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INTERVIEW

Alexandra Pizzagali en interview

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C’est avec une aisance scénique désarmante qu’Alexandra Pizzagali a fait son entrée il y a tout juste deux ans dans un paysage humoristique pourtant surpeuplé. Faisant naturellement la différence grâce à la finesse de son humour noir et à l’amour qu’elle porte à la langue de Molière – qu’elle ne serait d’ailleurs pas mécontente d’interpréter -, la talentueuse néophyte a immédiatement interpellé et séduit le public en incarnant une nana de prime abord un peu blasée se plaisant à démystifier les femmes enceintes…


« La scène est un espace de liberté absolue ! »


MORGANE LAS DIT PEISSON : Ton arrivée sur scène est assez récente…

ALEXANDRA PIZZAGALI : C’est même très récent ! (rires) J’ai fait mes tout premiers pas sur scène il y a seulement deux ans après avoir écrit mon spectacle. Je ne connaissais rien ni personne dans le monde de l’humour et j’ai vite saisi qu’il fallait s’entraîner et enchaîner les scènes ouvertes pour se former sur le tas ! J’ai découvert que le Fieald à Paris était la référence et je m’y suis pointée pour faire mon galop d’essai… Devant 250 personnes ! (rires) Étrangement, ça s’est tellement bien passé que ça ne m’a pas dégoûtée !

La scène est libératrice…

On est soi tous les jours alors c’est excellent de pouvoir s’échapper de son quotidien par la scène ! C’est un espace de liberté absolue où, à partir du moment où on le décide, on peut devenir tout ce qu’on veut ! On peut tout dire et tout faire, c’est vraiment chouette !

On voit beaucoup le sketch sur les femmes enceintes…

Ce serait terrible de dire que ce personnage me ressemble ! (rires) Et pourtant, dans le fond, je crois qu’elle a récupéré un peu de ma candeur… Bien qu’on pourrait le croire, elle n’est pas profondément méchante. Justement, ce que je trouve passionnant dans le jeu de comédien, c’est de réussir à amener le public à s’y attacher grâce aux petites failles qu’on lui injecte…

Une écriture soutenue…

J’ai voulu essayer d’apporter un soin particulier à l’écriture mais aussi à la déclamation du texte… Ça peut parfois paraître un peu désuet d’utiliser certains termes ou de souligner quelques liaisons que l’on n’entend plus mais c’était un parti pris. Je trouve qu’on a une langue magnifique alors autant s’en servir au mieux ! (rires)

© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson au festival Performance d’Acteur de Cannes • Photos Christine Coquilleau & Marylene Eytier

 


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Interview parue dans les éditions n°405 #1, #2, #3 et #4 spéciales été 2019

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