COUPS DE COEUR

Bénédicte Allard devient Frida Kahlo et nous livre « sa » réalité sur la peintre mexicaine

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Frida Kahlo, ma réalité par Bénédicte Allard

spectacle / théâtre / seul en scène / biopic

 

 

interview de Bénédicte Allard ici !

 

Frida Kahlo, ma réalité : Rencontre avec une peintre d’exception

Dans le cadre du festival Trajectoires, impulsé par le Forum Jacques Prévert de Carros, le Théâtre National de Nice accueille deux représentations du spectacle théâtral Frida Kahlo, ma réalité, de et avec Bénédicte Allard. La comédienne y brosse un portrait sensible et puissant de la peintre mexicaine, qui disait elle-même de ses toiles qu’elles représentaient sa réalité, celle d’une vie dictée par la douleur d’un corps meurtri et d’une âme tourmentée.

 

 

Fascinante, Frida Kahlo (1907-1954) hypnotise, tant par sa personnalité que par ses œuvres. Bénédicte Allard raconte avoir succombé à cette attirance magnétique qui émane de la peintre qu’elle dit avoir « réellement et totalement [rencontrée] il y a maintenant sept ans » lorsqu’elle travaillait à son mémoire de Master de Philosophie-Psychanalyse. La comédienne lui consacrera également sa thèse« Frida Kahlo, Martyr enfanté par l’effondrement ». Puis, elle a voulu lui donner corps et l’incarner sur scène avec le désir fou que Frida nous raconte « de vive-voix » comment elle a affronté la vie et ses nombreux écueils alors que son corps lui faisait défaut depuis l’enfance, atteinte d’une poliomyélite avant d’être victime d’un terrible accident de bus à 18 ans. Son seul secours fut la peinture, qu’elle découvrira en 1925 et qui lui vaudra une renommée mondiale.

 

 

Bénédicte Allard a reçu un accueil critique triomphant pour ce seul en scène poignant, récompensé du Prix du public lors de la Fête des Théâtres 2022 (devenu Festival des Créations) à Nice. La comédienne donne corps à cette personnalité ô combien populaire, libre et engagée, défendant une vision précurseur du rôle de la femme dès les années 30. Celle que les critiques ont voulu classer dans le courant surréaliste s’est toujours défendue d’appartenir à ce mouvement dont l’essence repose sur l’automatisme du psychisme. Bien au contraire, Frida Kahlo était en prise permanente avec le réel, affirmant sa conscience farouche d’être ici et maintenant. Elle et son interprète nous emportent dans cette réalité dure et pourtant poétique d’une vie d’exception.

© Claire Thiebaut pour Le Mensuel / Photo Frédéric de Faverney / janvier 2024 

 

 

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