COUPS DE COEUR
Paul Dewandre en interview pour le nouveau volet des « Hommes viennent de Mars… »
Paul Dewandre en interview pour le nouveau volet des Hommes viennent de Mars, les Femmes de Vénus 2.0
interview / spectacle / conférence / humour
- 14 janvier 2025 / 20:30 / Sanary-sur-Mer / Théâtre Galli / infos & billetterie ici !
- 15 janvier 2025 / 20:00 / Béziers / Zinga Zanga / infos & billetterie ici !
- 16 janvier 2025 / 20:30 / La Grande Motte / Le Pasino / infos & billetterie ici !
- 09 avril 2025 / 20:30 / Aix-en-Provence / Le Pasino / infos & billetterie ici !
Les dates s’enchaînent… Sanary-sur-Mer, La Grande Motte, Ajaccio en janvier, une vingtaine de Bobino à Paris ou encore Aix-en-Provence en avril prochain…
Paul Dewandre : C’est merveilleux de savoir que j’ai tous ces rendez-vous à venir avec le public même si j’ai en permanence un petit trac. Je me demande si les gens seront bien présents et si le nouveau spectacle leur plaira bien que le sujet reste tout à fait d’actualité ! (rires) C’est d’ailleurs assez impressionnant de voir qu’on se pose toujours autant de questions sur le couple depuis la nuit des temps ! C’est rigolo d’observer les différences qui caractérisent les générations et que malgré ça, on s’interroge de manière intemporelle sur « l’autre ».
Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus – Mise à jour 2.0…
C’est un peu la reprise du premier avec le prof, le permis de couple et une « petite » surprise dans la mise en scène qui va permettre à chacun de prendre conscience de ses parts masculines et féminines. Il y a de l’interaction, de la vidéo et des mises en situation différentes. Par exemple, entre la 1ère version du spectacle et celle-ci, il n’existe plus d’homme qui a honte de demander son chemin puisque grâce au GPS, plus personne ne le demande du tout ! (rires) Il a fallu réécrire pas mal de passages pour coller à la réalité d’aujourd’hui.
La saga Mars / Vénus a réuni en salles plus de 2 millions de spectateurs avec toi mais aussi avec d’autres comédiens, c’est vertigineux…
Oui, c’est magnifique surtout que mon idée n’était vraiment de faire de la scène pour « faire de la scène »… J’avais envie de partager ce message que j’avais porté pendant une dizaine d’années dans les conférences mais de manière beaucoup plus large ; en revanche, je ne pensais pas que ça aurait autant d’impact sur les gens. Certains y ont vu de la prévention, d’autres ont modifié leurs comportements, les retours sont extrêmement nombreux et me prouvent que ce qui se dit sur scène fait partie de leur quotidien… C’est terriblement touchant !
Entre les périodes d’écriture du livre de John Gray (1992), du 1er volet du spectacle et cette mise à jour, nos habitudes de vie ont changé…
C’est vraiment dans le quotidien que j’ai pris plein d’exemples pour illustrer nos nouvelles habitudes. J’ai donc intégré un peu l’utilisation des portables qui sont allés jusqu’à réinventer la manière dont on se rencontre aujourd’hui mais aussi des sujets plus graves comme les #metoo qui ont changé les échanges entre les femmes et les hommes, la création d’associations d’hommes aux États-Unis qui ne veulent plus être en couple avec une femme car ça leur paraît trop stressant et trop dangereux… Mais ce qui m’intéresse le plus, c’est toujours de savoir comment réussir sa vie à deux, se supporter, se comprendre, se soutenir et s’encourager avec les nouveaux codes. Par exemple, il y a 30 ans, aucune femme n’aurait imaginé reprocher à son mari d’avoir employé la mauvaise éponge pour faire la vaisselle puisqu’il ne savait même pas où était la cuisine ! (rires) Il n’y a pas si longtemps, les hommes et les femmes vivaient côte à côte dans leurs mondes respectifs alors qu’aujourd’hui, ils vivent ensemble et bien que ce soit source de nouvelles petites incompréhensions et de tensions, c’est une véritable richesse !
C’est vrai qu’on entendait des générations dire que si la femme partait en premier, l’homme se laisserait mourir de faim…
C’est exactement ça le plus gros des chamboulements dans la vie de couple : l’homme est actif dans le foyer – il n’y a plus un père qui ne sache pas changer de couches – et la femme s’accomplit professionnellement. C’est très chouette mais ça augmente la pression de chacun car les deux doivent être bons dans tout. D’où l’intérêt d’avoir une meilleure compréhension de l’autre pour l’encourager plutôt que de lui faire des reproches…
Le fait de partager des tâches qui étaient auparavant réservées à l’autre doit permettre de naturellement mieux le comprendre ?
Oui et non car au-delà du fait de s’occuper de ce que l’autre avait l’habitude de faire, on s’attarde souvent à la manière, inévitablement différente, d’exécuter la tâche… C’est là que les côtés masculins et féminins ressortent le plus. Chez moi par exemple, je range une pièce à la fois et ça rend ma femme complètement de dingue de me voir aussi monotâche ! (rires) Elle, elle réussit à aller de pièce en pièce et à avancer sur plusieurs fronts en même temps ! Ça agace de temps en temps et c’est normal, car on a chacun notre propre prisme mais ce qui compte, c’est de toujours avoir l’esprit que ce n’est pas grave et que ça ne vaut pas la peine de se gâcher le peu de moments qu’on a en commun…
© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel / Photos DR
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