CINÉMA

« Ma France à moi » : Un feel-good movie très réaliste avec Fanny Ardant

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Ma France à moi de Benoît Cohen

cinéma / drame  

  • sortie nationale le 20 décembre 2023
  • De Benoît Cohen
  • Avec Fanny Ardant, Nawid Elham, Elisabeth Margoni, Pierre Deladonchamps

 

 

Ma France à moi : Douceur et solidarité dans un monde de brutes

Ma France à moi pourrait avoir des atours de slogan politique. Mais il n’en est rien : dans le nouveau film de Benoît Cohen, on voit de la solidarité et de l’humanité. Des valeurs dont on manque parfois peut-être, et dont il est bon de se faire rappeler les vertus de temps en temps !

D’autant que derrière « France », il n’y a pas que le pays des Droits de l’Homme. Il y a aussi Fanny Ardant et son personnage lumineux et optimiste. France est une parisienne bourgeoise, veuve, dans un appartement cossu trop grand pour elle. Quand elle découvre une association qui cherche des bonnes âmes pour loger des réfugiés à Paris, elle se lance dans sa plus grande aventure humaine : accueillir un inconnu, avec qui elle ne partage rien, ni la culture, ni l’âge, à tout le moins un peu de français, appris par cet interprète afghan.

 

 

Benoît Cohen n’a pas eu à aller chercher le personnage de France bien loin. Car la sexagénaire, c’est sa mère, qui a vraiment accueilli Mohammad, un jeune Hazara réfugié. Le réalisateur avait d’ailleurs fait la promesse à Mohammad de trouver un acteur de la même ethnie afghane que lui pour endosser son rôle. Ainsi, le jeune acteur Nawid Elham incarne Reza, débordant de fierté (et on le comprend) de partager l’affiche avec Fanny Ardant !

Adapté du livre Mohammad, ma mère et moi (2018) écrit par Benoît Cohen lui-même, le film Ma France à moi est donc une histoire basée sur des faits, et surtout, sur des sentiments réels. Car au-delà des drames géopolitiques qui ont poussé Mohammad (alias Reza dans le film) à quitter son pays pour venir en France, ce sont bien les frontières de l’intimité de chacun des personnages qui sont largement bouleversées. Reza est quasi mutique jusqu’à ce qu’on lui donne l’opportunité d’être lui, avec son passé et ses fêlures. France est « trop » : trop enthousiaste, trop maternelle – au point que son fils interprété par Pierre Deladonchamps cristallise sa jalousie sur Reza – et pourtant, elle est solaire et confiante.

Un film à voir – et un livre à lire -, pour rebattre les cartes de nos préjugés et peut-être susciter des vocations d’accueil !

© Claire Thiebaut pour Le Mensuel / Photo DR / décembre 2023

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