INTERVIEW

Mimie Mathy

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Mimie Mathy

en interview 

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MIMIE MATHY
 


spectacle  Je Re-Papote Avec Vous

 


17 avril 2014 – 20h30 – Théâtre Galli – Sanary sur Mer – 46€
18 avril 2014 – 20h30 – Le Pasino – Aix en Pce – 35€

19 avril 2014 – 20h30 – Palais de la Méditerranée – Nice – 39€
Réservations
 



« En racontant notre histoire, je voulais que les gens se rappellent qu’il faut croireau hasard et aux belles rencontres de la vie…

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À nouveau hissée parmi les personnalités préférées des français, il est difficile de réaliser que celle qui bat régulièrement des records d’audience avec la série Joséphine, ange gardien ne soit pas retournée sur les planches pendant dix ans… Ça l’est d’ailleurs encore moins lorsqu’on la voit débarquer sur scène ! Car, en découvrant son dernier spectacle Je re-papote avec vous, il semblerait bien que l’humour soit un exercice qui,  comme le vélo, ne s’oublie pas. Après avoir recherché activement son prince charmant dans J’adore papoter avec vous tout en emménageant, Mimie Mathy vous accueille cette fois-ci dans un « chez elle » qu’elle partage avec son mari, un homme que lui a offert une scène à qui elle avait jusque là consacré sa vie. Mais sous des allures de conte de fées, son quotidien de femme, d’épouse et de mère ne fait que rappeler avec une émotion palpable et un humour incomparable que, tout aussi connue soit-elle, elle est définitivement comme tout le monde…

 

mimie-mathy-interview-le-mensuel-2014-je-repapote-avec-vous-CMorgane L : Comment allez vous en ce début d’année ?

Mimie Mathy : Je rentre tout juste de la tournée des « Enfoirés » qui a été très intensive,  alors tout va bien, je récupère maintenant ! (rires)

Et avez-vous pris de bonnes résolutions pour 2014 ? On en prend tous en début d’année que l’on tient rarement…

Pas spécialement ! Je suis tellement sage que je n’en ai pas besoin ! Non, je rigole évidemment ! Oui on en prend toujours, plus de gourmandise, faire du sport régulièrement… Mais après, comme je n’ai pas non plus une vie de patachon ça sera facile à tenir.
 
Un début d’année qui marque déjà la fin des dates parisiennes de votre spectacle Je re-papote avec vous et des Enfoirés il y a deux jours. Comment ça s’est passé ?

Ça s’est super bien passé ! Comme d’habitude, on a eu l’impression qu’on ne serait jamais prêt le mercredi, jour de la Première, mais tout s’est très bien déroulé. Ça se rode et ça se met en place pendant les premières heures mais c’est une aventure si fantastique que malgré les difficultés, on a envie chaque année de recommencer ! Le spectacle ne tient que sur l’énergie de tout le monde et surtout sur le travail en amont de Jean-Jacques Goldman. Ça se passe bien chaque année même si à chaque fois, cette réussite basée sur l’énergie collective, ressemble à un vrai petit miracle !

On a l’impression que tout est extrêmement facile et que la réalisation coule de source…

Avant tout, cette série de concert demande une très grande préparation de la part de Jean-Jacques et de l’équipe de production. Ensuite, nous, nous répétons le lundi et le mardi matin avec les bénévoles alors que la première a lieu le mercredi. C’est un truc assez extraordinaire ! (rires) C’est quelque chose qui, je crois, n’existe nulle part ailleurs !

Vingt ans que vous êtes devenue une enfoirée, c’est un bel engagement mais vous n’avez jamais eu d’hésitation ?  

Ah non ! Au début c’était quelque chose que je regardais à la télé et quand Jean-Jacques Goldman m’a appelée pour me demander de venir, j’ai tout de suite dit oui. C’est le genre de questions qu’on ne se pose même pas ! (rires) On s’engage sans savoir pour combien de temps on sera là, on s’intègre petit à petit et on finit par trouver sa place. C’est le cas des autres piliers également, comme Maxime Le Forestier, Liane Foly, Patrick Bruel, Patrick Fiori… Chacun se fait sa place et comme dans une famille, tout devient évident…

On n’imagine plus les « Enfoirés » sans vous…

Oui même si ça m’est déjà arrivé d’être absente… Mais je fais toujours un petit clin d’oeil… Je crois qu’on est tous remplaçables bien qu’en même temps on ait chacun notre place. Ce qui est sûr, c’est que tout peut rouler sans aucun de nous car la seule personne qui est vraiment irremplaçable, c’est Goldman.

