COUPS DE COEUR

Le Circus Baobab au Théâtre de Grasse « Yé ! (L’eau) » : Spectacle volant très terre à terre

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Circus Baobab, Yé ! (L’eau)

spectacle / cirque / acrobaties

 

 

Circus Baobab, Yé ! (L’eau) : Spectacle volant très terre à terre

Ambiance électrique assurée avec le collectif guinéen Circus Baobab et son spectacle Yé ! (L’eau) qui n’en finit plus de tourner depuis 2022. Dans une chorégraphie parfaitement rodée d’acrobaties et de portés impressionnants, la troupe emporte son public dès les premiers gestes dans une prise de conscience écologique sur l’eau, sa rareté, sa préciosité et les conséquences irréparables que sa disparition viendrait à provoquer. Conscient, lucide, puissant : du très grand cirque contemporain. À voir évidemment !

 

 

Le spectacle va vite, très vite… peut-être pour illustrer l’accélération des catastrophes écologiques auxquelles nous devons désormais faire face. La scène fourmille des 13 danseurs qui ne s’arrêtent jamais et enchaînent à un rythme effréné des cascades plus spectaculaires les unes que les autres. Les spectateurs vissés sur leur siège retiennent leur souffle et suivent, captivés, les danseurs eux-mêmes hypnotisés par… des bouteilles d’eau et la richesse vitale qu’elles représentent.

C’est à l’aube des années 2000 que Circus Baobab voit le jour en Guinée et devient le premier cirque itinérant du pays. Ses créations mêlent des expressions du cirque traditionnel africain avec des formules de cirque contemporain, insufflées par Pierrot Bidon qui participa à la création de Circus Baobab. Ce circassien de renommée mondiale est considéré comme l’un des pères du cirque contemporain dans lequel la prouesse technique est tout aussi importante que l’intention artistique. Dans une esthétique très hip-hop et animée par cette double vision, la troupe invente un équilibre entre passé et modernité et crée des pièces engagées, comme ce fameux Yé ! (qui signifie « eau » en soussou, l’une des langues parlées en Guinée), véritable plaidoyer écologico-social et surtout très universaliste.

© Claire Thiebaut pour Le Mensuel / Photo DR / mars 2024 

 

 

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