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Interview de Asalfo de Magic System

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« On veut une Afrique bien gouvernée avec des visions positives »

 C’est Asalfo, le leader du groupe Magic System, très récemment nommé ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO, qui a pris du temps pour nous parler d’une Afrique que nous, européens, n’avons peut-être jamais pris la peine de chercher à découvrir…

 


magic-system_interviewVous travaillez comment au sein du groupe ?
Asalfo : Au sein du groupe chacun a un rôle bien précis, moi particulièrement je  suis auteur-compositeur, j’écris toutes les chansons et puis on a un chorégraphe, on a un percussionniste et on a quelqu’un qui fait les basses et les chœurs aussi. Voilà, chaque membre du groupe a un rôle très important à jouer.

Le style musical enjoué c’est pour permettre de passer des messages ?
Effectivement c’est la meilleure manière de faire passer les messages. Il faut bouger… C’est vrai que dans le sens figuré comme dans le sens propre ça veut dire qu’on a besoin de bouger pour aller de l’avant. Pour nous, c’est toujours bien de passer par l’ambiance, de passer par la joie et de raconter les choses avec une certaine positivité. On peut trouver la musique légère mais il y a toujours des messages très importants à travers ce que nous chantons.

L’équilibre entre traditions et modernité ?  
Le plus difficile c’est un peu ça, c’est le brassage des rythmes traditionnels, urbains et africains que l’on essaye d’occidentaliser. Il y a une marque de fabrique depuis la création de Magic System, une attente du public que nous avons rencontré tout au long de notre carrière. Aujourd’hui, c’est moins compliqué mais, au début j’avoue que c’était difficile d’accorder ces deux oreilles différentes. L’Afrique a une oreille plus écoutante sur nos chansons et l’Europe a une oreille plus dansante donc ce n’était pas évident d‘allier les deux.

Un best of, pour faire un bilan ?  
C’est toujours difficile de faire un choix pour un album de best of. On savait qu’on allait regretter que certains titres n’y soient pas et c’est vrai aujourd’hui qu’on a des fans qui nous envoient des messages pour demander pourquoi certains titres ne sont pas présents. On a quand même inséré 28 titres sur ce best of, mais malgré ça il y a des titres que les fans réclament donc c’est bon signe ! Ça veut dire qu’on a eu une carrière très remplie ! (rires) La sortie de ce best of était vraiment la bienvenue…

Quelle relation avez-vous avec le public français ?   
C’est une nation qui nous accueilli et on a eu de la chance de grandir dans un pays francophone, et de ne pas connaître la barrière des langues. Nous avons des liens historiques et naturels qui nous lient depuis toujours… Nous n’avons pas eu de problèmes pour nous intégrer. En plus, comme on a plaisir à le dire, la France est notre pays d’adoption après la Côte d’Ivoire et notre public est d’ailleurs composé de 50% de public international et 50%?de public français, ça c’est déjà fort !

Vous voulez donner une image positive d’une Afrique qu’on connaît mal ?
En Europe, l’Afrique qu’on présente à la télé est celle des guerres, de la famine, de la violence, de l’analphabétisme. Mais nous qui en sommes les ambassadeurs nous avons envie de parler de cette Afrique là en montrant les valeurs de l’Afrique, sa culture, son sens de l’hospitalité, son éducation humaine. L’Afrique peut faire vivre, elle n’est pas aussi misérable qu’on le croit.

Et de quoi rêvez-vous pour cette Afrique ?
On veut une Afrique bien gouvernée avec des visions positives et nous allons nous battre pour au moins léguer ça aux générations futures. Nous sommes une génération de traditions et nous voulons laisser ça pour les générations futures…



Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel

Théâtre de Verdure – Nice – 2012

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