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La grotte de Lascaux prend ses marques pour quelques mois à Monaco

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Expo Lascaux à Monaco

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Lascaux à Monaco : À la rencontre de nos origines

Après avoir parcouru 4 continents, 13 pays et 18 villes, l’exceptionnelle exposition Lascaux s’est installée à Monaco au Musée d’Anthropologie préhistorique. Découverte par hasard en Dordogne en 1940 par deux jeunes bergers de Montignac, la grotte de Lascaux, sorte de « Chapelle Sixtine de la préhistoire », est un fleuron du Patrimoine de l’Humanité, un chef-d’œuvre de l’art pariétal préhistorique. D’abord fouillée par l’abbé Breuil, Séverin Blanc et Maurice Bourgon en septembre 1949, l’étude de la grotte fut ensuite menée par l’abbé André Glory de 1952 à 1963. Il y a répertorié pas moins de 2000 signes, peintures et gravures d’animaux.

C’est pour répondre à une forte demande internationale que le département de la Dordogne a décidé, il y a plus de 20 ans, de reproduire une partie de la grotte en fac-similés transportables. La scénographie est organisée autour des reproductions et d’une expérience immersive en réalité virtuelle.

 

 

Fabriqués en France à l’Atelier des Fac-Similés du Périgord, ceux de l’exposition respectent au millimètre près les dimensions et décors pariétaux originaux. On imagine le soin apporté à ces éléments dont le montage, l’installation et l’éclairage font l’objet d’une opération sur-mesure lors de chaque exposition.

À Monaco, les deux fac-similés présentés sont la « Scène du Puits » et les « Bisons adossés ». On pourra également admirer les reconstitutions hyper-réalistes de cinq hommes et femmes de Cro-Magnon façonnées par Élisabeth Daynes, sans oublier un modèle réduit au 1/10ème de la grotte avec peintures et éclairages préhistoriques.

 

 

Mais le clou de l’expo est indubitablement l’aventure interactive de 12 minutes en réalité virtuelle avec casques autonomes : vous plongez (seul) dans la caverne et pouvez accéder à toutes les galeries, même les plus inaccessibles comme « le Diverticule des Félins », un long boyau très étroit. La VR permet également des interactions avec les peintures et gravures afin de mieux comprendre les techniques des artistes préhistoriques telles que la peinture au pinceau, au tampon, avec pochoir, le soufflage, les crachis ou encore la gravure avec lame de silex.

On imagine le bonheur d’Elena Rossoni-Notter, directrice du Musée d’Anthropologie préhistorique, pour qui « c’est un rêve d’enfance », elle qui a réalisé son « premier stage d’archéologie en Dordogne […] site de référence ».

© Christian Perrin pour Le Mensuel / Photo DR / juin 2024 

 

 

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