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INTERVIEW

Philippe Lacheau en interview

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Découverte par le grand public grâce à Canal +, la Bande à Fifi s’est rapidement faite une place de choix dans l’univers tant convoité du cinéma… Travaillant en alternance au jeu, au scénario ou à la réalisation, cette équipe soudée s’est retrouvée, en à peine six ans, à la tête de pas moins de sept longs-métrages dont « Babysitting » ou « Alibi.com »… Réunis autour du périlleux exercice qu’est la voxographie à l’occasion de la sortie française de la suite de « Comme des Bêtes », Élodie Fontan, Philippe Lacheau, Julien Arruti et Tarek Boudali se sont glissés dans la peau de Chloé, Max, Duke et un directeur de cirque pour raconter la vie secrète d’animaux de compagnie encore si injustement appelés des « bêtes »…


« J’ai trouvé ça plutôt excitant et amusant ! »


MORGANE LAS DIT PEISSON : Vous êtes en pleine tournée d’avant-premières avec Comme des Bêtes 2

PHILIPPE LACHEAU : On passe de cinéma en cinéma pour présenter Comme des bêtes 2 au public comme on a l’habitude de le faire mais, on ne va pas se mentir, on a beaucoup moins de pression et de stress que d’habitude ! (rires) On a juste apporté nos voix à un film qui avait déjà été fait alors que jusqu’à présent, on tournait avec des films sur lesquels on avait bossé pendant deux ou trois ans de notre vie…

Moins prenant mais tout aussi intéressant…

PHILIPPE : On est très fier d’être lié à ce film d’animation ! Je le trouve génial, drôle, touchant… La session de doublage n’a pas duré longtemps – quatre jours seulement pour le personnage de Max – mais ça reste une expérience vraiment marquante !

Un travail de comédien différent…

TAREK BOUDALI : Julien et Philippe avaient déjà fait leurs armes sur le premier volet du film mais pour moi, ça a été un tout nouvel exercice ! On pourrait croire que c’est un peu frustrant de ne pas jouer intégralement mais au contraire, j’ai trouvé ça plutôt excitant et amusant ! Surtout qu’à force de faire le con en permanence avec les copains, je me suis retrouvé à interpréter le personnage du directeur de cirque qui a, contrairement à moi, un accent russe… (rires)

JULIEN ARRUTI : Le plus difficile dans le travail de doublage, c’est de maintenir la bonne énergie car, à l’inverse d’un jeu de comédien avec l’image, il faut accepter de sur-jouer quand on est enfermé, tout seul, dans un box avec un simple micro… C’est un petit peu déroutant les premières minutes mais quand on a compris le mécanisme, ça roule tout seul !

PHILIPPE : Ton unique outil étant ta voix, tu es obligé, pour faire passer l’émotion, d’en faire beaucoup plus puisque que tu ne peux pas « t’aider » de tes expressions ou ta gestuelle…

Ça reste tout de même un travail physique…

TAREK : Oui parce que bien qu’on ne le voie pas à l’image, tu joues avec ton corps… Si ton personnage est en train de fuir, tu ne peux pas rester statique ! Tu te mets à courir sur place pour que ta voix devienne crédible…

Il ne faut avoir aucune peur du ridicule…

PHILIPPE : Il faut, c’est vrai, un réel lâcher-prise quand tu doubles ! (rires) D’ailleurs, pour nous permettre de ne pas être troublés par le regard des autres, on est isolés dans de petites cabanes face à l’écran. Je pense que si on était filmés pendant tout le doublage, on pourrait nous croire échappés de l’asile ! (rires)

Ne pas être à l’image permet d’aller plus loin…

PHILIPPE : C’est un des points les plus intéressants dans cette activité car tu vas dans des choses que tu n’exploreras peut-être pas dans d’autres films. À un moment, je me retrouve à crier extrêmement fort et longtemps, c’est quelque chose que je n’avais jamais fait et dont je ne me serais sans doute pas senti capable avant…

Des animaux plus vrais que nature…

PHILIPPE : On m’a expliqué qu’il fallait se concentrer sur les yeux des personnages pour réussir à ressentir leurs émotions. En regardant ceux du petit chien Max, on sait s’il est fâché, amusé ou attendri et c’était primordial pour moi de ne pas le trahir avec ma voix…

TAREK : C’est un film qui permet, avec humour, de mieux comprendre nos animaux de compagnie et si l’on en croit les chiffres fournis par la SPA, ce n’est malheureusement pas inutile… Aujourd’hui encore, la France est championne du monde en abandons d’animaux, c’est donc qu’on a beaucoup de progrès  à faire pour se mettre à leur place…

© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson au Cinéma Le Lido de Saint Raphaël • Photos Universal Pictures


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Interview parue dans les éditions n°405 #1, #2, #3 et #4 spéciales été 2019

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