
Comment passe-t-on de prof de philo à humoriste ?
   
C’est la même chose ! Faut beaucoup d’humour pour faire de la philo, pour se demander « d’où viens-je ? », « où vais-je ? » ou « que mange-t-on ce soir ? » (rires) C’est très angoissant tout ça !
  
Séducteur, cartoon ou grave… comment arrivez-vous à changer de registre ?
   
Vous savez nous, les « humoristes », on est beaucoup plus aptes à s’approcher de ce qui est dramatique que l’inverse. Dans toute forme de comédie et d’humour, il y a une prise de conscience de ce qui est tragique et cruel car le fond l’est souvent. Dans « Douze hommes en colère », la peine de mort, les injustices et les formes d’aprioris, étaient des choses que j’avais en moi et que je voulais défendre. Passer de la grimace au drame n’est pas si compliqué pour moi… c’est une chance ! Ça m’amuserait de jouer un gros salaud !
  

Votre avis…

Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel – Octobre 2010

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