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Thomas Dutronc interview pour Le Mensuel

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Thomas Dutronc

en interview
 
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THOMAS DUTRONC


Interview d’Amandine Bourgeois, première partie de son spectacle.

« A notre époque tout se vend, même les bons sentiments ! »


 
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Vous devez vous demander ce qu’il peut avoir de plus à nous raconter sur son dernier album et sa tournée depuis notre précédente interview ?
Plein de choses ! Car Thomas Dutronc n’est jamais en manque d’inspiration lorsqu’il entre en confession…
Après avoir écouté longuement ses titres et dévoré son concert, nous étions curieux de connaître un peu plus sa personnalité, ses idéaux, sa vision de la vie,
ses aspirations pour notre société, ses angoisses et ses envies…

« À notre époque, tout se vend, même les bons sentiments… »


Morgane L : Mis en scène sur fond de front de guerre, tu chantes « Relançons la consommation, déployons les chars à biftons » alors pour toi, la surconsommation marquera notre fin ?

Thomas Dutronc : Je suis le premier à adorer m’acheter des gadgets, à être apple-addict, mac-mania et à avoir la fièvre acheteuse…
C’est toujours pareil, c’est faites ce que je dis mais pas ce que je fais ! (rires)
Sur cette chanson, j’ai eu envie de parodier la publicité, la logique marchande d’aujourd’hui et l’ère de consommation dans laquelle on évolue.
A notre époque, tout se vend, même les bons sentiments…

Tu dis aussi « Je ne perdrai pas ma vie à la gagner, je résiste au système », c’est quoi pour toi la recette secrête du bonheur ?

Quand j’avais 18 ans, je ne savais pas trop quoi faire dans la vie mais mes maîtres à penser en termes de choix de vie étaient Brassens et les Pink Floyd donc j’aspirais plus à faire du fromage de chèvre en Corse qu’à bosser dans une grosse boîte… Je ne voulais pas qu’on me donne d’ordres alors que j’adore le travail mais certaines logiques inhumaines m’effrayaient.
Ce qui compte le plus pour moi, c’est la liberté et c’est pour ça que j’ai été heureux de découvrir la guitare car je me disais que seul avec elle je pouvais partir au bout du monde ! Même si je n’avais pas fait des étincelles, j’aurais toujours pu donner des cours…
Le côté apprentissage pour moi est important. Je me sens proche des artisans alors que ces grosses corporations me font un peu peur mais je ne suis pas un donneur de leçons ! (rires)

À quoi aspires-tu pour notre pays et pour l’Europe ?

Malheureusement, on est dans une sale époque même s’il y a toujours pire.
Nos grands-parents ont connu la guerre, ça ne rigolait vraiment pas et à côté de nous, d’autres pays sont en guerre et ça c’est vraiment sérieux… Des gens crèvent de faim et nous, on s’enferme dans une espèce de morosité…
J’aspire à un âge d’or comme celui qu’ont connu mes parents dans les années 60 où tout le monde bossait, où il y a la libération sexuelle, la pilule… J’aspire à un souffle nouveau et ce n’est plus du ressort des politiciens. Un jour, j’espère, ça finira par changer…
J’aimerais que l’Europe soit réellement forte dans la recherche et l’innovation et soit capable, par exemple, de fabriquer un ordinateur de A à Z.

Dans « Sac Ado », tu parles de tes idéaux d’enfant, tu as réussi à faire ce que tu souhaitais dans la vie ?

Oui parce que je fais ce que j’aime, je suis très libre, je suis quand même un peu le chef de la bande (rires) et j’aime aussi avoir une bande, être entre copains… Donc dans ce domaine là, j’ai réussi !
Et le fait d’avoir une passion est aussi extrêmement important. Mes parents m’avaient dit qu’il fallait que je fasse un travail que j’aime et que je m’en donne les moyens. C’est con ce que je dis mais je crois aux études, je crois au travail et à la discipline.

En parlant de qualité de vie, à côté de quoi tu as peur de passer à cause du tourbillon de ta carrière ? L’amour ? Les enfants ? L’amitié ?

Ce n’est pas évident de trouver un équilibre avec les nombreuses dates que l’on a et je n’ai pas trop le temps d’avoir une vie à côté même s’il y a pire. Je fais comme je peux, j’essaye de me ménager des plages.
Ce n’est que mon 2ème disque alors je découvre un peu !

Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson
Montage vidéo par Aurélien Didelot

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