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Interview de Dounia Coesens et Grégory Questel – Accalmies Passagères et Plus Belle La Vie

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Accalmies Passagères

en interview vidéo

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ACCALMIES PASSAGÈRES

Interview de

Dounia COESENS & Grégory QUESTEL 

  

  

« Passer du rire aux larmes sans que ce soit surjoué, c’est hyper compliqué ! », Dounia

« On va tous chercher un peu en nous nos personnages… J’aurais pu être ce Patrick ! », Grégory

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Bon nombre d’entre vous connaissent les visages de ces deux acteurs… Couple à l’écran dans la désormais indétrônable série à succès de France 3 « Plus belle la vie » où ils interprétent les rôles de Johanna Marci et Xavier Revel, ils ne se quittent plus ! Mais c’est sur scène, cette fois-ci, qu’accompagnés de deux autres compères – Valérie Vogt et Pasquale D’Inca – ils ont choisi de sévir…  À l’origine de ce projet, les quatre comédiens eux-mêmes, armés d’une farouche envie de fouler les planches.
Et c’est dans une pièce originale couronnée d’un Molière, « Accalmies Passagères », qu’ils ont choisi d’évoluer en parallèle à la série… Une comédie romantique chic, soignée et hilarante à souhait, qui révèle toutes les capacités et les nuances du jeu de quatre artistes passionnés.

 
interview_dounia-coesens_accalmies-passageresMorgane L. : C’est vous quatre, les quatre acteurs, qui avez eu l’idé de jouer une pièce ensemble, c’est plutôt rare…
Grégory Questel : On s’est fait un déjeuner ensemble (Dounia, Pasquale D’Inca, Valérie Vogt et moi) à Paris, ça faisait un moment qu’on n’était pas remonté sur les planches, et on s’est lancé ce petit défi ! En sortant de ce déjeuner, je prends le train pour Marseille, et je vois Thierry Harcourt dans ce même train. Je lui ai proposé notre quatuor, ça l’a intéressé et on a trouvé l’idée de cette pièce ensemble. En arrivant à destination, il en a parlé à Jérôme Leleu qui lui a confirmé qu’ils nous suivraient ! Donc en 24 heures, tout était monté ! (rires) Comme quoi il fallait que ça se fasse !

Dounia Coesens : Oui, on s’entendait tellement bien qu’on en avait vraiment envie ! Il y a vraiment une belle osmose entre nous ! J’avais déjà joué avec Greg et Valérie et on a une telle entente dans le travail qu’on s’est dit qu’il fallait que l’on se trouve une pièce, un metteur en scène etc. Tout s’est fait très rapidement et en deux mois, tout était bouclé, on était prêt ! (rires) C’est vrai que c’est une aventure assez particulière !

Pourquoi cette envie de théâtre ?
Dounia : J’ai pris des cours de théâtre quand j’étais très jeune. Il y a un peu plus d’un an, je suis partie en tournée mais j’avais un tout petit rôle. Malgré ça, le fait d’aller sur les planches m’a donné envie d’en faire plus. Greg de son côté tenait une école de théâtre donc il était passionné par ça et Valérie, qui est une grande comédienne de théâtre, me poussait un peu à ça pour évoluer aussi en tant que comédienne car c’est une super école. On s’est vraiment dit que si on montait un projet ensemble, il fallait que ce soit au théâtre.

Qu’est-ce qui vous a séduit dans la pièce « Accalmies Passagères » ?
Grégory : Je l’avais vue en 1997 lorsqu’elle a reçu un Molière à sa création donc c’est qu’il y avait de la matière au départ ! Ce qui m’a plu tout d’abord, c’est qu’elle n’avait jamais été remontée depuis. Sachs en avait fait une mise en scène complètement décalée et elle n’avait finalement jamais été montée comme l’avait écrite, au premier degré, l’auteur. Sachs à l’époque, en avait fait une répétition d’une pièce avec plein de costumes, de décors, d’époques et plein d’artifices et nous, finalement, on la joue très différemment. On joue réellement le texte et les situations.

Les atouts de la nouvelle mise en scène ?
Grégory : Il y a 84 tops lumière, c’est très découpé, très cinématographique, très rythmé… Et puis c’est une comédie sans être une farce, c’est une comédie romantique. Les quatre personnages sont à la fois bien dessinés et bien réels, on est loin de la caricature donc tout le monde peut se retrouver là dedans. Ça fonctionne, cette pièce est efficace et surtout elle est très drôle !

