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INTERVIEW

Deluxe en interview

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Véritables personnages colorés, fantasques et survoltés, Liliboy, Kaya, Pietre, Soubri, Pépé et Kilo tiennent autant à présenter, sur scène, une esthétique irréprochable qu’à se montrer, le reste du temps, tels qu’ils sont vraiment. Ainsi sur les réseaux sociaux, ils n’hésitent par exemple pas à partager une photo non retouchée d’une soirée raclette comme n’importe qui d’autre le ferait avec ses potes et c’est peut-être une des clefs de leur réussite… Car si Deluxe plaît autant à son public, c’est que ses membres ont – en plus de leurs talents et de leur créativité – ce petit truc en plus qui les rend si attachants et qui donne a tous l’impression de faire un peu partie de la bande…

À Marseille le 18 novembre 2017

 


« Jouer à domicile a sincèrement une saveur très particulière, c’est riche en émotions… »


 

Morgane Las Dit Peisson : À Marseille ce mois-ci s’achèvera officiellement la tournée…

Kilo : Oui la tournée française va se terminer par Marseille et même si je ne peux pas dire qu’on est content d’arriver à la fin, je dois reconnaître que ça arrive au bon moment ! On a enchaîné énormément de dates depuis cinq ans et tout particulièrement ces deux dernières années, alors même si on fait toujours en sorte d’avoir la pêche, il faut savoir s’économiser un peu pour mieux repartir. On a vraiment envie de faire une petite pause pour se consacrer au prochain album… Mais comme la scène est un peu notre seconde maison et qu’on vient de la région, on a décidé d’ajouter cette dernière date marseillaise histoire de faire un petit bye bye et ne pas partir comme des voleurs ! (rires) 

S’offrir une dernière soirée chez vous au Dôme de Marseille ne pourra sûrement pas ressembler à toutes les autres dates de la tournée ?

Toutes les dates ont été géniales et nous ont laissé de super souvenirs mais évidemment, on ne peut pas finir chez nous, à Marseille, sans organiser une méga soirée ! Il y aura des nouveaux titres et surtout plein de monde, plein d’invités, des rappeurs et des chanteurs qui ont collaboré avec nous depuis le début comme ASM ou Chinese Man, donc ça ne pourra qu’être une très, très grosse soirée de folie ! (rires)

En termes de logistique, je présume que vous n’allez pas arriver les mains dans les poches le 18 novembre…

(rires) C’est même interdit pour le coup ! Ça n’a pas l’air comme ça mais on travaille sur cette date depuis quatre mois déjà car il y a des tonnes de détails à peaufiner. On aura trois jours de résidence sur place pour finir de tout répéter et être sûr que tout soit carré… Chaque date de tournée est importante mais jouer à domicile en compagnie d’un public qui nous a connus à nos tout débuts, qui nous a vus partir de rien, jouer dans la rue et sans qui on ne serait certainement pas là aujourd’hui, ça a sincèrement une saveur très particulière, c’est riche en émotions…

Tu te rappelles justement du premier gros concert que Deluxe a donné ?

Oh je crois bien que c’était pendant le festival Les Voix du Gaou. Il a été un peu notre premier grand concert dans le sud, c’est là qu’on nous a vraiment remarqués pour la première fois… C’est dommage d’ailleurs qu’il n’existe plus car il y régnait une certaine magie… En dehors de nos frontières, c’est à Montréal qu’on a donné notre premier gros concert à l’étranger. Je me rappelle qu’il devait faire moins quarante degrés mais je peux te garantir que les québécois savent se réchauffer ! (rires) C’était fou, il faisait une chaleur de dingue à l’intérieur de la salle.

Vivre ça à plusieurs vous aide à garder les pieds sur terre ?

Carrément ! On a la chance d’être une grande famille, on est six personnes « visibles » mais il y a aussi tous les techniciens qui nous accompagnent. Je crois que c’est quelque chose qui nous tempère tous car quand on est nombreux, on doit faire attention les uns aux autres pour que les questions d’ego ne finissent pas par nous bouffer. Et puis, si l’un d’entre nous se met à dérailler un peu, les autres le recadrent directement ! (rires)

Vu de l’extérieur, votre parcours est magnifique…

Pour être honnête – et je crois que les autres te diraient la même chose – on travaille tellement, on a tellement le nez dans le guidon, qu’on ne réalise pas toujours bien le chemin qu’on a parcouru ces dix dernières années. Parfois, bien sûr, il y a des occasions qui nous font jeter un coup d’oeil en arrière mais on a vraiment tendance à regarder vers l’avant car à nos yeux, ils nous reste énormément de choses à faire. On a encore envie de réaliser des albums, de jouer de la musique ensemble, on a plein de projets de clips, de vidéos… Alors on fonce dedans et on espère faire toujours plus et toujours mieux… 

C’est amusant de vous voir si simples au quotidien et si « spectaculaires » dans vos tenues de scène…

Très jeune déjà, quand je voyais des groupes sur scène et que je rêvais d’en faire autant, je me disais que je ne pourrais pas y aller – un peu comme pour un mariage – dans la même tenue que tous les jours. J’aime l’idée d’être costumé pour aller sur scène même si ce n’est pas du théâtre car pour moi, un concert est un spectacle à part entière. La scène est complètement en dehors de la vraie vie, c’est une bulle magique et hors du temps où, quand on interprète un personnage, on peut tout se permettre comme le prouvent nos tenues hyper tape-à-l’œil en rouge, doré et pailleté ! (rires) L’esthétique est importante je pense, il suffit de voir les souvenirs que l’on a de Dalida ou Claude François ! (rires)

© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson • Photo Boby

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