Vous ne regrettez rien, à part peut-être le fait que vingt ans plus tard on ait encore besoin de vous ?   

Ah oui c’est la seule chose qui est déplorable mais on continuera le temps qu’il faudra et je pense que ce n’est malheureusement pas près de s’arrêter…

Les Enfoirés ne sont pas nés dans la joie pourtant on vous voit vous amuser chaque année sur scène, c’est la preuve que le rire peut être la source de tous les bienfaits, qu’il peut aider et apaiser ?    

Le rire peut aider à bien des choses. Je ne pense pas que l’on puisse rire de tout mais en tous cas, on peut rire de beaucoup de choses et surtout, on peut faire passer plein d’idées et de sentiments par le rire. C’est magique de pouvoir faire oublier momentanément certaines de leurs difficultés aux gens…

En parlant de rire, vous êtes restée au Théâtre de la Porte Saint-Martin pendant deux mois et demi avec votre nouveau spectacle Je re-papote avec vous. Dix ans après le précédent, vous aviez hâte de revenir ?  

Ah oui j’en mourais d’envie ! Le temps a été long car il a fallu réussir à coordonner mon emploi du temps avec celui des tournages puisque qui dit théâtre, dit aussi tournée. J’ai une belle tournée prévue avec ce nouveau spectacle et à force d’organisation, on a réussi à combiner tout ça. Ça n’a pas l’air mais ça fait quand même un an qu’on est dessus pour arriver à trouver les dates, caler le tournage et les spectacles ! (rires)

Après dix ans de pause scénique, on est dans quel état d’esprit ? On a peur, peut-être, d’avoir un peu perdu la main, on appréhende plus qu’avant ?   

Disons que maintenant, comme j’ai joué pendant trois mois d’affilée, je me pose peut-être un peu moins la question qu’à la rentrée, mais c’est vrai qu’on a besoin d’une immense énergie pour faire un seul en scène. Mon one man show est très physique, je ne sors pas de scène du tout, je bouge dans tous les sens… Il faut avoir une discipline et une hygiène de vie qui ne sont pas forcément nécessaires sur un tournage. Avec un spectacle, il n’y a qu’une prise chaque soir sur scène, on n’a pas le droit à l’erreur !

Et a t’on peur quand on a quitté la scène pendant dix ans que les gens ne soient plus au rendez-vous comme avant ?     

Ah bien sûr ! C’est une question que je me suis posée pendant un long moment… « Vont-ils venir ? »… Ce n’est pas parce que les épisodes de Joséphine continuent à cartonner que les gens auront forcément envie de me voir au théâtre. Heureusement, la question ne se pose plus parce que la tournée est pleine partout et qu’on a déjà rajouté un mois supplémentaire à la fin de l’année prochaine, après les tournages prévus, pour faire plaisir au public… et à moi aussi ! (rires) Mais bien sûr, c’est une question que l’on ne peut pas s’empêcher de se poser. Il se trouve que ça a marché tout de suite à Paris et que la tournée s’annonce vraiment très bien aussi alors désormais je suis heureuse… Toutes mes craintes se sont envolées lorsque j’ai vu le public aussi nombreux chaque soir à Paris !

Voir que le public se déplace en masse pour vous voir, c’est la plus belle des récompenses ?  

Sans aucune hésitation, oui ! On est heureux quand ça marche et surtout quand ça plait car les gens pourraient très bien être venus mais repartir déçus après le spectacle… Alors quand tout le monde est debout à la fin comme ça a été le cas quasiment tous les soirs depuis que l’on a commencé ce one man, je le dis en toute modestie, ça fait un bien immense ! Voir que moi, petite bonne femme d’un mètre trente-deux, je peux faire lever des gens et me dire que je leur ai apporté à ma façon une heure quarante de bonheur… C’est indescriptible, c’est extrêmement touchant !

Je re-papote avec vous, vous en aviez envie depuis longtemps ?  

