« Le jour du kiwi » avec Gérard et Arthur Jugnot pour la 1ère fois réunis au théâtre

Comédienne et réalisatrice de courts et longs-métrages avant de se lancer dans la folle, intense et solitaire aventure qu’est l’écriture, Laetitia Colombani, dès son galop d’essai avec son premier roman intitulé La tresse (paru en 2017), s’est vue couronner de succès ! Véritable bestseller écoulé à pas moins de 2 millions d’exemplaires dans l’Hexagone et traduit en une quarantaine de langues, celui-ci – sorti au cinéma le 29 novembre dernier et adapté par elle-même – a dévoilé tout le talent de cette auteure qui n’a depuis plus lâché sa plume. Après deux autres romans et un journal de bord sur la mise en image de son premier ouvrage, Laetitia Colombani s’est attelée à un tout autre exercice : l’écriture théâtrale !

Avec Le jour du kiwi, la quadra prouve (s’il le fallait encore) toute l’étendue de ses capacités car, pour ne pas déroger à la règle, ce nouveau projet s’est à son tour hissé tout en haut des sommets. Véritable réussite dès les premières représentations qui ont fait salle comble tant grâce à son nom à elle qu’à ceux de ses interprètes principaux, Le jour du kiwi ne cesse de tourner et de jouer sold out. Si l’auteure faisait partie de la distribution lors des dates parisiennes, elle a laissé son rôle de psy à une Florence Pernel qui ne boude pas son plaisir de donner la réplique à la sympathique famille Jugnot ! En effet réunis pour la toute première fois de leurs carrières sur les planches, Gérard et Arthur – père et fils à la ville comme à la scène – se sont emparés de cette comédie qui, derrière son apparence loufoque, ouvre pas mal de pistes de réflexion…

Alors qu’il vit seul depuis le décès de sa femme, Barnabé Leroux – retraité de comptabilité et maniaque absolu campé par Gérard Jugnot -, se met en tête qu’il est régulièrement cambriolé depuis qu’il a découvert qu’un yaourt manquait à l’appel ! Pour un obsessionnel comme lui s’attachant au moindre détail, aucun doute et pas d’erreur possible dans ses stocks ! Surtout que le phénomène se reproduit… Alors qu’une cracotte et un sachet de thé se sont aussi faits la malle, le pauvre homme réalise un vendredi – jour de son kiwi – que son fruit favori a également pris la poudre d’escampette ! Si évidemment, ce mystère prête à sourire dans la salle, sur scène, c’est une autre affaire. Ce veuf esseulé, qui a pour quasi unique vie sociale que la visite hebdomadaire chez sa psy, serait-il en train de perdre la boule ? C’est en tous cas ce que son fils unique (incarné par Arthur Jugnot), pilote de ligne pour une fois de passage, risque de déduire de la panique qui semble s’être emparé de son paternel au sujet de ces étranges disparitions. À moins que ce dernier soit sur une véritable piste ? Car si l’histoire apparaît complètement surréaliste, elle s’est déjà produite, au Japon, où un homme, après avoir réalisé que son frigo se vidait régulièrement, a fini par découvrir qu’une femme clandestine vivait cachée dans un de ses placards depuis plusieurs mois…