Non classé

Michael Gregorio dans son spectacle En ConcertS en interview pour Le Mensuel – 2013

By  | 
Michael Gregorio


Votre évènement n'apparaît pas dans l'agenda de notre appli ?

Soumettez-le nous GRATUITEMENT ici !


 

en interview 

michael-gregorio-en-concerts-en-interview-pour-le-mensuel-en-2013-NB     

 


MICHAEL GREGORIO
 
 
  

Dans « En concertS »

 

« Ma passion a toujours été la scène et je pense que je continuerai à en faire
 
même après l’imitation, quoi qu’il arrive…
»

{youtube width= »810″ height= »480″}Hv4pT40eIFk{/youtube}

   
Fraîchement récompensé par la presse française, Michaël Gregorio s’est vu attribué en ce début d’année, le Globe de Cristal du meilleur one-man-show pour son spectacle « En concertS ». Reconnaissance amplement méritée quoiqu’un peu trop réductrice… Car sur scène, au-delà de ses talents d’humoriste imitateur, c’est bel et bien une bête de scène qui prend vie. À travers les voix d’Edith Piaf, de Shakira, de Dave ou de Francis Cabrel, dont la perfection de l’imitation ferait passer les originaux pour de pâles copies, Michaël Gregorio est tout simplement prodigieux !

 

   
michael-gregorio-en-concerts-interview-2013-scene06Morgane L : Comment ça va ?

Michael Gregorio : Un peu fatigué mais tout va bien !

En effet… Tu n’as pas vraiment pris de congés entre ton dernier spectacle et celui-ci « En concertS » ?
Non c’est vrai… J’ai un peu enchaîné les deux même si j’ai pris quinze jours de pause. En réalité, le passage de l’un à l’autre s’est fait en douceur puisque j’avais commencé à écrire mais aussi à tester des nouveaux numéros pendant le spectacle « Michael Gregorio pirate les chanteurs ». Il m’a fallu finalement un peu moins d’un an pour écrire et roder le spectacle, créer les nouveautés avant qu’on s’installe trois mois au Bataclan, d’octobre à janvier.  

Pourquoi ce besoin d’enchaîner, de ne jamais s’arrêter ?
Je ne sais pas vraiment… J’avais envie de bien roder le spectacle avant de revenir à Paris, certes, mais surtout, je n’avais pas envie de me couper de la scène. La contrepartie, c’est que c’est un véritable chalenge physique qui demande beaucoup de travail.  

On a l’impression que tu as du mal à te passer de la scène ? 
Ma passion a toujours été la scène et je pense que je continuerai à en faire même après l’imitation, quoi qu’il arrive. J’ai commencé par le théâtre et je sens que j’y reviendrai un jour, très certainement sans imitations. Mon dénominateur commun entre l’humour, les imitations, les concerts, le théâtre, c’est vraiment la scène, c’est vraiment quelque chose que j’aime. C’est là qu’est mon métier…  

Tu aimes tellement la scène que tu as appelé ton dernier spectacle « En concertS », concerts au pluriel…
L’idée de ce spectacle était d’être la suite des deux premiers. J’assiste à beaucoup de concerts, mais pas uniquement car j’aime vraiment aller au spectacle en général et au cinéma. Cette fois-ci, j’avais envie de m’amuser un petit peu avec les codes et les clichés des concerts, que ce soit dans la musique classique, le rap, le jazz, le rock ou même l’électro… Le rocker qui se jette dans la foule à la fin, à quel moment faut-il applaudir dans les concerts classiques, les clichés dans le jazz… Et tout ça à travers différents artistes, de Ray Charles à Piaf en passant par les Clash, M. Pokora pour la variété française ou encore Shakira ! 

Pour ceux qui n’ont pas encore eu la chance de te voir sur et qui te découvriront au Cannet, à quoi doivent-ils s’attendre ? Car on n’est décidément dans un spectacle d’imitation classique…
Depuis le début, on est en live avec la même équipe et les mêmes musiciens. Alors tout naturellement, l’esprit général s’est de plus en plus dirigé vers le concert. On a le son du concert, les lumières du concert… C’est d’ailleurs pour ça que ça nous a semblé évident d’appeler ce spectacle comme ça. Mais ça reste tout de même un spectacle parce que c’est écrit et que ce n’est pas une succession de chansons les unes derrière les autres. C’est écrit, monté et mis en scène mais c’est l’esprit « concert ».  

Mais tu n’as jamais eu envie de faire un concert avec ta voix à toi ?
Oui mais en fin de compte je chante toujours avec ma propre voix, quand je suis sur scène je n’ai jamais la sensation de chanter avec la voix de quelqu’un d’autre. Et au-delà de mes spectacles, j’écris mes propres chansons… J’ai eu la chance d’en écrire une pour le film d’Arnaud Lemort, « Dépressions et des potes » et ça a été une aventure trèsmichael-gregorio-en-concerts-interview-2013-scene02 sympathique, une jolie parenthèse, mais j’ai toujours fait de la musique même bien avant l’imitation et je pense que je continuerai à en faire après.  