J’ai commencé par noter des idées, par-ci, par-là… Ma vie de femme mariée, le divorce de mes copines… Comme je le dis dans le spectacle, au moment même où j’ai annoncé mon mariage à mesmimie-mathy-interview-le-mensuel-2014-je-repapote-avec-vous-D amies, elles m’ont pratiquement toutes annoncé leur divorce et ça m’a donné l’idée de construire autour de ça. J’ai noté des pensées, des observations et ça a commencé à prendre forme il y a un peu plus d’un an. Je vous avoue que je m’y suis mise réellement qu’à partir du moment où on a calé une date précise pour la première parisienne. Ça m’a obligée à y aller et surtout à ne plus me poser des milliers de questions. Je me suis entourée d’une équipe robuste, dont Roger Louret avec qui j’avais déjà fait J’adore papoter avec vous, j’ai demandé son avis à Muriel Robin, j’ai aussi travaillé avec Jean-Philippe Lemonnier qui m’a apporté toute la partie technique sur scène et la maîtrise des vidéos. Sa participation m’a d’ailleurs beaucoup aidée à me renouveler. Et puis voilà, à un moment il a fallu foncer… Je crois que j’avais besoin de cette date butoir de la première pour y arriver ! (rires)

Ce spectacle là est plus que la suite du précédent. On s’aperçoit vraiment que c’est un extrait de votre vie, on a réellement l’impression d’être chez vous…   

C’est exactement ce que je désirais ! Je suis heureuse que vous l’ayez perçu ainsi. Je voulais une bonne fois pour toutes régler tout ça, dire « Voilà, je mesure un mètre trente-deux, on le sait ! » mais je n’ai pas eu, comme beaucoup se plaisent à l’imaginer, une enfance malheureuse, je suis heureuse ! J’ai rencontré l’homme de ma vie comme je l’espère la plupart des femmes, un homme qui avait quatre enfants et avec qui nous avons, comme énormément de gens aujourd’hui, recomposé une famille. Nous avons une vie qui est comme celle des spectateurs qui viennent me voir. Je suis heureuse du succès de ce spectacle mais encore plus de la réaction de mes enfants qui l’ont adoré. C’est peut-être ça désormais ma plus belle récompense… Dans Je re-papote avec vous, je rends hommage à ce qu’on a traversé tous les six mais aussi à ce qu’ont traversé beaucoup de familles pendant les divorces et remariages, les crises d’ados et celles des pré-ados qui se retranchent souvent derrière la fameuse phrase « T’es pas ma mère ! ». Et c’est vrai qu’avec cette nouvelle création, j’avais envie de tourner un peu la page du pur one man show. Certes je suis seule sur les planches, mais la mise en scène et l’écriture ont réellement quelque chose en plus. Je ne sais pas ce que je ferai après celui-ci même si j’aimerais bien jouer dans une pièce à plusieurs, mais j’avais besoin de dire tout ça une bonne fois pour toutes et de passer à autre chose.

Aucune appréhension à l’idée de peut-être trop se livrer ?

Puisque c’est moi qui l’ai écrit, je pense que j’ai fini par ne livrer que ce que je voulais bien dévoiler. Il n’y a aucune impudeur dans ce que je dis, ce sont plus des petites mises au point… Je n’ai dit que ce que j’avais envie de dire.

Il y a des mises au point qui ne tournent jamais aux règlements de comptes. Vous arrivez toujours à trouver ce juste milieu…

Cette mesure est naturelle car ce n’était pas le but, je n’ai aucun compte à régler. Je sais qu’il y a encore des gens qui sont choqués de voir qu’une petite bonne femme d’un mètre trente-deux puisse vivre normalement tout en ayant en plus la carrière que j’ai la chance d’avoir mais on n’est pas forcé de m’aimer. J’ai une sincérité que je laisse exploser, je n’aurais de toute façon pas pu tricher pendant trente ans ! (rires) Mais chacun a le droit de m’aimer ou de ne pas m’aimer. Je crois qu’il en faut pour tous les goûts et on ne peut pas plaire à tout le monde, comme le dit si bien Laurent Ruquier ! (rires)

Dans J’adore papoter avec vous, vous étiez une célibataire qui emménageait et qui rêvait de rencontrer le prince charmant. Dans celui-ci, on retrouve une épouse comblée et une maman heureuse. Vous avez donc eu la preuve que les coups de foudre existent…  

Oui, j’ai mis du temps à l’avoir ce coup de foudre, mais il est là, il est bien là ! (rires) J’ai couru après ce rêve dans le précédent spectacle et la réalité a dépassé la fiction. Avec Benoist, on va fêter nos onze ans de rencontre cette année, c’est une preuve que les coups de foudre existent et qu’ils peuvent durer !

