CONCERT

Deluxe en interview pour l’album « Ça fait plaisir » et le Super Moustache Festival

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« On soigne notre groupe comme on soignerait un couple… » Liliboy / Deluxe

 

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Travailleurs acharnés, artisans du groove et véritables bêtes de scène, les six moustachus aixois cultivent depuis une éternité (certains d’entre eux sont amis depuis l’école primaire !) un univers unique, festif et généreux. Pour célébrer la sortie de leur 7ème album – Ça fait plaisir -, ils s’offrent une tournée acoustique gratuite dans les rues dès ce mois de mai, avant de faire escale aux Nuits du Sud à Vence cet été, puis d’accueillir leur public en septembre à domicile (à Aix) à l’occasion de la 2ème édition du Super Moustache Festival, qu’ils ont eux-mêmes monté de toutes pièces. Show survolté, nouveaux costumes flamboyants aux allures circassiennes, label maison et liberté totale : porté par la voix énergique et solaire de Liliboy, Deluxe continue de faire rimer indépendance avec talent, labeur, passion et élégance.

 

 

 

 

Deluxe en interview pour l’album et la tournée Ça fait plaisir et le Super Moustache Festival

interview / musique / album / concert / festival

 

Album Ça fait plaisir

La tournée acoustique qui fait plaisir

  • 03 mai 2025 / 16:00 / Aix-en-Provence / Place Verdun / Gratuit / infos ici !
  • 04 mai 2025 / 16:00 / Marseille / Vieux Port / Gratuit / infos ici !

Deluxe en festival

Super Moustache Festival

 

 

 

 

 

Un nouvel album…

Liliboy (Deluxe) : On est très excités ! C’est un album qu’on a commencé il y a 2 ans au milieu de périodes de tournée. On était surtout stressés en rendant les masters car c’est à ce moment-là que la chose devient indélébile ! (rires) Chaque choix pèse dans la balance, il faut qu’on soit 6 à se mettre d’accord et c’est ça le plus gros du travail. On s’est mis au service des morceaux en respectant la vision de chaque membre, donc on est très fiers de Ça fait plaisir… Je crois qu’on n’a jamais été aussi finauds dans la musique, et je suis particulièrement contente des textes donc j’ai hâte que cet album existe en dehors de nous 6 !

 

 

Ça fait plaisir parce que c’est ça qui doit primer quand on fait un album ?

Exactement ! Quand on ne tourne pas et qu’on est moins dans notre bulle, on fait beaucoup plus attention aux réseaux, à l’actualité et on ne peut que remarquer qu’elle est anxiogène… Alors cet album ne révolutionne pas la musique, il ne soigne pas le monde, mais on espère qu’il fera tout simplement « plaisir » à ceux qui l’écouteront…

 

 

C’est quoi le secret pour durer à 6 ?

On traverse les tempêtes ensemble, on communique de mieux en mieux et on soigne notre groupe comme on soignerait un couple… Entre nous, c’est un thème récurrent, on a énormément de conversations à ce sujet, on pèse le pour et le contre régulièrement, car on grandit tous en devenant des individus de plus en plus différents et c’est normal. On a parfois des aspirations opposées, on a vécu des hauts et des bas, mais on s’aime sincèrement et on ne s’enferme pas.

J’ai l’impression que cet album parle d’ailleurs beaucoup de l’idée de pouvoir partir pour mieux revenir, de se définir une porte de sortie pour choisir de rester sans se sentir contraint de le faire.

On discute, on s’écoute et surtout, on est de plus en plus bienveillants les uns avec les autres. On a compris que, pour être heureux en tant que groupe, il fallait qu’on le soit en tant qu’individus. Si chacun va bien, ensemble on va mieux…

 

 

Créateurs, musiciens, bêtes de scène, indépendants et désormais directeurs de festival…

C’est un travail qui dure des mois d’organiser un évènement comme le Super Moustache Festival ! Ça va de la programmation aux autorisations, en passant par la Sacem, les assurances, l’accueil artistes, la sécurité et les toilettes sèches ! C’est colossal ! (rires) D’ailleurs, la 1ère édition l’an dernier a été le plus gros stress qu’on a pu connaître depuis qu’on bosse ensemble !

On a appris énormément et on a pris pleinement conscience de tous les métiers qui sont engagés dans ce rêve devenu réalité.

Ça nous a fait grandir en accéléré ! (rires) On est devenus programmateurs et on s’est rendu compte de la difficulté de cette tâche… Ce n’est pas juste mettre sur scène ce qu’on aime écouter, il faut que ce soit éclectique, que ça nous corresponde, que ça s’aligne avec nos valeurs, que les artistes soient en tournée mais aussi disponibles, et puis… il faut que ça rentre dans le budget ! (rires)

On s’en est sortis avec beaucoup de chance et ça a été une expérience incroyable malgré les mois d’angoisse à se ronger les sangs ! Le jeu en valait la chandelle donc on est hyper heureux de revenir avec la 2ème édition !

Cette année, on sait où on va, on sait comment ça marche, on sait qu’on peut accueillir 8000 personnes chaque soir dans la bienveillance et dans la sécurité de tous.

 

 

Une programmation variée et un peu plus féminine…

Je n’aime pas le dire parce que je voudrais que ce soit normal mais en effet, je suis contente qu’il y ait des artistes féminines cette année. En travaillant la programmation, on s’est aperçu qu’on était encore loin de la parité dans les tournées… Celles qui seront présentes – Santa, Solann, Yoa, La Femme – déchirent tout sur scène et proposent une musique très vivante et acoustique. On adore les DJ mais pour Deluxe, c’est important d’avoir du live, du jeu de groupe…

 

© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel / Photo Pilou

 

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