CONCERT

Ibrahim Maalouf en interview pour « The Trumpets of Michel-Ange » et le concert des 20 ans

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« La musique, ça ne ment pas… » Ibrahim Maalouf

 

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Rares sont les artistes purement instrumentaux à pouvoir se targuer d’attirer les foules au point de remplir les plus grandes salles du pays, mais Ibrahim Maalouf fait partie de cette poignée d’exceptions… Et bien que sa musique soit évidemment la raison première de cet engouement, elle n’est pas la seule. Le trompettiste, énergique, festif, souriant et solaire, possède un indéniable capital sympathie que sa simplicité ne fait que renforcer. Car même s’il cumule plus d’un million d’albums vendus, 4 Victoires de la Musique et 20 ans de carrière qu’il célèbrera – le 10 avril 2027 à Paris – en compagnie de 40 000 personnes, le musicien n’oublie jamais ce qui prime : créer, partager, adoucir le quotidien, provoquer des émotions et transmettre. Son projet T.O.M.A. – The Trumpets of Michel-Ange -, aux multiples facettes, en est l’illustration parfaite : un album, une tournée, une marque de trompette (celle à 4 pistons inventée par son père) mais aussi une académie…

 

 

 

 

Ibrahim Maalouf en interview pour la tournée The Trumpets of Michel-Ange

interview / concert / tournée / festival / album

Tournée TOMA

Tournée Kalthoum

Concert 20 ans de live !

 

 

 

 

 

Morgane Las Dit Peisson : Des concerts dignes de rockstar…

 

Ibrahim Maalouf : J’ai commencé à faire de la musique parce que ça a toujours été mon oxygène, je la respire, je l’expire et je l’inspire en permanence ! (rires) Mais même si j’espérais en faire mon métier, je n’avais jamais osé rêver d’avoir un public aussi fidèle de projet en projet, surtout que chaque album est radicalement différent du précédent… Il vient, il me soutient, il adhère.. C’est fou et c’était inimaginable ! 

 

 

The Trumpets of Michel-Ange…

 

Ça raconte beaucoup de choses. Il y a plein de couches et de sous-couches d’explications à cet album ! (rires) Mais si je devais tout résumer en une phrase, je dirais que j’avais vraiment envie de faire la fête quand je l’ai composé. On vit une période compliquée où tout est fragile et bancal, on ne sait pas trop où tout ça va aller, on a peur, tout le monde est un peu crispé sur son identité, sur l’argent, la politique, les religions… Et je ne sais pas pourquoi mais face à ça, j’ai besoin de lâcher-prise et de créer une musique où l’on puisse tous se retrouver. J’ai imaginé Les Trompettes de Michel-Ange comme une sorte d’immense célébration, comme un grand mariage où toutes les personnes qui ont envie de s’aimer peuvent s’aimer, musicalement, sans limites et sans interdits. 

 

 

La musique, un langage international…

 

Les émotions sont notre langage commun et la musique leur parle directement en allant droit au cœur. Elle n’est pas obligée de passer par la case cérébrale et c’est peut-être pour ça que j’aime autant la musique instrumentale… Tu aimes ou tu n’aimes pas, tu ressens la chose ou tu ne la ressens pas. C’est primaire et instinctif, c’est charnel et viscéral, ça ne ment pas…

Et c’est vrai que voir dans le public des gens de convictions, d’origines ou d’âges différents, danser ou s’émouvoir ensemble, c’est le plus beau des cadeaux car ça redonne foi en l’humain. Ça prouve qu’on n’est pas toujours obligé de vivre dans l’adversité.

 

 

Je suis né dans un pays en guerre, sous les bombes, et arrivé en France, tout n’a pas été facile non plus, surtout quand je me suis lancé dans la musique classique… Ibrahim qui voulait jouer du Brahms, ça ne passait pas toujours ! (rires) Mais mon parcours et ces 20 ans de scène me prouvent que les choses peuvent bouger dans le bon sens…

 

© Propos recueillis au Mas des Escaravatiers par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel / Photo Yann Orhan

 

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