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« Les Nuits de Robinson » de Mandelieu fêtent leurs 10 ans à coup de concerts, spectacles et… de théâtre !

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« Les Nuits de Robinson »

théâtre / festival / comédie / concert / spectacle / humour

 

 

« Les Nuits de Robinson » : Le charme absolu

Il y a très exactement 10 ans, la ville de Mandelieu décidait de redonner toutes ses lettres de noblesse à un charmant quartier au nom empreint d’aventure et d’évasion en le replaçant en tête des soirées festives et culturelles maralpines. C’est ainsi que sont nées celles qui sont chaque année très attendues : Les Nuits de Robinson ! Sur les berges de la Siagne, dans un théâtre de pierre taillée, cet éclectique festival reprend en effet vie chaque été en rythmant les séjours des vacanciers et les semaines des locaux qui s’offrent à la fraîche, des moments de détente bien mérités.

Et comme « choisir, c’est renoncer », les équipes en charge de la programmation ont décidé de ne justement pas trancher entre spectacle, cinéma, concert, opéra et théâtre afin que tout un chacun y trouve son bonheur au moins une fois par saison ! Pour preuve par exemple, dès l’ouverture, se succèderont deux concerts aux univers absolument différents, avec la musique ensoleillée de Yuri Buenaventura d’une part et l’élégante poésie de Daniel Auteuil de l’autre. Mais bien que tous les arts de la scène aient leur place aux Nuits de Robinson, son ADN particulièrement théâtral ne fait aucun doute ! Pour cette 10ème édition en effet, 6 pièces se succèderont auxquelles on peut ajouter le spectacle hybride, aussi humoristique que musical et narratif, d’Antoine Duléry.

 

 

Pour ouvrir le bal théâtral de ces soirées étoilées, Claire, Mathieu et leur team ont craqué pour une pièce policière qui risque fort d’afficher rapidement complet ! Nouveau chapitre de la troupe (entre autres composée de Pierre-Arnaud Juin et Ludovic Laroche) qui était venue présenter Le cercle de Whitechapel il y a 2 ans, Les voyageurs du crime nous embarque à bord de l’Orient Express… Et si disparition, mort, mystères et suspense sont évidemment au rendez-vous permettant à cette enquête – menée tambour battant par un certain Arthur Conan Doyle – de nous tenir en haleine pendant 1h30, le raffinement des décors, la véracité des costumes et le jeu époustouflant des comédiens offrent quant à eux un sentiment de totale immersion dans l’atmosphère so British qu’on aime tant dans les romans d’Agatha Christie…

 

 

Autre voyage dans le temps avec Irrésistible Offenbach qui ravira autant les amateurs de comédies que les fanas de pièces en costumes puisqu’en effet, le duo d’auteurs Bruno Druart et Patrick Angonin s’est cette fois-ci attelé à mettre sur pied une pièce très librement inspirée de la vie du célèbre compositeur. Au sommet de sa gloire et devenu directeur du Théâtre des Bouffes Parisiens, le père de La vie parisienne et de La Belle Hélène se retrouve pris en étau entre des investisseurs lassés de sa folie des grandeurs, une maîtresse capricieuse, une secrétaire féministe, un concierge odieux et le fameux syndrome de la page blanche…

 

 

Comédie toujours avec deux pures pièces de Boulevard : La présidente et La mondaine. La première – écrite par  Maurice Hennequin et Pierre Veber au début du siècle dernier -, qui a connu un succès notoire dans les années 80 (à l’époque adaptée par Jean Poiret et mise en scène par son complice Pierre Mondy), revient avec le rythme effréné qui avait tant séduit le public à l’époque ! Épouse du président de la Cour de Montgerbier, Fleur – qui ne supporte plus le manque d’ambition de son mari – va œuvrer pour lui faire encore gravir quelques échelons… Alors quand, comme par enchantement, le ministre de la Justice se retrouve bloqué à Montgerbier, madame Rebuffard entreprend un jeu de séduction auquel va malencontreusement se greffer une strip-teaseuse mécontente de l’interdiction – par Charles Rebuffard – de se produire en spectacle.

 

 

La seconde nous entraîne quant à elle dans l’intérieur d’une veuve joyeuse (Isabelle Parsy) qui attend la succession avec impatience ! Alors que l’expert en assurance-vie (Luq Hamett) doit venir acter l’héritage tant désiré, la « mondaine » haute en couleur voit débarquer son ex mari (David Martin) et l’infirmière (Sandra Jouet) de Feu son dernier époux, bien décidés eux aussi à grignoter une petite part du gâteau !

 

 

Format « 1 contre 1 », deux pièces mettront en scène des duos de comédiens populaires et talentueux s’adonnant à des duels, féroce pour l’un et amoureux pour l’autre. Dans Au scalpel en effet, les « frères » Bruno Salomone et Davy Sardou se livreront à un combat psychologique sans merci tandis que dans Avé Cesar !, Christelle Reboul et Frédéric Bouraly tenteront, chacun à leur manière, de sauver leur couple de la routine…

 

 

Enfin, Antoine Duléry – dans un style à mi-chemin entre le théâtre, le concert et le one-man – nous invitera à le suivre dans une partition qu’il interprète avec une liberté absolue ! Émouvant, drôle et surprenant quand il se glisse dans les peaux de Johnny, Patrick Bruel, Michel Serrault ou encore Fabrice Luchini, le comédien est, dans Antoine Duléry nous refait son cinéma, une fois encore indécent de talent !

 

© Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel / Photo DR / Article paru dans Le Mensuel n°444 / Été 2023

 

« Les Nuits de Robinson » : La programmation en détail

 

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