COUPS DE COEUR

« Charlotte » au théâtre : L’adaptation d’un chef d’œuvre de David Fœnkinos

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Charlotte par la Compagnie Miranda

théâtre / drame / adaptation théâtrale / sortie de résidence

 


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Charlotte : Désir de mémoire

 

À la sortie de son livre Charlotte, l’écrivain David Fœnkinos a notamment reçu les prix Renaudot, Globe de Cristal du meilleur roman et Goncourt des lycéens en 2014. Inspirée de ce magnifique et bouleversant roman, la Cie Miranda – sous la houlette du metteur en scène Thierry Surace – l’a adapté au théâtre et présenté cet été au festival OFF d’Avignon durant 3 semaines.

Fondée en 1993 à Nice, la compagnie chapeaute – entre autres – la programmation du Théâtre de la Cité, dans cette même ville, tout en étant en constant mouvement avec pas moins, désormais, de 75 créations théâtrales ! Les 09 et 10 octobre prochains, c’est en son fief qu’elle proposera sa nouvelle pièce, jouée par 6 comédiens. Et puisque l’âge conseillé pour ce spectacle est à partir de 11 ans, il sera de rigueur de s’y rendre en famille, tout autant pour établir un devoir de mémoire que pour découvrir l’œuvre intemporelle d’une femme remarquable, dont l’histoire ne pourrait se résumer en quelques mots, tant sa courte existence fut intense.

 

 

Née en 1917 en Allemagne, elle devient artiste peintre très tôt, s’inspirant de sa vie de jeune juive. Exilée à Villefranche-sur-Mer, Nice ou encore Saint-Jean-Cap-Ferrat en raison de la persécution nazie dans son pays d’origine, Charlotte Salomon vivra des épreuves personnelles particulièrement douloureuses avant d’être rattrapée par la Gestapo, qui la déportera au camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau où, enceinte, elle périra dans une chambre à gaz 3 jours après son arrivée, âgée de 26 ans seulement…

Elle laisse une œuvre artistique – intitulée Vie ? Ou Théâtre ? de plus de 1 300 gouaches colorées et poétiques retraçant son quotidien et ses souvenirs, agrémentés de textes, façon BD. C’est cette vie écourtée par la monstruosité nazie, ce talent inouï, complexe et novateur, cette délicatesse mêlée à une force phénoménale que la compagnie Miranda a voulu mettre à l’honneur dans ce spectacle poignant, mais pas larmoyant…

 

© Delphine Goby O’Brien pour Le Mensuel / Photo DR

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