« Diamanti » nous ouvre les portes d’un atelier de haute couture

Diamanti avec Jasmine Trinca

cinéma / drame

• le 21 janvier 2026 au cinéma / 2h15
• de Ferzan Özpetek
• avec Jasmine Trinca, Luisa Ranieri, Stefano Accorsi

Diamanti : Les femmes derrière les costumes

Le film s’ouvre à Rome, où le cinéaste italo-turc Ferzan Özpetek, convoque 16 actrices avec lesquelles il a travaillé, pour leur lire le scénario de son prochain long-métrage. Autour de la table, complicité, rires, confessions, mais aussi une absence : celle d’Elena Sofia Ricci, contrainte de renoncer au tournage. Dans la fiction, son personnage sera donc mort… De là, les spectateurs sont comme téléportés en 1974, dans un atelier de haute couture romain où deux sœurs – Alberta et Gabriella Canova – dirigent une armée de couturières, brodeuses et modistes chargées de créer les costumes d’une superproduction historique. Un lieu en apparence lumineux, mais où se jouent mille tragédies : veuve dépassée, mère isolée, épouse battue, apprentie rongée par la timidité… Autant de destins fragiles qui, tels des pièces de tissu disparates, finiront par former une seule grande toile humaine. Mais la commande est immense, le temps manque, la pression grimpe : l’atelier menace de se déchirer.

Film choral vibrant, Diamanti évoque par sa structure et son énergie de troupe des comédies scintillantes comme 8 Femmes d’Ozon : un huis clos où les drames se reprisent, où les rivalités tirent les fils et où la sororité, parfois, recoud les blessures. Ferzan Özpetek, dont la carrière récente a brillé sur Netflix, signe ici une œuvre profondément personnelle. Il s’inspire de ses jeunes années passées dans les ateliers de couture du cinéma, univers presque exclusivement féminin, où il a appris qu’un costume ne se fabrique pas seulement avec des aiguilles, mais avec du courage et de la solidarité. 

© Texte de Cédric Stanghellini pour Le Mensuel / Photo Greenboo Disribution

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