CINÉMA

Jacques Gamblin en interview pour le film « On sourit pour la photo »

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« Ça fait un bien fou de revenir à la comédie !« 

 

Rencontré au lendemain d’une avant-première au Pathé de Nice, François Uzan – accompagné de ses comédiens Jacques Gamblin et Pablo Pauly – savourait à juste titre les retours d’un public aussi conquis que la profession (il s’est vu remettre un prix au Festival de l’Alpe d’Huez) par son tout 1er long-métrage, On sourit pour la photo… Une tendre comédie dans laquelle son personnage, « menacé » de divorce par sa femme, va jouer le tout pour le tout en lui faisant revivre, 20 ans plus tard, leurs plus belles vacances en famille…

 

 


Jacques Gamblin, Pablo Pauly & François Uzan pour le film « On sourit pour la photo » au cinéma le 11 mai 2022 

 

 


 

Morgane Las Dit Peisson : Un 1er long-métrage…

François Uzan : Il y a un mélange de trac et d’excitation. J’ai hâte que tout le monde puisse le découvrir ! Et en même temps, je suis un peu control freak donc c’est difficile pour moi d’admettre que je ne peux plus rien faire d’autre qu’attendre de voir ce qu’il va se passer à partir du 11 mai… J’ai essayé de faire le meilleur film possible mais désormais, il ne m’appartient plus… Un 1er film c’est une longue gestation et quoi que je fasse par la suite, il aura toujours une saveur très particulière…

De la comédie…

Jacques Gamblin : Ça fait un bien fou d’y revenir ! (rires) Je ne dis pas que je l’attendais à tout prix mais je suis terriblement heureux qu’elle soit venue à moi ! C’était le bon moment, le bon scénario, les bons partenaires… Ce tournage a été une véritable petite bulle de fraîcheur et de plaisir.

Pablo Pauly : Que ce soit un drame comme Patients ou une jolie comédie comme celle-ci, je suis heureux de jouer ! J’ai envie de découvrir tous les registres car ce qui me passionne, c’est de donner vie à un personnage et d’y croire suffisamment pour que le public s’imagine qu’il existe vraiment quelque part…

 

 

La Grèce comme une métaphore de ce qui se joue dans cette famille…

François : Certains héritages antiques comme l’Acropole d’Athènes sont immuables alors qu’autour, la vie suit son cours et les choses changent. Ça reflète exactement ce qui se passe dans cette famille. Le personnage de Thierry a l’impression que rien n’a bougé, que tout va toujours aussi bien que sur son album photo de 98 et d’une certaine manière, il n’a pas totalement tort. Dans une famille comme dans un pays, il y a ce qui évolue par la force des choses mais aussi un socle solide auquel tous les membres peuvent se raccrocher.

Des souvenirs qui sont la richesse de ce personnage mais aussi un poids qui l’empêche d’avancer…

Jacques : C’est tout le rapport qu’on entretient avec les photos… Ces souvenirs qu’on fige de peur de les oublier et sur lesquels on revient alors qu’ils sont derrière nous peuvent devenir des petits mausolées pour certains. Mon personnage – Jacques – chérit tellement ces images d’un passé heureux qu’il est prêt à tout pour emmener sa famille dans ce monde d’hier. C’est une idée bizarre mais qu’il arrive, non sans fracas (rires), à mettre en place, un peu comme un voyage dans le temps. Ça prête à sourire et ça exaspère ses proches mais pour lui, l’enjeu, c’est de reconstituer et raviver ce passé pour tenter de reconquérir sa femme sans qui il pense ne pas avoir d’avenir… Qu’il y arrive ou non à la fin du film, il aura eu le mérite d’essayer et au-delà de toutes les scènes drôles, ce qu’il y a de beau dans On sourit pour la photo, c’est le chemin intérieur que vont parcourir nos 5 personnages afin, tous autant qu’ils sont, de se libérer de quelque chose…

© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson à l’Hôtel Beau Rivage de Nice en partenariat avec le Pathé Nice pour Le Mensuel / Photos droits réservés / interview parue dans Le Mensuel n°431 de mai 2022 

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