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INTERVIEW

Brigitte en interview

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Sylvie Hoarau et Aurélie Saada, deux femmes répondant au prénom d’une seule, Brigitte… Depuis 2010 et leur surprenante reprise de Suprême NTM, Ma Benz, c’est à l’unisson, s’exprimant sans relâche d’une seule voix, que les deux artistes rappellent combien la femme peut être libre, complexe et multiple…

 

BRIGITTE en concert à Marseille le 30 novembre 2018 • à Paris du 12 au 16 décembre 2018

 


« Le féminin est pluriel et complexe… »


Morgane Las Dit Peisson Passer par Le Mas des Escaravatiers* l’été est assez inhumain…

Aurélie Saada : Sincèrement, c’est dur… Déjà la tournée en soit c’est compliqué mais alors au Mas, les conditions de travail sont insoutenables… Les cigales font du bruit, le soleil fait transpirer… (rires) Sérieusement, c’est une chance inouïe que de venir jouer ici pour la troisième fois !

On se sent un peu chez soi quand on connaît les lieux ?

Sylvie Hoarau : C’est exactement ça ! Dès que je suis arrivée, j’ai eu l’impression de rentrer à la maison ! (rires) Et quelque part, c’est un peu vrai puisque c’est réellement une maison, celle de Sébastien Costamagna… C’est un concept assez unique d’ouvrir son jardin au public en y organisant des concerts et en transformant ses chambres en loges ! 

Aurélie : Il y a une relation assez particulière d’amitié qui s’est tissée au fil du temps et on avait d’ailleurs soutenu Sébastien quand la survie des petits festivals était menacée. C’est important d’être aux côtés de ces acteurs locaux qui se battent corps et âme pour promouvoir la culture en régions et celui-ci est d’une rareté incroyable. C’est la somme d’une personne, d’un lieu et d’une équipe à taille humaine, c’est un festival charmant et indépendant qui n’a rien à envier aux gros groupes impersonnels… 

Mais la tournée ce n’est pas que l’été…

Aurélie : Chaque date de tournée, même si ça peut faire cliché, est unique et possède ses propres attraits…

Sylvie : Et puis on essaye toujours d’adapter notre spectacle aux divers lieux que l’on traverse car en été on joue en extérieur et en hiver dans des salles fermées. Les atmosphères ne sont donc pas les mêmes mais les salles non plus. Plus une salle sera grande, plus on déploiera de forces pour rendre le concert chaleureux. Nous aimons l’idée de chanter pour chaque personne présente et pas pour une espèce de masse informe et anonyme. D’ailleurs notre dernier album Nues se prête complètement à cette intimité, qu’il y ait 500 ou 2000 personnes…

Un concert est avant tout un contact…

Aurélie : Pour nous, c’est primordial, on est là pour partager quelque chose avec le public, pas pour s’exposer… D’ailleurs, ce que j’aime par-dessus tout, c’est de plonger mon regard dans ceux des gens quand je chante et je demande d’ailleurs souvent à notre régisseur de retirer les crash barrières en devant de scène pour que le public soit le plus proche possible. La seule chose identique sur toutes les dates c’est qu’on ne triche pas et qu’on livre nos chansons avec sincérité.  

Sylvie : La proximité est vraiment le maître mot pour nous et d’ailleurs, depuis les débuts de Brigitte, on prend toujours le temps de faire des dédicaces et des photos à la fin des concerts. Notre public sait qu’on est complètement abordables et surtout qu’on a besoin d’échanger avec lui…

Pailletée ou bohème chic, Brigitte reste fidèle à elle-même…

Aurélie : Le féminin est pluriel et complexe, on a le droit d’être tout et son contraire quand on est une femme… Timide, exhubérante, maman, putain, apprêtée ou démaquillée, on a toutes ces facettes là en nous et c’est important de se sentir libre de s’amuser avec elles sans avoir à faire de choix, à cloisonner et à se restreindre…

© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson au Mas des Escaravatiers de Puget sur Argens • Photos Sophie Ebrard

* Le Mas des Escaravatiers s’enrichit d’une programmation annuelle dès ce mois de novembre grâce à son Mas d’Hiver


Interview parue dans les éditions n°397 #1, #2 et #3 du mois de novembre 2018

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