Les décors très épurés servent-ils à laisser libre court à notre imagination ?
Grégory : Oui… Il y a 84 saynettes donc c’est très difficile d’avoir 84 décors… (rires)On a préféré rester « purs » et privilégier le travail de la lumière. Et on a eu la chance que ce soit Jacques Rouveyrollis (NDLR : qui travaille entre autres sur les tournées de Johnny Hallyday) qui s’en occupe… C’est plutôt pas mal ! (rires) Le rendu est magnifique, on est réellement habillé en lumières et les gens qui l’ont vue, pour l’instant, nous ont dit qu’ils avaient trouvé ça classe avec une pointe d’humour à l’anglaise. C’est drôle et élégant…

Dounia, vous interprétez Marie-Annick ?
Dounia : Je joue le rôle de Marie-Annick, ça fait un peu vieillot c’est vrai mais en même temps ça lui va bien ! (rires) Je suis très différente d’elle sur un point, ça je le sais parce que ça a été un grand exercice pour moi quand je travaillais sur ce personnage, c’est qu’elle peut passer du rire aux larmes en quelques secondes… Elle est hyper émotive, elle reçoit tous les sentiments fois dix ! C’est une boule d’énergie, elle est fraîche, elle est jeune, ellle est maligne, elle n’est pas naïve mais elle possède une certaine fraîcheur qui la rend innocente.

C’est un jeu difficile non ?
Dounia : Ce n’est pas évident car il ne faut pas tomber dans le côté caricatural, car au théâtre, les émotions sont démultipliées pour qu’au fond de la salle, les gens comprennent aussi bien que ceux qui sont devant. Mais effectivement passer du rire aux larmes sans que ce soit surjoué, c’est hyper compliqué ! Il a fallu trouver une ligne de conduite pour que l’émotion vienne petit à petit…interview_gregory-questel_accalmies-passageres

Grégory, vous incarnez Patrick ?
Grégory : Oui je joue Patrick, le scientifique coincé ! Il est touchant, il découvre qu’il est coincé car lui ne le savait pas et toute la problématique de la pièce va être de le décoincer. Il n’en avait pas conscience mais avec la séparation de son couple etc. il est un peu traumatisé ! C’est amusant, il est beau, il est brillant, il est sérieux et attachant… On va tous chercher un peu en nous nos personnages… J’ai une formation d’ingénieur, ça aurait pu être un peu moi aussi… J’aurais pu devenir ce Patrick ! (rires)

Vous êtes tous les deux issus de « Plus belle la vie », vous n’avez pas eu de craintes en vous engageant ? Peur d’y rester enfermés ?
Grégory : Je dois avouer que je ne regardais pas la série, j’ai décroché le rôle Xavier Revel, le substitut du procureur et il s’avère que c’est un rôle récurrent… On a peur de ça en signant, c’est pour ça qu’on fait d’autres choses à côté mais en même temps, c’est le rêve de tout comédien d’avoir un rôle stable… C’est contradictoire ! Mais on a la chance que la production le comprenne et qu’elle souhaite aussi cette alternance de personnages pour la richesse des scenarios. La seule « star », c’est la série, il n’y a pas de vraies têtes d’affiche, c’est réellement un collectif.

Dounia : Quand j’ai signé, j’avais 15 ans, alors je ne me rendais pas vraiment compte ! (rires) Au début, c’est vrai qu’il y avait moins de comédiens donc c’était plus compliqué d’aller jouer ailleurs mais aujourd’hui, on est une bonne trentaine donc ça nous offre à tous plus de liberté. Je suis partie 6 mois pour jouer au théâtre et aujourd’hui, c’est le premier jour où je reviens sur le plateau et je suis heureuse d’y être ! J’ai envie de jouer, j’ai envie qu’on m’écrive des choses… Il n’y a aucune lassitude !

Dounia Coesens est Johanna Marci dans « Plus Belle la Vie » et Marie-Annick dans « Accalmies Passagères »
Grégory Questel est Xavier Revel dans « Plus Belle la Vie » et Patrick dans « Accalmies Passagères »



Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel

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