Vous n’avez donc finalement pas eu besoin de faire cramer les églises comme dans le premier one man ?   

Ben disons que j’ai quand mis pas mal de cierges ! (rires) On n’y croit ou pas, c’est un autre débat mais en tous cas, je crois que ce coup de foudre est arrivé au bon moment, lorsque je ne m’y attendais plus du tout.

Donc Papa est content et soulagé ?  

Ah oui ! (rires) Parce qu’il était quand même très angoissé dans le premier spectacle ! Je crois qu’il s’est dit que maintenant j’allais lui foutre la paix ! (rires) Toute cette histoire, c’est aussi une façon de dire que la vie peut être belle quand on le veut. Il faut la rêver un peu sa vie et tout faire pour que nos rêves se réalisent…

Vous rêviez d’un conte de fées et finalement, c’est ce qu’il s’est passé puisque c’est sur scène que vous avez rencontré Benoist…  

Ah oui ! Je crois que je n’aurais jamais pu imaginer une telle histoire ! Benoist n’aurait pu être qu’une simple rencontre puisque tous les soirs je faisais monter un homme sur scène mais je n’ai pas épousé tout le monde ! (rires) En racontant notre histoire, je voulais que les gens se rappellent qu’il faut croire au hasard et aux belles rencontres de la vie.

Je dois connaître le premier spectacle par coeur et pourtant, je crois avoir préféré celui-ci. Il est très intime, personnel, la mise en scène est extrêmement vivante et rythmée. C’est à mi-chemin entre un one man show et une pièce de théâtre…

C’est drôle parce qu’aux « Enfoirés », Grégoire me disait exactement la même chose. Il a une famille recomposée et il me disait avoir pleuré, de bonheur et d’émotion, en se disant que ça n’était pas arrivé qu’à lui.

On ressort de ce spectacle plein de sentiments divers. On n’a pas simplement ri, on repart avec un espoir, un bien-être, on se pose les bonnes questions… On ressort un peu différent…    

Oh, c’est très gentil, ça me touche beaucoup ce que vous me dites… Inconsciemment, je crois que j’espérais un peu ça… Plus que faire rire, j’avais envie de toucher les gens.

On vous sent encore plus libre, je ne sais pas si on peut dire libérée, mais en tous cas, on sent que cette rencontre vous a changée… Il y a beaucoup de choses dans ce one-man…

Je pense honnêtement que l’amour donne des ailes. Ça fait un peu cliché de dire ça mais j’ai une force avec moi, une force qui m’accompagne partout où je vais, et cette force, c’est mon mari. Je pense qu’il m’a apporté une sérénité que je n’avais jamais ressentie avant… On se sent beaucoup plus fort à deux.

Vous avez en partie changée mais lui aussi, Benoist, a modifié sa vie en étant à vos côtés. Cuisinier, il est devenu vigneron…   

Il a continué son métier quelques années. On a eu un restaurant mais comme c’est un métier extrêmement prenant, un métier qui ne laisse que très peu de temps libre, il risquait de nous éloigner l’un de l’autre à cause de nos emplois du temps différents. Petit à petit, Benoist s’est pris de passion pour la vigne. Il vient d’ailleurs d’obtenir sa licence de vigneron et il va produire son premier vin cette année. Je suis très fière de mon mari ! Il n’est pas encore prêt mais son vin sera prochainement sur le marché.

mimie-mathy-interview-le-mensuel-2014-je-repapote-avec-vous-EVos vignes sont situées près de chez nous, dans le Sud de la France, où vous viendrez d’ailleurs jouer en avril. Ça fait du bien d’aller au devant des gens ?  

Ah oui c’est merveilleux ! Il faut une forme physique exceptionnelle parce qu’on change de ville pratiquement tous les jours, mais je suis vraiment contente. Je suis très heureuse de partir en province parce que le public n’y est pas saturé comme celui de Paris qui peut voir dix spectacles par jour. Le public de province vous attend, il a envie que vous veniez. C’est très agréable d’être en province.