Tu n’arrêtes jamais alors comment protèges-tu ta voix ?
Je n’ai quand même pas une vie d’ascète mais j’essaye de faire attention, de la protéger et de me reposer le plus possible entre les dates. C’est sûr que le rythme actuel des tournées est assez intense mais entre chaque spectacle, je prends du temps, j’essaye de dormir. Ce n’est pas toujours facile, avec les transports par exemple, mais j’essaye de faire au mieux ! (rires) 

Mais tes cordes vocales sont quand même plus sollicitées que pour un chanteur ?
Oui quand même. Un chanteur va chanter avec sa voix naturelle. Moi, quand je suis sur scène, c’est évidemment ma voix mais je lui ajoute de la contrainte, c’est pour ça que je n’ai jamais la voix de quelqu’un d’autre. Ça m’oblige à chanter parfois hors tessiture et à tordre ma voix dans tous les sens. C’est passionnant mais c’est un exercice très fatiguant !  

Sur scène, on retrouvera des voix qu’on connaissait déjà ?
Bien sûr, on a gardé certaines voix que les gens avaient aimées dans le spectacle précédent comme l’hommage à Jacques Brel et l’« opérap » qui a été réactualisé, mais on retrouvera aussi d’anciennes voix qui ont été traitées de manière différente comme Cabrel qui chante désormais en duo avec Shakira, Ray Charles ou encore Piaf. Parmi les nouvelles voix il y a donc Shakira, les Black Eyed Peas, M Pokora, Mickael Miro, il y a les Clash, Depech Mode, U2, Lenny Kravitz, Phil Collins, Dave qui va nous permettre de revenir à des variétés françaises d’il y a quelques années et on va avoir un petit medley sur les années 60 et 70 qui reprendra le concept acoustique que l’on avait dans le précédent spectacle. On a également conservé le numéro du karaoké avec de nouvelles chansons. On était presque obligé de garder quelques trucs que les gens nous réclamaient, comme « la guitare » par exemple ! Mais même si ce spectacle s’inscrit dans la continuité du précédent, il est à peu près constitué de 80% de nouveaux numéros et d’une quinzaine de nouvelles voix.  

Comment choisis-tu les voix et comment décides-tu d’en laisser une de côté ? Ça s’impose par un fil conducteur ?
Le fil conducteur reste le concert. Je ne suis très pas branché « fil rouge » en général. Je ne raconte pas chronologiquement une histoire… Je me promène et je voyage à travers plusieurs univers musicaux. Les vrais fils conducteurs, ce sont la musique et les codes du concert qui nous font voyager dans différents univers avec divers artistes. Pour moi, c’est très important d’avoir une grande liberté par rapport à ça. C’est quelque chose qui me tient à cœur. Quand on souhaite raconter une histoire pendant un spectacle d’imitation, c’est souvent raté parce qu’on fait s’exprimer des gens sur des choses qui ne les concernent pas et au final, ça devient complètement tiré par les cheveux ! (rires)  

Ce spectacle a été conçu avec ta famille artistique habituelle ?
Oui, j’ai co-écrit et co-mis en scène le spectacle avec Arnaud Lemort avec qui je travaille depuis une bonne paire d’années ! Laurent Ruquier a également participé à la direction artistique et a écrit quelques-uns des textes. C’est le trio du précédent.  

Toujours les quatre mêmes musiciens sur scène ?
Toujours les quatre mêmes musiciens, oui ! C’est la même équipe technique même si elle s’est un peu agrandie. Les salles ont changées petit à petit et demandaient à faire évoluer les conditions techniques.  

C’est important pour toi d’avoir ce « cocon » autour de toi ?
 
C’est un peu devenu ma famille au sens large du terme. C’est une amitié qui s’est construite au fil du temps, au fil des tournées, au fil des dates. Pour moi c’est un plaisir de les retrouver et ils ont intérêt à être fidèles parce que je n’ai vraiment pas envie d’en changer ! (rires) Peut-être qu’à la fin de cette tournée, je ferai une pause pour faire autre chose, mais quoi qu’il advienne, pour ce genre de spectacle-là cette équipe, n’est pas prête de changer !  

