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Interview de Lynda Lemay pour Le Mensuel en 2013

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Lynda Lemay

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LYNDA LEMAY

 

 


« C’est un beau défi de penser qu’on va tenter

d’aller gagner le coeur de nouvelles personnes ! »

 

Véritable rayon de soleil, Lynda Lemay est un personnage sincère et optimiste qui ne peut s’empêcher de sourir à une vie semée de petits bonheurs. Elle prend certes le bon côté des choses, mais en accepte également, ce qui est plus rare, les parts d’ombre. Car celle qui sait si bien narrer notre quotidien est tout à fait consciente que tout n’est pas rose en ce bas monde et n’hésite pas une seconde à en parler d’une manière qui n’appartient qu’à elle, pleine de fraîcheur et de spontanéité.
Entre textes humoristiques et affectueux, elle peut se permettre
de tout aborder sans rougir ni trembler puisqu’elle ne fait qu’exposer des réalités qui nous font rire ou pleurer, des sujets qui éveilleront nos souvenirs, notre curiosité ou qui, tout simplement, nous offriront une évasion…


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lynda-lemay-en-interview-2013-portraitMorgane L. : Vous revenez ce mois-ci dans le midi avec votre dernier album « Le best of » ?
Lynda Lemay : Oui et ce sera la fin de la tournée donc on est très heureux de fêter ça avec vous ! Sur scène, je fais un retour en arrière avec ces chansons là mais je l’ai toujours un peu fait en intégrant quelques vieilles chansons qui datent un peu, des titres qui ont fait leurs preuves sur scène et que je chante avec toujours autant d’émotion comme « Le plus fort c’est mon Père » ou « Les souliers verts ». Malgré ça, il y a énormément de nouveautés en particulier grâce au nouvel album qui sortira à l’automne.

Des regrets pour les titres qui ne sont pas sur ce Best of ?
Oh il y en a plein. C’est déchirant d’avoir à faire un choix mais j’ai fini par sélectionner des titres qui ont fait leurs preuves sur le long terme. Et puis ce sont des chansons qui ne se démodent pas vu qu’elles n’étaient dans aucune mode au départ ! (rires) Quand on pense aux « Souliers verts » c’est toujours aussi actuel et surtout, j’ai toujours autant de plaisir à la jouer. Il y en a une autre bien moins connue que j’ai tout de même choisie, c’est « Mon nom » simplement parce qu’elle est très autobiographique et qu’elle me ressemble toujours autant aujourd’hui qu’au moment où je l’avais écrite…

Et en ce moment, vous êtes en pleine préparation d’album ?
Oui et je ne sais pas pourquoi mais un thème revient plusieurs fois sur l’album, celui de l’adultère… Ce n’est pas autobiographique, (rires) mais il est très présent ! Il y aura un duo avec Ginette Reno, une grande chanteuse québécoise. On ne pouvait pas imaginer un tel duo, pourtant c’est fait et ça donne quelque chose de très touchant. Sur cet album, on parle aussi un tout petit peu de politique de façon plus ou moins sérieuse. Je parle aussi du ventre et de nos complexes, de tests ADN aussi et de relations amoureuses un peu compliquées. J’ai également écrit une chanson sur un ton très comique qui parle d’un couple qui emménage… Une autre qui deviendra peut-être le titre de l’album, « Le grand tableau vert » qui parle de la vie au grand complet… Résumer ça, résumer une vie entière en une seule chanson était un peu le code de cet album, son but. Elle est un peu mélancolique, parle de l’enfance et nous fait survoler plein de choses… la justice ou plutôt l’injustice de la vie. Avec ses accords de violons, c’est une chanson qui, alors que l’on croit avoir compris le sens de la vie, nous fait repartir à zéro.

Sur scène c’est pareil, on retrouve tous les sentiments que l’on rencontre dans la vie ?
Oui, j’ai par exemple repris une de mes anciennes chansons « Les deux hommes » qui trouve tout à fait sa place au vu des débats actuels sur l’homosexualité. Ça crée un moment de grande émotion car elle a été écrite avec délicatesse, sans jugement et ça passe très bien. Sinon, dès le début, j’invite le public dans mon intimité en lui déclarant toute mon affection grâce à la chanson « Entre deux paradis ». On se parle d’amour, de complicité et tout le show se déroule comme ça, entre le rire et les larmes. Certaines chansons inédites du futur album se sont invitées comme « Attendre son pays », c’est rare chez moi mais elle est un peu engagée et traite de la crise étudiante, le Printemps érable…

Vous remplissez les salles avec un style particulier qui ne ressemble à personne, des chansons à texte qui ne sont pas « commerciales »…
Oui il y a des gens qui me suivent et d’autres qui me découvrent… C’est ça qui est extraordinaire ! C’est un beau défi de penser qu’on va tenter d’aller gagner le coeur de nouvelles personnes, que l’on va essayer de séduire des gens qui ne savent pas encore ce qui se passe quand je suis sur scène, ce que je livre comme émotion. Ressentir la curiosité d’un nouveau public avec autant de spontanéité et de passion, c’est peut-être ma plus belle récompense ! On croise les doigts pour que ça continue ! (rires)



Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel
Interview parue dans l’édition n°335 de Mars 2013

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