CINÉMA

« Le tableau volé » : Les dessous du marché de l’art au cinéma

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Le tableau volé de Pascal Bonitzer

cinéma / comédie dramatique  

  • sortie nationale le 01 mai 2024
  • De Pascal Bonitzer
  • Avec Alex Lutz, Léa Drucker, Nora Hamzawi

 

 

Le tableau volé : L’art de l’argent

Que feriez-vous si vous découvriez qu’un tableau de plusieurs millions d’euros était accroché dans votre salon ? Et, que feriez-vous si vous découvriez en sus que ce tableau à la valeur inestimable avait été spolié à son propriétaire par des nazis ? Enfin, que feriez-vous si vous étiez environné de mauvais conseils (dirigés par l’avidité et le carriérisme) qui vous incitaient à agir à revers de vos principes ? Ce sont toutes ces questions que Le tableau volé de Pascal Bonitzer, tiré d’une histoire vraie, soulève dans un film à découvrir à partir du 1er mai au cinéma.

 

 

Lorsqu’un jeune ouvrier chimiste de Mulhouse découvre qu’il possède une toile authentique du peintre autrichien ultra coté Egon Schiele, la nouvelle remonte rapidement jusqu’aux oreilles de commissaires-priseurs parisiens qui souhaitent tirer le meilleur profit de la vente de l’œuvre. C’est Alex Lutz qui incarne ce professionnel du marché de l’art plus attiré par l’argent que par l’esthétisme et qui – secondé par son ex-femme jouée par Léa Drucker -, assurera la vente, pensant en faire le sommet de sa carrière. Tandis que Nora Hamzawi, en convaincante avocate, tentera de protéger les propriétaires de l’œuvre qui n’ont aucune idée du fonctionnement d’une salle des ventes… Car plus que raconter l’histoire d’un tableau volé puis retrouvé, le réalisateur Pascal Bonitzer a souhaité dévoiler les dessous du marché de l’art, où l’argent est roi. Il met aussi en lumière le décalage socio-culturel latent entre ceux qui possèdent fortuitement cette œuvre mais n’en connaissent pas la valeur et ceux qui savent parfaitement combien une telle pièce pourrait se vendre, mais qui n’en sont pas les propriétaires. 

Cet attrait de l’argent et de son pouvoir sur les personnages est un sujet que le réalisateur a déjà abordé dans le film Tout de suite, maintenant (2015) qui se déroulait dans une grande entreprise de finances. Les rivalités et manipulations faisaient rage tandis que dans Le tableau volé, les choses semblent plus léchées, voire sournoises… L’alibi de l’art rendrait ces sommes pharamineuses plus légitimes, mais probablement pas les gens plus beaux. À découvrir à partir du 1er mai.

© Claire Thiebaut pour Le Mensuel / photo DR / avril 2024

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