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COUPS DE COEUR

« Un éléphant, ça trompe énormément » avec Claude Brasseur, Guy Bedos, Jean Rochefort et Victor Lanoux

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film / comédie


Un éléphant, ça trompe énormément avec Claude Brasseur, Guy Bedos, Jean Rochefort et Victor LanouxDiffusion sur France 3 le 23 décembre 2020 à 21h05 et en VOD ici • 1h44


Une soirée d’hommage sur France 3

En ce 23 décembre 2020, France 3 a décidé de bouleverser ses programmes afin de rendre hommage au déjà très regretté Claude Brasseur décédé hier à 84 ans… Certes, si l’on ne parle que d’âge ou si l’on « compare » sa vie riche d’aventures et d’expériences à celles d’enfants ou de jeunes adultes dont l’espérance de vie est malheureusement très courte, on peut se dire que Claude Brasseur a eu de la chance de ne partir « qu’hier » mais on le sait tous, pour ceux qui restent, il n’y a pas d’âge « convenable » ou « convenu » pour accepter de voir s’en aller définitivement l’être aimé… Malgré ce bel âge donc, on peut tout à fait faire partie de ceux qui regrettent que Claude Brasseur soit parti « si tôt ». C’est certainement le cas de son fils Alexandre, du reste de sa famille mais aussi de ses nombreux admirateursgens du métier et public anonyme confondus – qui ont appris à le connaître et à l’apprécier depuis les années 60.

Un quatuor au Paradis

Parti rejoindre ses trois joyeux compères – on l’espère – au Paradis, Claude Brasseur pourra donc ce soir, de là-haut, revoir en compagnie de Victor Lanoux, Jean Rochefort et Guy Bedos leurs frasques de jeunesse dans Un éléphant, ça trompe énormément, film qui lui a permis de décrocher le « César du meilleur acteur dans un second rôle » en 1977. Tourné un an plus tôt, ce long-métrage d’Yves Robert raconte les histoires de quatre amis restés inséparables à 40 ans ! Décrit par Jean-Loup Dabadie – le co-scénariste – comme étant une « Chronique très agitée des démêlés de certains hommes avec certaines femmes qui ne sont pas nécessairement les leurs », le scénario en dit long sur l’importance qu’attachent les quatre personnages masculins principaux à la fidélité… Il faut dire qu’en dehors de leur cocon amical, Étienne, Simon, Daniel et Bouly semblent éprouver quelques difficultés à appliquer ce concept judéo-chrétien !

Une comédie devenue classique

Devenue un véritable classique dans le répertoire français, la comédie Un éléphant, ça trompe énormément  bien que d’une apparente légèreté et d’un charme aujourd’hui vintage – a participé, à la fin des années 70, à une petite révolution dans le cinéma français ! Car si de nos jours avoir des personnages homosexuels dans un long-métrage est fort heureusement quelque chose de normal et de banal, pour l’époque, c’était une démarche presque « engagée ». Jusqu’au rôle incarné par Claude Brasseur, l’homosexualité dans les films français était en effet connotée plutôt négativement voire littéralement caricaturée. Plébiscité pour la justesse de son jeu, le comédien « césarisé » avait justement accepté le rôle de Daniel à la seule condition de ne pas en faire « une folle » mais bel et bien un homme, masculin, aimant traîner avec ses potes et n’ayant pas peur de se battre (c’est d’ailleurs Claude Brasseur qui avait demandé à ajouter la scène de bagarre dans le film)… ©Morgane Las Dit Peisson

Synopsis

Inséparables depuis leur tendre jeunesse, Etienne, Simon, Daniel et Bouly approchent de la quarantaine. Pour ces grands enfants, le cap est difficile à passer. Bouly vient de se faire quitter par sa femme Marie-Ange. Simon est flanqué d’une mère envahissante, Mouchy, qui effraie ses prétendantes. Daniel ne se console pas d’un amour perdu. Quant à Etienne, il est sur le point de tromper son épouse, Marthe.

Le deuxième volet Nous irons tous au Paradis sera diffusé en seconde partie de soirée.


Article paru dans Le Mensuel n°419 d’avril 2021

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