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Interview de Mathias Cassel du groupe Assassin pour Le Mensuel

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Mathias Cassel

en interview

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M
athias CASSEL


alias Rock’In Squat du groupe « Assassin »


« Si c’était à refaire, je le referais exactement à l’identique… »

 

« Être artiste c’est une liberté » avoue Mathias Cassel qui n’a jamais cédé à aucune pression médiatique même si être libre semble avoir un certain prix… Un prix que le fondateur du groupe Assassin a accepté de payer pour ne pas trahir sa façon de penser. C’est donc sur scène, qu’il a choisi de s’exprimer auprès d’un public qui lui est toujours aussi fidèle depuis de nombreuses années à force de travail… Artiste laborieux, il ne recule devant aucun obstacle, et après s’être lancé dans la production, c’est dans la réalisation de clips que nous le retrouvont depuis quelques temps. Artiste complet, il ne cache d’ailleurs pas son désir de s’attaquer au cinéma.


interview_mathias-cassel_assassin_rockin-squat_portrait_nice_marseille_2012Morgane L. : Tu es le fondateur du groupe Assassin et tu as des projets personnels en parallèle. Y a-t-il une différence entre les deux ?
Mathias Cassel : Oui… Sur les projets d’Assassin, je m’interdisais de sortir des morceaux trop personnels, le public comme les médias n’étaient pas préparés… On avait besoin d’installer notre groupe et son mouvement représenté par sa musique et son attitude, vis-à-vis de l’industrie du disque et vis-à-vis de la thématique déployée. Depuis que je sors des albums en solo, je me permets de livrer des choses avec beaucoup plus d’émotions personnelles tout en gardant de grosses thématiques comme il y avait dans Assassin. Je me permets de parler de mes sentiments personnels, amoureux, de la vie spirituelle.

Sur scène, tu vas retravailler des titres avec de nouvelles tonalités, de nouveaux rythmes, comment est née cette idée ?
J’ai sorti une trilogie qui s’appelle « Les enfants de siècle » qui avait déjà cette identité musicale. Ça part dans beaucoup de directions que j’apprécie comme la Bossa-Nova, l’Afrobeat, le Jazz, la Soul ou le Hip-Hop, déjà mes albums ont été faits en studio dans cette optique.

J’ai eu la chance d’être associé à de très grands musiciens qui m’ont fait l’honneur de venir avec moi dans cette aventure. C’est vraiment une bénédiction pour moi. Ce sont des gens que je respecte beaucoup dans la musique et qui jouent d’habitude avec de très grands noms. Qu’ils s’associent avec moi dans cette tournée est un grand bonheur ! Je peux déjà m’avancer parce que j’ai commencé les répèts… Ça va apporter quelque chose de nouveau parce qu’aucun groupe ne l’a encore fait avec des gens de si bonne qualité. Ça va offrir une fraîcheur incroyable sur des morceaux qu’on connaissait avec une certaine tonalité. Là ça leur donne une toute autre dimension.

On va découvrir une tonalité plus métissée. Ça aurait été possible d’y arriver sans voyager et sans s’installer au Brésil ?
Je pense que oui. C’est surtout une question de connexions et ça, il y en a partout dans le monde, même en France surtout que c’est un pays très métissé. Quand on est ouvert on a toujours des gens à rencontrer. Moi, je fais partie de ces artistes qui, depuis le début, ont métissé la musique. Même au tout début d’Assassin. On n’a jamais été très obtus comme d’autres groupes de rap français ont pu l’être et on a toujours su que le hip hop était le fruit de plusieurs racines. C’est vraiment la continuité de mon parcours ce qui arrive aujourd’hui.

Tes textes parlent souvent de politique, tu t’es retrouvé un peu boudé par la télé depuis 2008. Si c’était à refaire ?
Je pense que dans la vie il faut assumer ce qu’on fait et qu’il vaut mieux penser que regretter. Et si c’était à refaire, je le referais exactement à l’identique. C’est comme ça
que j’évolue, à l’encontre du pouvoir en place… Il y a les artistes du peuple et les artistes du roi comme on dit. Moi je suis du côté du peuple donc c’est normal qu’on ait pas toujours envie d’entendre la voix du peuple…

Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel

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