michael-gregorio-en-concerts-interview-2013-scene04Une bonne partie de ta vie sur scène s’est passée avec eux et le public te le rend plutôt bien… La preuve, aujourd’hui tu es l’un des seuls qui affiche complet quasiment sur toutes les dates. Tu ressens quoi en voyant ça ?
Ça fait super plaisir ! Ça fait quelques années qu’on tourne et que, c’est vrai, on était souvent complet mais sur des salles moyennes… Alors que là on arrive sur des jauges qui m’impressionnent ! On est surpris le soir de voir des salles de trois mille personnes… Pour nous c’est tout nouveau ! On a de nouvelles contraintes techniques, on est dans des salles où il faut des écrans vidéo pour que les gens puissent me voir, c’est complètement inédit ! C’est très sympa parce qu’on évolue encore en changeant de configuration. Mais on ne se prive pas pour autant de faire des salles de taille plus moyenne où l’on continue toujours à jouer avec autant de plaisir ! Ces salles complètes sont de vrais « bonus » ! Ça fait super plaisir de voir qu’il y a une envie, une attente de la part du public. Toute mon équipe et moi sommes très touchés de l’accueil que l’on nous réserve chaque soir mais aussi de celui de la presse qui nous a offert un « Globe de Cristal » récemment. Ça nous touche énormément, ça nous porte ! 

Justement en parlant d’être porté par le public, tu te jettes toujours chaque soir sur ton public ?

Ah oui ! C’est ma petite récré ! Tous les soirs je me jette sur eux ! (rires) Mais maintenant, c’est même écrit dans le spectacle puisque ça fait partie du code de concert du rocker. Je l’ai complètement intégré et chaque soir je fais un « petit tour » dans la salle.  

Mais par contre il faut s’entraîner un minimum pour ne pas tomber à côté…
Faut quand même être un peu idiot pour tomber à côté ! (rires) Quoique… J’ai un ami, le caméraman des Shaka Ponk, qui a sauté en arrière et qui n’a pas vu qu’il n’y avait personne. Il a eu de la chance, rien de trop grave mais il est quand même tombé d’un mètre cinquante directement sur la tête ! Et c’est vrai qu’il y a eu Frah aussi qui y a laissé un genou…  

Tu n’as jamais eu envie de t’attaquer à d’autres personnalités que des chanteurs ? Des hommes politiques, des sportifs…
Pour l’instant, pas du tout car je m’amuse énormément sur scène ! Je n’ai pas envie, tout à coup comme ça, de faire un homme politique… Mais… Il ne faut jamais dire jamais, peut être qu’un jour j’y viendrai ! (rires)  

Hier soir avaient lieu les Victoires de la Musique, ça t’a donné de nouvelles idées ?
 
J’étais sur scène donc je n’ai pas pu regarder mais j’ai eu quelques retours. Je sais que mes camarades les Shaka Ponk en ont gagné deux et je suis très heureux pour eux. Orelsan aurait fait une prestation torse nu sur « le Chant des Sirènes » et on m’a juste dit que Laurent avait été très bien ! (rires) Je vais regarder ça dès que je serai un peu chez moi.  

Y a-t-il des voix que tu souhaiterais ajouter au spectacle mais qui te résistent encore ?
 

Il y a Gainsbourg… Je l’avais intégré dans la tournée de l’année dernière maismichael-gregorio-en-concerts-interview-2013-scene05 je ne l’ai pas trouvé assez convaincant. Mais il y a aussi Lady Gaga, Sinatra ou Olivia Ruiz que j’espère pouvoir ajouter. Ça bouge continuellement… On avait par exemple Nirvana pendant le Bataclan mais ma voix actuellement ne tient plus, j’ai été obligé de l’enlever. Parfois, c’est la voix qui dit stop à cause de la fatigue.  

Donc on a encore de belles surprises à attendre ?
J’espère bien ! (rires) Mais pour l’instant j’ai fait un petit pas en arrière pour me préserver vocalement. Là j’intègre Cold Play et Lenny Kravitz sur trois dates à la place d’ACDC qui était déjà dans l’ancien spectacle. J’ai voulu changer et mettre un nouvel artiste car c’est tout le temps en mouvement. Ce n’est jamais figé, c’est un spectacle vivant. Il ne faut pas compter sur moi pour avoir un spectacle qui ne bouge pas ! (rires) Il faut que ça évolue, sans arrêt…  

Tout à l’heure on parlait du titre « Song for Lea » que tu as écrit et composé pour le film « Dépression et des potes » mais tu as également joué dedans ?
Oui… Deux secondes ! (rires) Mais c’est un début. J’avais le rôle d’un comédien de doublage qui se prenait un gros vent !  

Est-ce que ça t’a donné des envies de septième Art ?
 
J’ai découvert ma voie au théâtre et mes premières amours sont la musique et la comédie. Alors forcément faire du cinéma m’enchanterait, me plairait beaucoup ! Mais il faut des projets et des propositions. Il m’est arrivé d’en avoir mais les projets n’étaient pas assez convaincants. Ça tournait toujours sur des projets qui tournaient autour de l’imitation alors faire au cinéma ce que je fais dans la vie m’intéressait un peu moins…



Photos et propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel

Retour aux interviews

You must be logged in to post a comment Login