COUPS DE COEUR

Valérie Lemercier : 10 ans après, elle revient seule en scène

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Valérie Lemercier

spectacle / humour / seul en scène

 

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Valérie Lemercier : La funambule

 

10 ans (à quelque chose près) qu’elle n’avait plus goûté au face-à-face direct avec son public, 10 ans sans ce rendez-vous en solo qui nous avait habitués à voir se déployer, sans filet et sans modération, toute sa fantaisie… Entre-temps, fort heureusement, Valérie Lemercier n’a cessé de nous fixer des rendez-vous via le grand écran, tant au jeu (Les Visiteurs, Agathe Cléry, Le Petit Nicolas, Palais royal !, Marie-Francine ou dernièrement Aimons-nous vivants) qu’à la réalisation. Sa dernière en date a d’ailleurs dévoilé toute l’étendue de ses talents de cinéaste et de comédienne, tant la prouesse était rare et inimaginable !

De l’écriture à l’incarnation d’Aline – long-métrage librement inspiré de la vie de Céline Dion -, ce rôle total lui a valu d’être nommée par neuf fois aux César et de recevoir celui de la Meilleure actrice, rappelant à quel point elle était capable de tout jouer… même l’impossible.

Mais avant d’être l’interprète adorée du cinéma français, elle fut d’abord cette savoureuse bourgeoise pincée et décalée dans Palace – déjà maîtresse dans l’art de la caricature – et une humoriste accomplie, couronnée de 3 Molières pour ses seuls en scène. C’est à cet humour cash, absurde, enfantin, brillant et toujours irrésistible qu’elle revient aujourd’hui…

Sur scène donc, elle se livre dans un spectacle au titre aussi simple qu’évident, puisqu’il est resté le même depuis ses débuts : Valérie Lemercier, ni plus ni moins ! De là à penser que tout ce qu’elle y campe provient directement d’elle-même, il n’y a qu’un pas ! Libre, aérienne, inclassable, unique et en permanence créative, c’est avec une affiche peinte de sa main, minimaliste et faussement naïve qu’elle a annoncé ce qu’elle a appelé son « nouveau-né ».

Et si elle n’avait pas résisté à l’appel des planches en 2022 où elle s’est illustrée dans la pièce Les sœurs Bienaimé, c’est bien seule qu’on la retrouve en cette rentrée. Avant d’aller conquérir Paris, ce sont nos théâtres azuréens d’Antibes et de Sanary qui auront la primeur de la folie douce, de la finesse et de la poésie d’une Valérie Lemercier dont on n’est pas près de se lasser…

 

© Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel / Photo Caroline Bottaro

 

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