Il y a un regard plus neuf, peut-être ?

Oui et puis il n’y a pas ce côté de Paris où quand j’y jouais, il y avait en même temps cent soixante autres spectacles. En province, les gens réservent leurs places à l’avance, ne veulent pas rater la date, ils sont contents qu’on vienne les voir, ils nous accueillent, c’est quelque chose de différent et de très agréable.

Partir implique de quitter le cocon que l’on s’est créé dans un théâtre parisien…      

C’est sûr que c’est moins sécurisant de partir en tournée ! (rires) Tous les soirs on trouve une nouvelle scène, on travaille avec des équipes qui nous sont inconnues, on doit s’adapter à une nouvelle salle… Mais en même temps, ça fait partie du jeu et c’est très excitant !

Et puis ce sont ces gens qui vous aiment, qui vous ont hissée au rang de personnalité préférée des français…

Ah oui je suis à nouveau sur le podium ! (rires) Je suis super contente de savoir que le public tient à moi… Ça ne change pas la vie c’est certain mais c’est quelque chose qui fait tout de même plaisir. Me retrouver en tête du classement avec Jean-Jacques Goldman et Omar Sy est amusant !

Dans votre spectacle, preuve, comme pour ce classement, que le public a toujours le dernier mot, vous n’avez pas hésité, comme on le disait tout à l’heure, à mettre les points sur les i à une presse qui n’a pas toujours été tendre avec vous ?

Les gens ont toujours l’impression que je me force à rire, à sourire. Ils s’imaginent que j’ai eu une enfance malheureuse. C’est plus facile de faire croire que quelqu’un va mal et c’est malheureusement plus vendeur que de raconter son bonheur. C’est vrai qu’à un moment, ça m’a un peu énervée et j’avais vraiment envie de dire que je n’étais pas suicidaire, que je n’avais pas eu une enfance malheureuse, que je n’avais pas pleuré sur ma différence, que je n’avais pas passé des nuits blanches à me poser des questions sur ce que j’étais ou ce que je n’étais pas. Je crois que c’était important pour moi de le redire une bonne fois pour toutes, haut et fort. Ça n’en empêchera pas de s’imaginer d’autres choses, mais ils le feront en étant conscients que je ne suis pas la personne qu’ils s’imaginent.

On a tous nos petits drames et surtout, on a tous nos différences…

Et heureusement qu’on n’est pas tous pareils, sinon, sincèrement, qu’est ce qu’on s’embêterait ! (rires)

Mais même si on tente de s’endurcir parce qu’avec les années on y est obligé, ce genre de comportements arrive tout de même à troubler, à faire mal ?

Non, plus aujourd’hui parce que ça fait trente ans que je fais ce métier et que j’ai entendu toutes sortes de choses. Désormais, je suis assez forte et mature pour me dire que si certains ne me croient pas, ce n’est pas si important. Ce n’est pas grave si il y a encore des gens qui veulent à tout prix que je sois malheureuse car il y a tellement de choses bien plus graves dans le monde, que ces problèmes là sont vraiment dérisoires.

Vous avez toujours un sourire éclatant, vous nous faites rire tout le temps, vous campez Joséphine qui est un être adorable. Mais de temps en temps n’auriez-vous pas envie de jouer la « méchante », la peau de vache ?

Si c’était un beau rôle, pourquoi pas ? (rires) J’ai toujours été tentée de dire que j’adorerais jouer la méchante dans James Bond mais parce qu’il y a James Bond… (rires) Sans lui, c’est déjà moins intéressant !

Donc Joséphine est encore là pour un petit moment ?

Oui au moins deux ans encore ! Ensuite, on verra comment ça se passe, c’est l’avenir qui nous le dira…

Avec la scène, la télé et des livres pour enfants, avez-vous encore une envie secrète ?

Pour l’instant, non… Je laisse faire la vie. Mais j’ai encore pleins de rêves, un beau rôle au cinéma par exemple, de méchante ou de gentille, peut-être refaire de la musique, continuer les « Enfoirés »… Après ce sont les hasards de la vie qui se chargeront de faire le reste…



Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel
Interview parue dans l’édition n°347 Avril 2014
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