INTERVIEW

Elisa Tovati en interview pour Le Mensuel en 2014 Nouvel album Cabine 23

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Elisa Tovati

en interview 

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ELISA TOVATI


Nouvel album Cabine 23

   

« Sans mentir, ce projet représente deux ans de ma vie au quotidien,

du matin jusqu’au soir sans jamais lâcher »

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La jolie Elisa Tovati que nombreux d’entre vous ont connue dans La vérité si je mens !, a donné naissance, il y a quelques semaines à peine, à son quatrième album, Cabine 23. Une oeuvre aboutie qui s’écoute comme on regarde un film, des titres qui racontent une histoire, la sienne, celle de ses proches et celle de sa famille qui, pendant la Seconde Guerre Mondiale, a vu un train changer tragiquement son destin… Pourtant, la belle brunette n’a cédé à aucun moment au pathos et a su faire de ce nouveau voyage une occasion unique de prendre le temps de se découvrir, de faire des rencontres, d’observer et d’aimer. Un album cinématographique que l’on a hâte de voir prendre vie sur scène dès l’hiver prochain.

 

   

elisa-tovati-interview-le-mensuel-2014-CMorgane L : Votre nouvel album Cabine 23 est sorti il y a déjà un mois. Vous êtes soulagée ou tout simplement heureuse ?

Elisa Tovati : Je dirais qu’on est toujours aussi stressé ! C’est quelque chose qui ne s’estompe pas… Je suis soulagée, oui, de l’accueil qui a été fait à cet album et des excellentes critiques qu’il a reçues, ça fait vraiment énormément de bien ! Ça rassure mais il n’empêche qu’on est toujours aussi stressé parce qu’on garde à l’esprit qu’il faut que ça marche, qu’il faut que ça passe en radio pour que les gens puissent le découvrir…

Votre précédent albumLe syndrome de Peter Pan avait connu un très beau succès. Ça vous a angoissée ou rassurée en préparant Cabine 23 ?

La pression de la réussite d’un album, la peur de faire moins bien, n’est pas ressentie de la même manière par tous les artistes. Moi, ça m’a détendue, ça m’a soulagée ! Ça m’a donné une forme de légitimité vis-à-vis de mes collègues chanteurs et des gens du métier. C’était important pour moi car lorsque l’on a une double casquette, on ne peut s’empêcher de se demander ce que nos confrères vont penser de nous. Et puis, plus simplement, ça fait plaisir tout bêtement ! (rires) Un succès comme celui-ci, c’est juste un truc que l’on reçoit un peu comme un baiser et qui fait du bien !

Pour présenter un nouvel album dit « solo », vous avez choisi le single Tout le temps, en duo avec Brice Conrad… Ça suggère que Cabine 23 est né de collaborations…

C’est ça, le but de Cabine 23était vraiment de faire un projet collectif. J’aime beaucoup mélanger les énergies et en effet, j’ai eu envie d’être en quelque sorte le porte drapeau de cet album puisque j’ai été à la genèse du projet pendant plus de deux ans, jours et nuits, avec toutes les angoisses que vous pouvez imaginer… J’ai à la fois eu très envie de montrer que concevoir un album est un voyage, un film musical, une histoire, mais que dans ce parcours, dans ce train qui n’est pas un train fantôme, on n’est pas tout seul.

Ça a donné ce duo qui raconte l’histoire de cette femme qui part pour tout recommencer, entre autres…

Cette femme vit une espèce de renaissance, un retour à l’essentiel. Elle se rend compte qu’elle ne pourra pas continuer à avancer dans sa vie tant qu’elle n’aura pas trouvé les clés. Elle sait qu’elle n’a pas grand-chose entre les mains, si ce n’est le vent et le temps. Qu’y a-t-il de plus précieux aujourd’hui que le temps pour nous qui sommes dans cette course perpétuelle contre la montre ? Elle part à la recherche de ses origines, mais aussi à la découverte d’elle-même et des autres…

Le voyage en train accentuait l’idée de prendre son temps ?

Je trouvais que le rapport à l’espace et au temps était très différent grâce au train. Ça m’a aussi permis de parler de mes origines de façon romantique… Grâce à l’Orient-Express, je pouvais présenter un projet glamour et cinématographique qui correspondait à mon envie de réunir mes deux passions. Et puis, j’aimais l’idée que prendre son temps en train permettait de rencontrer des gens, avoir des histoires d’amour, d’amitiés, faire défiler les paysages, voir d’autres saisons…

C’est un album qui vous a fait redécouvrir vos racines, l’histoire de votre famille. Comment a-t-elle réagi ?

Malheureusement, ma famille n’est plus très nombreuse… Mais, comme je le raconte dans La mémoireet dans Pitchipoï, il y a plein de clins d’oeil à toute ma famille disparue. Ma mère enelisa-tovati-interview-le-mensuel-2014-D particulier a été très émue et très touchée de ce témoignage. J’ai eu besoin de transmettre un devoir de mémoire en joignant l’utile à l’agréable ! (rires)

Faire des recherches sur soi, se livrer et remuer toutes ces souvenirs, ça a dû changer certaines choses en vous…

Ça m’a fait du bien ! Ça m’a même évité cette année de faire une psychothérapie ! (rires) Très sincèrement, il y a eu beaucoup d’émotions autour de cet album, d’ailleurs il est assez fréquent que les larmes me montent aux yeux lorsque j’en parle tellement je l’aime et je le chéris. Je ressens aussi une certaine fierté de l’avoir fait car quand je l’ai commencé, j’ai cru que je n’arriverais pas à le finir. Sur ce projet, j’ai touché à tout. L’écriture des scénarios de clips, la pochette, le logo, la mise en page, les photos, les costumes, les lieux… Tout est compliqué, tout est long, il faut se battre continuellement sur de tels projets, il faut convaincre les gens, il faut une énergie folle ! Sans mentir, ce projet représente deux ans de ma vie au quotidien, du matin jusqu’au soir sans jamais lâcher…



Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel
Interview parue dans l’édition n°347 • Avril 2014

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