CINÉMA

Olivia Bonamy, Mathieu Madenian & Philippe Guillard en interview pour le film « Pour l’honneur »

By  | 

« Le rugby remet l’humain au cœur du débat… »

Ancien champion de France de rugby et journaliste sportif, Philippe Guillard – à qui l’on doit Le fils à Jo (son 1er film réalisé en 2010) – récidive avec un 5ème long-métrage inspiré d’un fait réel sur l’intégration de migrants dans un petit village italien grâce au foot. Transposée au Pays Basque et sur un terrain de rugby, l’histoire de Pour l’honneur est un hymne à la fraternité.

 


 

Olivia Bonamy, Mathieu Madenian & Philippe Guillard en interview pour le film « Pour l’honneur »

interview / cinéma / film / comédie

 

 

Morgane Las Dit Peisson : Livrer son film au public quand on est réalisateur…

Philippe Guillard : C’est un moment très particulier parce qu’on le livre en pâture sur grand écran et que ce que vont découvrir les gens, ce sont deux ans de travail condensés en 1h40… Il y a du stress, de la frustration mais surtout énormément d’excitation car quand on se lance dans un projet comme celui-ci, c’est pour le partager avec le plus grand nombre et créer des émotions !

 

 

Pour l’honneur est déjà votre 5ème film…

Philippe : Je n’arrive pas à savoir si c’est plus facile une fois arrivé au 5ème ! (rires) C’est différent à chaque fois car on bénéficie d’une certaine expérience mais on s’en sert pour relever des challenges de plus en plus compliqués… Pour Le fils à Jo, je débutais mais je n’avais imaginé que 3 grands personnages tandis qu’avec Pour l’honneur, j’ai choisi de faire un film choral avec une vingtaine de protagonistes, tous aussi importants les uns que les autres… Il a fallu leur créer une véritable identité avec une partition et une densité, sans pour autant perdre de vue l’histoire que raconte le film.

 

 

Un film « d’équipe »…

Philippe : Je suis un mec qui vient du rugby donc j’ai besoin de « ma bande » et Pour l’honneur a été clairement influencé par ça autant dans l’histoire qu’il raconte que dans le déroulement du tournage. Au fur et à mesure des réalisations, je me suis créé une « famille » de cinéma parce que c’est toujours plus facile de travailler avec des gens qu’on aime et avec qui on partage des valeurs humaines. Ce n’est pas un hasard si Olivier Marchal, par exemple, a signé pour la 3ème fois… On parle le même langage, c’est fluide, c’est clair, c’est sincère… 

 

 

Chaque rôle a sa couleur et son importance…

Olivia Bonamy : En tant que comédiens, on a été très bien « servis ». Mon personnage est un vrai cadeau… Je suis fière d’avoir interprété cette femme forte, féminine, simple et volontaire. Elle est droite dans ses bottes, elle n’a pas peur de monter au créneau… Ce que j’aime avec Philippe, c’est qu’il propose un cinéma profondément humain autant à l’écran que pendant le tournage. 

 

 

Mathieu Madenian : Il a réussi à recréer l’atmosphère d’une équipe de rugby – moins sportive (rires) – avec nous, comédiens. On a rapidement laissé nos egos de côté, on a bossé main dans la main et je crois que ça transperce l’écran… On peut jouer la comédie mais il y a des choses avec lesquelles on ne peut pas tricher…

 

 

Un film avec du rugby mais pas sur le rugby…

Philippe : Le rugby sert à planter le décor et à aborder la question du respect et de la tolérance. On a beau « foncer dans le tas » pendant un match, c’est un sport qui insuffle des valeurs nobles et saines. J’ai trouvé que c’était un cadre idéal pour aborder la question des demandeurs d’asile. Le rugby remet « l’humain » au cœur du débat…

© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel de mai 2023 n°442 / Photos David Koskas – Same Player – Montauk Films – StudioCanal – Apollo Films

↵ Retour vers la rubrique « interview » 

 

You must be logged in to post a comment Login