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Interview de Gari Greu – Massilia

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Gari Greu

en interview  vidéo

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Gari GREU

Le Mas des Escarvatiers 2012

 


« Une occasion comme celle-là, ça ne se refuse pas ! »


C’est cette fois-ci avec un projet solo que le MC?du Massilia Sound System nous revient.?Fidèle à son style, à sa musique ensoleillée, à ses engagements populaires, l’album « Camarade Lézard » de Garì Grèu réussit ce pari extraordinaire de réunir des gens de toutes origines et de toutes générations.
Une véritable échappée belle au coeur de l’Humain… 

 

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Morgane L :
Te retrouver dans un projet solo ne signifie pas que tu ne participeras plus à celui de Massilia Sound System ?
Gari Greu : Je suis un être multiple. Mais je fais toujours la même chose que je sois avec Massilia, Oai Star ou Gari Greu tout seul. Je suis ce mec qui va te faire passer deux heures où tu vas lâcher prise. Je suis toujours dans la même posture, un MC, un Maître de Cérémonie. On n’a pas créé des projets solos par dépit, d’ailleurs on joue souvent ensemble. L’an dernier j’avais un stock de chansons que je ne pouvais ni mettre dans Oai Star ni dans Massilia, des trucs que j’avais composé à la guitare sur des tempos un peu plus souples. C’est ce qui nous a permis de partir en tournée avec un spectacle un peu plus cool et de sortir un disque qui est arrivé un peu plus tard. Je me retrouve bien dans ces trois projets. Ça me permet de ne pas me lasser et d’avoir toujours les yeux qui brillent…

Chanter en provençal pouvait représenter un risque ?
Au début on a fait des chansons pour rigoler. En provençal pour faire comme Bob Marley ! On a découvert la langue comme ça, et, petit à petit tu rencontres une littérature millénaire, tu découvres les troubadours qui avaient des formes poétiques incroyables ! On a réussi à créer des ponts entre cet héritage et notre modernité… Avec deux cultures, tu as deux regards et tu peux discuter avec l’autre. Moi, un regard de simple français, une seule langue, une seule République, ça ne me suffit pas. J’ai besoin d’une autre approche. On peut dire qu’au contraire, le Provençal nous a sauvé ! (rires)

Qui est le « Camarade Lézard » de ton album solo ?
C’est moi. C’est le camarade fainéant révolutionnaire, le faux fainéant, le mec qui cherche la passion, qui sait que s’il ne trouve pas l’amour, la vie sera mièvre…?C’est le mec qui n’attend pas des autres (proches ou pouvoirs publics) qu’ils organisent sa vie, le mec qui doit se démerder et être actif. C’est lui le Camarade Lézard, le faux-glandeur ! Le Camarade Lézard regarde un peu tout ça d’en haut mais il n’a pas envie d’être en marge de la société et il veut faire valoir son droit à la paresse révolutionnaire…?(rires)

L’humour et la dérision sont essentiels ?
L’humour, c’est la vie. C’est l’humour qui nous a permis de supporter les hauts et les bas de la vie, la dureté de cette vie. Ça a toujours été très présent chez nous et c’est assez inhérent à notre style musical aussi. Je n’ai jamais fait de musique triste dans ma vie.

Tu es un défenseur de la culture marseillaise ?
Je ne chante pas Marseille, je chante Massilia parce que Massilia c’est mon Marseille rêvé quand je ferme les yeux. Marseille est au diapason des autres villes de France…?Malheureusement, le centre-ville se vide et on s’emmerde. Nous on chante le Marseille un peu rêvé, alors oui, on concoure à régénérer la culture marseillaise mais on est un peu en marge des pouvoirs publics, on a rarement été aidés. « Marseille 2013 » ? On attend de voir.



Propos recueillis, photos par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel
Montage vidéo par Aurélien Didelot

Le Mas des Escaravatiers 2012 – Puget sur Argens

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