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Vincent Moscato dans Moscato one man Chaud en interview pour Le Mensuel – 2012

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Vincent Moscato

en interview 

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VINCENT MOSCATO
 
 
  

Dans « Moscato one man Chaud »

 

« Le DVD ne veut pas dire que c’est la fin du one man show,

ça veut dire que c’est une période intermédiaire, on a encore beaucoup de dates à faire ! »

En France, on a encore du mal à admettre que les gens changent « de case », d’activité professionnelle et pourtant, la vie est suffisamment longue pour nous permettre de goûter à plusieurs domaines. Surtout celle d’un sportif de haut niveau qui voit sa retraite arriver à un âge assez précoce…
Vincent Moscato, le rugbyman du XV de France, n’a évidemment pas échappé à la règle mais il a bien eu raison de sauter le pas en se lançant dans de nouvelles expériences, car en le voyant à la télé ou sur scène, on finit par avoir du mal à imaginer qu’il ait pu faire quelque chose d’autre avant ! 
 

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interview_humour_vincent-moscato_2012bMorgane L : Comment, en étant joueur de rugby professionnel trouve-t-on le courage de prendre la décision de se retirer ?
Vincent Moscato : C’est compliqué… Quand je me suis retiré, j’avais un contrat pour aller jouer à Gloucester. Ils voulaient me prendre en sortant de l’équipe de France. Et puis, tu te poses la question, tu demandes à quoi ça sert, qu’est ce que tu vas faire de plus ? Parce qu’en vérité, quand tu fais des années de plus c’est pour le « cacheton ». Tu sais très bien que tu ne feras plus de coupe du monde, que tu ne reviendras pas en équipe de France ou en Tournoi des Six Nations, que la motivation n’est plus vraiment là… Continuer à jouer en sachant ça, c’est vraiment pour faire bouffer sa famille.

Mais c’est une rupture avec le milieu qui t’a façonné, qui t’a éduqué parce qu’en général tu commences très jeune alors la rupture est quand même assez violente. Tu te recules à petits pas sans faire de bruit…

Tu es passé du côté des entraîneurs et parallèlement à ça, tu as connu de nouvelles expériences…
Oui, au cinéma et à la télé. Avant ça, j’avais fait mes premiers pas au théâtre. Déjà pendant mes dernières saisons de rugby je jouais au théâtre. Après est venue la télé, j’ai fait des castings, j’ai joué avec Francis Weber dans « Le Placard », puis j’ai enchaîné pas mal de films mais aussi pas mal de temps à ne rien branler, pas mal d’errances de droite à gauche. Puis la radio.

Comment ose-t-on faire ses premiers pas devant une caméra et sur une scène ?
C’est une question de choix, de volonté, de crainte et de bluff. Tu es obligé de mentir un peu pour pénétrer dans ce milieu, de te faire passer pour un mec qui a déjà du métier alors que tu n’en a pas ! (rires) Après ça casse ou ça passe ! Pour moi c’est passé parce que j’avais quand même des aptitudes pour le faire.

Et se retrouver à la radio, seul comme ça, devant un micro sans voir les gens, ce n’est pas effrayant ?
Oh tu t’adaptes très rapidement finalement ! Et puis sincèrement les gens, en général, font ce pourquoi ils sont faits… Autrement, ils ne durent pas. C’est à force de chercher, de naviguer de droite à gauche que les gens arrivent à faire ce pour quoi ils sont faits. Je ne dis pas que ça ne met pas la pression, que tu n’as pas le trac, ni que tout est facile mais tu ne peux pas apprendre un métier que tu ne peux pas faire.

C’est très formateur un passage à la radio ?
C’est très formateur pour le one man, c’est très formateur dans l’anticipation, la répartie et l’improvisation. Ça aide à monter sur scène.

Comment y va-t-on sur scène, seul ?
Au début tu n’as pas confiance en toi, tu écris des trucs à droite, à gauche, tu as du mal à démarrer. J’ai créé ma boîte de production avec ma femme et un jour elle a mis une date. Je m’en rappelle comme si c’était hier. Tu n’as plus le choix, tu n’as plus que vingt jours pour faire ton one man, alors tu prends tous tes écrits à droite, à gauche, tu réécris… Ensuite, avec ma femme on a bossé tous les deux comme des bêtes sur la création et sur la production. Puis je me suis pointé à Rocamadour, pour la première, avec ma bite et mon couteau et voilà, ça c’est quand même fait. Mais tu as des sueurs ! (rires)

Le fil conducteur, l’histoire, c’est la tienne ?
Le départ, c’est le joueur à Gaillac, le joueur de rugby, c’est aussi un regard sur le foot, le vélo, la boxe, sur mes premiers castings, sur l’envie de faire du cinéma. Un peu comme un calendrier qu’on suit. C’est tout ça, ce sont des petits morceaux de ma vie un peu romancés, caricaturés et adaptés pour le one man show.


Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel
Interview parue dans Le Mensuel n°332 – Décembre 2012

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