INTERVIEW

Interview filmée de Gab’J pour Le Mensuel en 2014 Nouvel album 1 jour sur 2

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Gab’ J

en interview 

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GAB’J
 
 
  

Nouvel album 1 jour sur 2

 

« Le but de l’artiste est de réinterpréter la vie à sa façon 

pour offrir une source de réflexion aux gens qui l’écoutent… »

On a l’impression qu’ils sont devenus une espèce en voie de disparition et pourtant, ils existent encore les jeunes artistes indépendants qui ne sont pas passés par la case « télé-crochet » et concours en tout genre. Johan, avec son projet Gab’J, fait partie de ceux-là. Dans l’ombre, à l’abri des regards, il a observé le monde pour mieux s’en imprégner, tenter de le comprendre afin de nous livrer un album parfaitement équilibré entre sonorités rock et reggae, à écouter bien plus qu’1 jour sur 2…

 

   

gab-j-interview-2014-CMorgane L : Gab’J c’est un projet ou un nom de groupe ?

Johan : Gab’J est avant tout un projet artistique et musical. Je dois avouer qu’il est assez autobiographique mais même si j’y ai mis beaucoup de moi, il a fallu que j’admette qu’en musique, il faut s’entourer pour mener à bien un projet. J’ai rencontré Napo Romero (guitariste de Mano Solo) il y a environ trois ans et il a fait partie des gens qui m’ont redonné confiance en moi. C’est en grande partie grâce à lui que j’ai trouvé le courage de chanter ma vie et celle des autres.

Qu’est-ce qui t’a séduit à ce point en rencontrant Napo Romero ?

Je revenais d’Australie et on m’a dit que Jean-Louis Corby, un sculpteur de renom, organisait régulièrement des boeufs chez lui et qu’il y avait parmi les musiciens, un guitariste qui « déchirait »… J’y suis donc allé et franchement, j’ai pris une grosse claque parce que j’avais rarement vu quelqu’un utiliser une guitare comme ça, avec la wah-wah. J’ai espéré travailler avec lui et j’ai de la chance que ça ce soit fait ! (rires)

Tu as toujours su que c’était ça que tu voulais faire ?

Je crois… J’ai fait un 1er album avec un groupe à Lyon à tout juste 18 ans, après avoir compris que j’avais envie de faire de la musique sérieusement. Comme tout musicien, j’ai toujours eu l’espoir de réussir à vivre un jour de mon art. Mais ce n’est jamais évident car tu dois assumer toi-même le financement de l’album, un financement que tu as souvent du mal à trouver… (rires)Mais quand l’album sort enfin, tu es encore plus fier du résultat. On n’a pas eu de limite, pas de directeur artistique qui demande de virer telle ou telle chanson. On a fait comme on voulait et ça s’est très bien passé !

Quand devrait voir le jour cet album ?

Il devrait sortit le 28 mars prochain et pour l’occasion, je le jouerai à l’Espace Culturel de Fayence. Ensuite, on lancera une tournée du nom de l’album, 1 jour sur 2. Officieusement, elle commencera le 6 février en compagnie des P’tits Gars Laids à Nice.

Organiser des tournées, c’est un travail à part entière…

Oui, j’en sais quelque chose ! (rires) J’ai mis sept ans à trouver un tourneur. Au début, j’essayais de gérer ça tout seul mais ce n’est pas mon métier du tout ! C’est essentiel de trouver quelqu’un de compétent car c’est épuisant de tout faire tout seul. En ce moment, je suis content car je vois la différence, et je sens qu’on commence à devenir un peu plus professionnel. On travaille aussi avec Live Acoustic qui nous permettent de faire des maquettes et de répéter. J’ai fini par m’apercevoir qu’il y a finalement plein d’acteurs culturels dans la région et si on n’agit pas main dans la main, on ne peut pas aller très loin.

Tu chantes, tu composes mais tu écris également ?

Oui, dans cet album, tous les textes sont de moi car c’est de moi que partent les chansons. Le projet Gab’J est à l’origine est une envie très personnelle. Napo, lui, a surtout apporté un côté plus rock à l’album et je l’en remercie très sincèrement…

Ces textes parlent de toi donc ?

Oui une partie est vraiment autobiographique même si j’ai tenu à laisser une place importante à l’imaginaire. Je pense qu’il est important d’enrichir le vécu avec un peu de poésie… Ça permet de vivre les mots, de les ressentir. Mais ça ne m’a pas empêché d’écrire une chanson commeMaurice, qui parle d’un trader, d’un « bankster », dans laquelle j’essaye de m’identifier au personnage pour mieux le comprendre… Car je crois que je ne serais pas très doué en trader ! (rires)

C’est important qu’un artiste nous livre le regard qu’il porte sur le monde ?

Oui… J’aime observer car je pense qu’un artiste doit passer plus de temps que les autres à être oisif et à réfléchir sur la société et l’environnement qui l’entoure. Le but de l’artiste est de réinterpréter la vie à sa façon pour offrir une source de réflexion aux gens qui l’écoutent…



Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel
Montage vidéo réalisé par Aurélien Didelot
Interview parue dans l’édition n°345 de Février 2014

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Dates de tournée ici
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