BONS PLANS

#jesorsdechezMoi • oh coquin de sort !

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oh coquin de sort !

Aujourd’hui ne faisant malheureusement guère plus partie que du folklore et des souvenirs de nos anciens, le dialecte provençal – subdivisé en différents sous-dialectes tels que le maritime qui se parlait dans le Var et le nissart qui circulait évidemment à Nice – est considéré par l’Atlas UNESCO des langues en danger dans le monde comme étant une langue sérieusement en danger… Car bien qu’il existe toujours des passionnés d’Histoire et des défenseurs des valeurs régionales, il faut avouer que l’école obligatoire pour tous sous la Troisième République a fini d’achever nos régionalismes ! Afin d’offrir les mêmes chances à chaque enfant scolarisé, le français a été fortement recommandé jusqu’à devenir obligatoire grâce à Jules Ferry en 1833, bien que déjà désigné comme langue officielle en 1539 par François Ier pour remplacer le latin dans les tribunaux et les chancelleries…

De nos jours, à l’inverse, on cherche désespérément à ne pas laisser mourir cet héritage qui nous permet, entre autres, de mieux apprendre à connaître notre territoire et notre Histoire, ne serait-ce que grâce à la toponymie ! L’École l’a bien compris et tente, non pas de faire machine arrière mais d’inculquer le provençal comme on enseigne l’anglais à des élèves désireux de le parler dès la primaire. L’Académie de Nice offre pas moins de 13 collèges dans les Alpes-Maritimes – Grasse, Nice, Mougins… – proposant du nissart, du corse ou du provençal, ce dernier étant également présent dans 10 collèges du Var dont Montauroux, Saint-Raphaël, Fayence ou encore Draguignan… Des enseignements allant de la sensibilisation à la « langue vivante 2 » dès la 4ème

 

Peuchère, do you speak prouvençau o nissart ?

Idée de jeu pour l’apéro : testez les connaissances de vos convives !

Les utiles

Espigaou : Petit épi que l’on trouve dans les champs, les vignes ou sur les petits chemins. Ennemi des animaux de compagnie car fin, petit et piquant, il provoque des infections s’ils se le plantent dans la truffe, les oreilles ou encore les yeux…

Rascous : Teigneux, qui est atteint de teigne. S’utilise comme l’expression « J’en mangerais sur la tête d’un pouilleux ! > sur la tête d’un rascous ! ». A aussi le sens d’avare.

Tronche d’àpi : Àpi signifie céleri mais on pourrait traduire cette expression par « tête d’ail » !

Les rigolos

Bazarette : Pipelette médisante

Cafi : Plein « C’était cafi de monde ! »

Mouligas : Mou, molasson « Tu es mouligas aujourd’hui ! »

Trapanelle : Piège et par extension, voiture pas très sûre : « Je ne monterai pas dans ta trapanelle ! »

Rouscailler : Réclamer, protester, ronchonner…

Les connus

Babatchou : Nigaud

Baîeta : Bise, bisou

Bordille : Détritus, ordure (peut désigner quelqu’un : « C’est une vraie bordille ! »)

Boucan : Bruit et personne bruyante « Cette fille est un boucan ! »

Boufaïsse : Colère « Me monte la boufaïsse ! »

Brêle : Bon à rien « Ce type, c’est une brêle ! »

Cagade : Bêtise « Avoir fait une cagade »

S’emboucaner : Se prendre la tête, se disputer

E patin coufin : Et patati et patata… Conversations sans intérêt des femmes… Selon les hommes bien sûr !

Empégué : Être saoul, frit confit

Ensuqué : Être endormi, peu réactif

Fada : Être fou

Farigoule : Thym

Ficanas : Désigne une personne curieuse et indiscrète

Fracassé : Être fatigué

I’a dégun ! : Il n’y a personne !

Issa Nissa ! : Aller Nice ! Dédicace aux fans de l’OGC Nice !

Rapia ou ratchou : Radin

Rataillons : Les restes « Manger les rataillons du frigo »

Testard : Être têtu

©Morgane Las Dit Peisson & Delphine Goby O’Brien pour #jesorsdechezMoi par Le Mensuel

 

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