Amaury de Crayencour en interview pour la pièce « Ring (Variations du couple) »

« C’est important d’être sur des projets où ton cœur va battre tous les soirs… » Amaury de Crayencour

Dans un décor épuré, Jina Djemba et Amaury de Crayencour incarnent des hommes et des femmes prêts à en découdre par amour… Écrite par Léonore Confino, « Ring » nous entraîne à vivre de l’intérieur toutes les phases de la vie de couple, de la rencontre à la naissance d’un 1^er enfant en passant (entre autres) par la rupture. À travers une mise en scène cinématographique, où le langage des corps a autant d’importance que les mots tendres ou assassins, cette pièce, charnelle et vibrante, révèle toute la technicité de jeu dont les comédiens qui s’en emparent doivent faire preuve…

Amaury de Crayencour & Jina Djemba en interview pour la pièce « Ring (variations du couple) »

interview / théâtre / théâtre contemporain

• 18 décembre 2025 / 20:00 / Monaco / Théâtre Princesse Grace / infos et billetterie ici !

Morgane Las Dit Peisson : Jina, c’est toi qui as éprouvé le désir de jouer Ring…

Jina Djemba : C’était en plein confinement. J’ai appelé Léonore Confino (l’auteure) en tombant sur ce texte dans ma bibliothèque… Il avait déjà été monté avec Sami Bouajila et Audrey Dana, il y a 14 ans, et je me souviens qu’il m’avait comme percutée ! Je suis mariée, j’ai des enfants et je désirais autant raconter l’histoire de Ring que la mienne. Ce qui a été beau, c’est qu’on a énormément échangé avec Léonore et qu’elle a accepté d’ajouter de nouvelles scènes autour de la parentalité, par exemple. Ça prouve à quel point elle avait envie que le projet se fasse car, jusque là, elle n’avait jamais réécrit ses textes. Ça lui a même donné l’idée de le réadapter tous les 10 ans pour pouvoir suivre ce couple à tous les âges de la vie… C’est chouette parce que c’est un sujet universel ! 

C’est toi aussi qui a choisi le comédien…

Jina : Amaury était vraiment, depuis le début, une évidence. Je l’ai immédiatement senti dans la trajectoire de ce (ou ces) personnage(s)-là car il représente, pour moi, tout ce pan de caractéristiques d’hommes d’aujourd’hui, papa, quadra et marié également. Il y avait plein de résonances et je trouvais intéressant qu’on puisse s’emparer ensemble, à ce moment de nos vies, de ces thèmes-là. Amaury incarne tout ça avec brio, en passant du rire aux larmes avec rapidité et dextérité ! C’est un jeu très intense, donc il fallait quelqu’un qui soit à la hauteur…

Amaury, tu enchaînes les rôles au ciné, en télé et au théâtre…

Amaury de Crayencour : Oui, c’est une belle période en ce moment, donc j’en profite à fond ! (rires) Il y a eu les tournages d’En viager de Jean-Pascal Zadi, de L’infiltrée (le 1^er film d’Ahmed Sylla), de séries comme Dans de beaux draps, et Ring bien sûr ! J’ai l’impression de brouiller suffisamment les pistes pour ne pas avoir d’étiquette. Dans la forme aussi, j’aime autant le drame que l’humour et j’ai l’immense chance que des réalisateurs et metteurs en scène me fassent assez confiance pour avoir envie de me choisir dans des projets différents…

Ring, un jeu intense et multiple…

Amaury : Honnêtement, je n’ai pas hésité longtemps, justement parce que Ring s’annonçait riche et complexe… Dans Le porteur d’histoire, j’avais 8 rôles et 3 dans La machine de Turing. Ce sont des spectacles où tu joues tout, il y a une espèce de kaléidoscope des émotions qui fait que tu as peur qu’après ça, ce qu’on te propose soit moins excitant. Une aventure théâtrale, c’est long, alors c’est important d’être sur des projets où tu sais que tu ne vas pas t’ennuyer, et où ton cœur va battre tous les soirs. En découvrant cette pièce, j’ai vu tout de suite qu’il y avait matière à s’éclater en passant par tous les états… C’est une partition assez dingue, c’est comme une cour de récréation pour un comédien !

© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson à Saint-Raphaël pour Le Mensuel / Photos Stéphane Audran

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