
CONCERT
Jérémy Frérot en interview pour l’album et la tournée « Gamin des sables »
« C’est grâce au public qu’on existe… » Jérémy Frérot
Après avoir séduit le public avec le duo Fréro Delavega, Jérémy Frérot a poursuivi sa route en solitaire. Depuis 7 ans, le musicien originaire du bassin d’Arcachon continue en effet à créer, écrire, jouer et se livrer tant en studio que sur scène. Son 3ème album, « Gamin des sables », clôt en beauté cette première phase « d’émancipation » en rendant hommage à sa terre natale, à son enfance et à la vie, tout simplement. Solaires et pop, ses chansons n’oublient pas d’être sincères, intimes, profondes et chaleureuses…
Jérémy Frérot en interview pour la tournée Gamin des sables
interview / concert / album / tournée
- 17 octobre 2025 / 20:00 / La Ciotat / La Chaudronnerie / infos & billetterie ici !
- ★ 18 octobre 2025 / 20:30 / Le Cannet / La Palestre / infos & billetterie ici !
- 08 mai 2026 / 20:00 / Monaco / Grimaldi Forum / infos & billetterie ici !
Morgane Las Dit Peisson : Déjà 7 ans en solo et 3 albums…
Jérémy Frérot : Je ne me posais pas vraiment la question de savoir si j’allais perdurer seul. Je me suis surtout demandé si j’allais être capable d’y aller seul, de faire de la musique seul, de faire un concert seul… Si j’allais réussir à prendre assez de plaisir pour m’épanouir dans un projet solo…
Dans Gamin des sables, tu parles de toi, de tes proches…
La musique, au-delà du plaisir pur, c’est aussi une forme d’expression qui me sert à me cacher lors de certains moments que je n’ai pas envie de vivre ou de certaines émotions que je n’ai pas envie de ressentir. Je joue souvent pour bifurquer et ne pas avoir à affronter quelques sujets ! (rires)
Les chansons doivent, selon moi, toucher les gens mais, pour les toucher, il faut d’abord que je me bouleverse moi-même, que je sois ému. Donc j’essaie d’y parvenir à travers mon histoire, à travers ce que j’éprouve… Mais je n’y raconte pas totalement ma vie, je ne propose que des « résumés » de sentiments, je vais à l’essentiel, en tentant d’en faire quelque chose de joli… Ce n’est pas forcément pour me livrer ou faire de la psychanalyse, mais la matière dont j’aime me servir, c’est la mienne, je n’ai pas envie d’inventer. J’ai besoin – que ce soit moi qui les écrive ou pas – d’être d’accord avec les propos, pour être fier de les interpréter.
Un rapport intime et direct avec le public…
J’aime bien casser cette barrière entre la scène et le public parce que j’ai besoin qu’ils se sentent impliqués. Je les remue pas mal pour qu’ils participent et qu’ils ne viennent pas uniquement dans l’optique d’être spectateurs. Aujourd’hui, les concerts, en dehors des festivals, ont tendance à être proposés assis – peut-être à cause de Netflix ? (rires) – alors que le but, c’est de sortir de chez soi, de bouger et de vivre un instant, pas de le regarder.
J’essaie que les gens se sentent plus libres, plus concernés, moins jugés et qu’ils parviennent, le temps d’une soirée, à oublier ce qu’il se passe dehors.
Surprendre pour durer mais sans trahir…
Surprendre, ça éveille en effet une curiosité, mais il faut trouver un juste milieu afin de ne pas lâcher en route les gens qui sont là depuis longtemps, car c’est grâce à eux qu’on existe… Contrairement à des sportifs qui se donnent avant tout pour un résultat, les artistes ne font les choses que pour les partager avec les autres. Sans ça, ils n’existent pas…
Écrire une histoire commune…
Quand on fait de la musique, on vit chez les gens, dans leurs oreilles, dans leurs voitures, on est avec eux sous la douche et dans les plus grands évènements de leurs existences… C’est un donnant donnant…
© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson au Mas des Escaravatiers pour Le Mensuel / Photo Thomas Lodin
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