CONCERT

Matt Pokora en interview pour la « Tournée des 20 ans »

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« Il faut accepter de prendre de l’âge et de mûrir avec le public… » Matt Pokora

20 ans après avoir remporté Popstars avec son groupe de l’époque, Matt Pokora a du mal à réaliser le chemin parcouru… Coach de The Voice ; tête d’affiche de la comédie musicale Robin des Bois ; gagnant puis juré de Danse avec les stars ; artiste le plus récompensé par les NRJ Music Awards ; comédien tant en théâtre qu’en télé mais aussi entrepreneur ; l’interprète aux 9 albums studio vendus par centaines de milliers est aussi et toujours une bête de scène ! Multi facettes et assumant de l’être, Matt Pokora fête en grande pompe 2 décennies placées sous le signe de l’exceptionnel…

 

 


 

Matt Pokora en interview pour La tournée des 20 ans

interview / concert / pop

 


 

 

 

Morgane Las Dit Peisson : Déjà 20 ans de carrière…

Matt Pokora : Ça ne nous rajeunit pas… (rires) Réaliser que là, j’ai la chance de pouvoir fêter mes 20 ans sur les plus grandes scènes de France, ça me semble presque surréaliste ! C’est magnifique d’avoir pu rester en haut de l’affiche toutes ces années en proposant de grosses tournées et en retrouvant chaque soir des milliers de personnes… Je réalise, en regardant en arrière, à quel point c’est magique et gratifiant !

 

 

Un secret pour « bien » durer ?

Matt Pokora : Le secret de la longévité, c’est aussi d’admettre de changer et de ne pas se raccrocher à une « jeunesse éternelle » dans les sonorités, les visuels et les modes. C’est essentiel, petit à petit, d’évoluer avec son temps, avec son âge, avec les messages que tu veux faire passer, avec l’image que tu veux renvoyer dans tes clips ou sur scène. J’ai l’impression d’avoir toujours plutôt bien « digéré » ces changements naturels sans essayer ni de me raccrocher aux 1ers succès ni en partant à fond dans le jeunisme. Il faut accepter de prendre de l’âge, de mûrir avec le public et de laisser ses goûts évoluer…

 

 

Épicentre, un album à 2 visages…

Matt Pokora : Mon but est vraiment de continuer à avancer sans brûler les étapes et en restant toujours en total accord avec ce que je suis au moment où j’enregistre un album. C’est pour ça qu’Épicentre n’est pas comme le précédent et que le prochain sera sûrement différent aussi… C’est vrai qu’il présente vraiment 2 facettes de moi. Il y a des morceaux un peu plus posés (comme Qui on est) qui me permettent de mettre en valeur un thème, une histoire, un texte, une intensité et il y a ceux, plus rythmés, plus up tempo, dont j’ai besoin pour la scène. C’est rarement sur ceux-là qu’on peut faire passer le plus de messages ! (rires)

 

 

Des ballades qui te permettent de te dépasser vocalement…

Matt Pokora : Ces chansons-là sont en effet une véritable volonté de dévoiler d’une part plus d’émotion et, d’autre part, de montrer que vocalement, je peux avoir de la présence. Sur cet album, sûrement parce que j’ai mûri et que j’assume plus ma voix, j’ai vraiment fait attention à ça afin que les chansons me permettent d’aller chercher le plus de technique et le plus d’émotions possibles… J’ai toujours essayé de montrer, à chaque album, que j’avais appris du précédent. Tous mes enregistrements et mes tournées m’ont fait grandir, m’ont construit et m’ont permis, au fil des années, d’aller toujours un peu plus loin que ce soit dans l’écriture, dans le choix des thèmes ou dans le fait d’oser me livrer de plus en plus.

 

 

20 ans de carrière, ce sont des dizaines de titres …

Matt Pokora : Et c’est là que ça se corse ! (rires) Choisir, renoncer, sélectionner puis retirer, faire des medleys, synthétiser. C’est un vrai Tetris ! (rires) Et puis, il faut trouver le bon équilibre entre les anciens titres que le public attend et les nouveaux que j’ai envie de jouer ; entre le nombre de morceaux qui bougent et les ballades ; le nombre de tableaux où je vais pouvoir danser et ceux, plus axés sur l’émotion. Je crois que c’est la 1ère fois que c’est aussi « compliqué » de faire la setlist mais c’est véritablement un problème de « chanceux » donc je ne vais pas me plaindre !

© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel / novembre 2023

 

 

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