COUPS DE COEUR

Les Royal’s du Rire de Mandelieu mettent le cap sur l’humour contemporain

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Les Royal’s du Rire de Mandelieu

spectacle / humour / one man

 

 

 

Les Royal’s du Rire : Véritables hymnes à la joie

Après une ouverture de saison culturelle marquée par la danse avec le spectacle Inventaire du 07 octobre et par l’impro (la LICA se produira le 14 octobre en l’Espace Liberté), la ville de Mandelieu délocalisera comme chaque année une partie de sa programmation. Abandonnant son Espace Léonard de Vinci habituel au profit du JOA Royal Casino, la douce ville côtière y donnera son annuel festival d’humour. En collaboration avec l’établissement de jeux qui les accueillent le temps d’un week-end, Les Royal’s du Rire offriront, comme à chaque édition, un triptyque humoristique éclectique. Du 03 au 05 novembre donc, ce sont trois artistes solitaires qui fouleront les planches Mandolociennes comme Arnaud Tsamère, Vérino, Caroline Vigneaux, Anthony Kavanagh, Florent Peyre ou encore Sophia Aram avant eux.

 

 

Pour son cru 2023, le festival a opté pour la mise en valeur d’une « jeune » génération, au style contemporain et aux références actuelles qui, à eux trois (et grâce au concours de Baptiste Lecaplain en doyen de l’équipe du haut de ses 38 ans) atteignent de justesse le centenaire ! Trentenaires donc mais pas sectaires pour autant, Baptiste, Thaïs et Djimo sauront séduire d’une part toutes les générations et d’autre part, tous les penchants humoristiques, remplissant ainsi à merveille la mission confiée aux Royals’s du Rire par la FFH. Travaillant avec une quarantaine de festivals en France, en Belgique et en Suisse, la Fédération des Festivals d’Humour veille à défendre et à soutenir cet art populaire aussi multiple que majeur.

 

 

Les Royal’s du Rire : Thaïs Vauquières

Bien que la galanterie n’oblige à rien, cette nouvelle édition des Royal’s du Rire s’ouvrira sur la seule représentante de l’humour au féminin cette année : Thaïs Vauquières et son Hymne à la joie. Rouquine et décomplexée, l’humoriste s’inscrit dans la digne lignée des femmes d’aujourd’hui qui n’hésitent pas à appeler un chat un chat et par conséquent, une chatte une chatte ! Criblée d’autodérision, dans un style en juste équilibre entre Florence Foresti et Blanche Gardin, Thaïs aborde sans gêne ses règles, ses cuites, les applis de rencontres, la pilule du lendemain ou ses coups d’un soir avec un naturel tel que ses spectateurs (hommes ou femmes) ne semblent ressentir aucun embarras. Au contraire ! Rassurés de réaliser qu’ils ne sont pas seuls à se sentir parfois un peu loosers, ceux-ci suivent cette boule d’énergie tant dans ses récits « stand-up » que lorsqu’elle les embarque dans des incarnations de personnages telles que l’ado de banlieue ou la mère (célibataire) de 7 enfants…

 

 

Les Royal’s du Rire : Baptiste Lecaplain

Baptiste Lecaplain, avant de repartir sur les routes avec ses 2 compères Arnaud Tsamère et Jérémy Ferrari « comme au bon vieux temps » de leur trio éphémère, poursuit sa propre tournée avec son spectacle hybride. Bien sûr bourré d’énergie comme les précédents, ce n’est pourtant pas ce qu’il faut uniquement retenir de Voir les gens… Micro à la main, le jeune papa débarque sur scène après avoir reçu les encouragements de sa fille dont la voix résonne dans la salle et il enchaîne sans discontinuer jusqu’à ce que le rideau ne se referme. Oui, Baptiste Lecaplain est à fond mais ce n’est jamais gratuit et encore moins fait dans l’optique de prouver qu’il en est capable ! Énervé, excédé et agacé comme beaucoup d’entre nous sur pas mal de sujets du quotidien mais aussi sincère et touchant lorsqu’il aborde sa vie perso et ses erreurs de parcours, le comédien offre, entre stand-up et apparitions de personnages, le spectacle le plus étendu de son répertoire.

 

 

Les Royal’s du Rire : Djimo

Jour de repos vénéré par les Français, le dimanche 05 novembre verra débarquer Djimo pour la clôture du festival. Force tranquille et l’air pas toujours hyper réveillé, l’humoriste cache bien son jeu ! Débit zen (pour ne pas dire lent), ce spécialiste du « slow laugh » s’inscrit dans l’air du temps : rien ne sert de courir, on arrivera tous au même endroit ! Ce qui ne l’empêche pas d’être, comme l’indique le titre de son spectacle, À 100%… Complètement lui, avec un bob vissé sur la tête et un micro à la main, il se raconte avec autant d’autodérision que d’imagination, lui le gars de Limoges devenu humoriste par hasard après avoir été éducateur pour enfants. Maîtrisant à merveille l’art délicat des pauses et des silences, Djimo s’impose dans le paysage humoristique hexagonal, à son rythme…

© Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel / octobre 2023

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