CONCERT

Kendji Girac en interview pour son album « Mi vida » et son concert au Festival de Nîmes !

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Alors qu’il n’a pas encore atteint son quart de siècle, Kendji Girac, du haut de 4 albums, a réussi à s’imposer tout naturellement comme l’un des artistes incontournables de la nouvelle génération ! En 7 ans, le désormais jeune papa a en effet su séduire le public grâce à des morceaux gipsies teintés d’electro, de pop ou de ballade, des titres légers, rythmés et ensoleillés qui, comme dans son dernier album Mi vida, redonnent tout simplement envie de sourire et de profiter de la vie…


 

🎟️ en concert à Nîmes au Festival de Nîmes le 04 juillet 2021 • à Marseille le 30 octobre 2021 • à Nice le 31 octobre 2021

🎵  album Mi vida en vente ici !

 


« Je ne me donne pas vraiment le droit de me tromper ! »


 

 

Morgane Las Dit Peisson : La tournée débute enfin et en grande pompe…

Kendji Girac : Je suis super heureux, tout a repris à fond et ça fait un bien fou ! J’attendais ça avec impatience car j’avais fini par avoir peur de ne plus remonter sur scène alors quand je vois que la tournée va vraiment démarrer les 19 et 20 juin à Paris et que les dates de la rentrée restent programmées, je me sens réellement soulagé. Il me tarde que ça débute pour que je puisse venir fêter mon anniversaire le 04 juillet aux Arènes de Nîmes ! J’espère que le public pensera à me chanter quelque chose ! (rires) Sérieusement, c’est une chance immense de pouvoir faire de si belles salles et je remercie chaque jour le public parce que c’est à lui que je dois tout ça…

 

La pire crainte pour un artiste c’est que tout puisse s’arrêter et là, tout le monde a eu la preuve que c’était possible…

Même si je m’estime chanceux de ne pas avoir été trop impacté par les confinements qui ne m’ont fait repousser la tournée que de 2 mois, ça a été une période un peu flippante parce qu’en effet, ça nous a prouvé que notre pire cauchemar à nous, artistes, pouvait devenir une réalité. Un jour, tout peut s’arrêter… Si c’était le cas, je continuerais toujours à jouer de la guitare et à chanter pour mon plaisir mais ça m’a vraiment fait réaliser à quel point j’aime ce que je fais… Je compte bien en profiter pleinement et savourer chaque concert !

Dernière ligne droite pour les répétitions…

On s’y est attelés dès le mois de mai avec les musiciens pour préparer une setlist qui intègre les chansons de Mi vida aux anciennes, on a tourné des vidéos magnifiques dans le sud qui seront projetées sur scène et on travaille pour que ce soit très festif et que les gens dansent à fond ! De toute façon, même assis, sur ma musique, on est obligé de danser ! (rires) Sur scène, il y aura de la nouveauté, des sourires et de la bonne ambiance !

 

Aller sur scène n’est pas anodin…

C’est vrai, la scène est quelque chose de magique… J’ai toujours un trac avant d’y aller, j’ai la boule au ventre parce que j’ai peur de décevoir ou de ne pas être à la hauteur mais une fois que j’y suis, j’oublie tout et dès la 2ème ou 3ème chanson, ce n’est plus que du bonheur ! On y va, bizarrement, en s’oubliant un peu, en mettant son ego de côté, en ne faisant plus attention à notre apparence, on est connecté au public, on se laisse juste porter comme si on était dans un état d’hypnose… En concert, il faut réussir à se lâcher complètement, avoir le cœur ouvert et donner le meilleur de soi-même.

Une tournée maintenue dans des grandes salles en ce moment signifie pass sanitaire et jauge réduite donc moins de billetterie pour la production…

Pour que les gens ne se fassent pas avoir à l’entrée des salles, j’ai fait une petite vidéo récapitulative sur les réseaux parce que c’est vrai que ça ne va pas être évident de s’habituer à ses nouvelles contraintes. Mais si on veut pouvoir se retrouver et partager des moments ensemble, on ne va pas avoir le choix… J’espère que les gens joueront le jeu car j’ai hâte de les retrouver et parce qu’en effet, avec la production, on a tenu à maintenir les dates coûte que coûte, même si on sait qu’on sera sur des moitiés de jauge. C’est évidemment moins rentable et plus difficile à organiser mais c’était impensable de ne pas rejouer et ce, peu importe les conditions !

 

Mi vida est un album ensoleillé et rythmé donc on peut dire que finalement, la tournée tombe à pic !

Je crois aussi que les gens ont encore plus besoin de légèreté que d’habitude et en effet, cet album peut faire du bien, je pense, à tous ceux qui ont envie de s’aérer un peu l’esprit ! (rires) D’ailleurs, on le voit avec les chiffres puisque même s’il est sorti à la rentrée dernière, Mi vida est encore classé dans le top 40 des ventes d’albums, c’est super rare et je suis conscient de ma chance !

Que ça fonctionne aussi bien d’album en album et de tournée en tournée, ça effraie parfois ?

Moi je suis content quand ça marche bien ! (rires) Mais en toute honnêteté, oui, ça ajoute un certain stress parce qu’on se dit que le public a certainement des attentes et qu’on ne veut pas le décevoir. Je pense beaucoup à lui quand je prépare un nouvel album, je ne peux pas le mettre de côté en ne pensant qu’à moi, je n’y arrive pas ! Du coup, je ne me donne pas vraiment le droit de me tromper et je travaille le plus possible pour que le résultat soit au top. Je suis assez perfectionniste alors je ne regrette jamais ce que je fais parce que je donne le maximum… Et puis, je m’entoure aussi super bien ! Je choisis toujours les « plus forts » comme Gims, Vianney, Dadju, Slimane et Soolking alors je ne peux pas me tromper ! (rires)

 

Vous donnez une impression de « famille » musicale…

On bosse beaucoup les uns avec les autres et c’est vrai, il y a une réelle connexion entre nous, un côté très fraternel. On veut tous réussir ensemble et se tirer vers le haut. C’est génial parce qu’on ne se jalouse pas, on est heureux que les autres réussissent et surtout on partage nos savoir-faire. C’est hyper bienveillant, ça fait du bien !

Papa d’une petite fille depuis le début d’année…

Le confinement m’a permis de profiter à fond des premiers mois mais même si ça j’avais dû travailler normalement, j’aurais trouvé le temps de passer du temps avec elle ! Pour la famille, il faut toujours prendre le temps, il n’y a rien de plus important que ça ! En tous cas, je ne sais pas ce que la vie me réserve mais je suis sûr que ma fille et mon expérience de père nourriront ma musique même si je continuerai à raconter des histoires qui ne sont pas nécessairement les miennes comme celles qui parlent d’amour et de séduction ! Ce n’est que de la fiction je le jure ! (rires) C’est presque comme si je jouais un rôle en chantant et j’adore faire ça !

 

Du gipsy, de la ballade, un peu de pop, un peu d’electro, d’urbain et d’acoustique qui apporte un supplément d’âme…

Sur Mi vida, c’est vrai qu’on retrouve un peu de tout parce que c’est ce que j’aime et que je n’ai pas envie de me mettre de barrières. La guitare acoustique est dans mon ADN mais je suis curieux du reste et je surtout je m’amuse ! Là, je travaille tout doucement sur un prochain album, je ne sais pas encore si tous ces styles musicaux y seront mais ce que je sais, c’est que je ne me fermerai aucune porte…

Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel / Photos droits réservés


Interview parue dans Le Mensuel n°420 de mai 2021

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