COUPS DE COEUR

« L’allègement des vernis » de Paul Saint Bris paru aux éditions Philippe Rey

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« L’allègement des vernis » par Paul Saint Bris

livre / roman / thriller / humour

 

 

« L’allègement des vernis » : Excès de jeunisme ?

Sous des allures de dandy aux faux airs de Thomas Dutronc, Paul Saint Bris est l’archétype de l’idée même que l’on se fait du Parisien avec un P majuscule. Élégant, nonchalant, érudit et sachant apprécier le luxe. Photographe et réalisateur de courts-métrages mettant en scène de frêles mannequins blondes armées de Louboutin, de Nina Ricci ou de Zadig & Voltaire, le jeune homme affiche depuis plusieurs années son goût prononcé pour l’image. Quoi de plus évident donc pour un tel amateur de beauté que de choisir de consacrer son tout premier roman à l’art ?

 

 

À mi-chemin entre le roman scientifique et le thriller loufoque, façon L’art du crime, Paul Saint Bris a imaginé une histoire qui secouerait le monde entier : et si La Joconde devait subir une restauration ? L’œuvre la plus contemplée ne pourrait évidemment pas être mise dans toutes les mains et c’est cette quête de l’artiste idéal que L’allègement des vernis raconte. À travers la tâche du directeur du département des Peintures du Louvre confronté à cette mission presque impossible, l’auteur nous emmène en Toscane où il semblerait qu’il ait été trouvé en Gaetano la folie, l’insouciance, l’ego et le talent nécessaires pour supporter une telle pression. Une histoire qui nous interroge évidemment inconsciemment – et avec humour – sur notre rapport à l’art, notre conception du musée, la recherche de la perfection à tout prix, le rejet du temps qui passe…

© Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel / Photo DR / Article paru dans Le Mensuel n°439 de février 2023

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