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INTERVIEW

Garou en interview

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Bien que d’autres distributions se soient succédées, Garou restera très certainement à jamais le plus populaire des interprètes de Quasimodo… Rôle grâce auquel il attira immédiatement le public dans ses filets et grâce auquel sa carrière de musicien – il y a 21 ans – prit un tournant que le chanteur n’aurait jamais osé imaginer ! Depuis, l’artiste au regard malicieux et à la voix rocailleuse aura foulé les terres de l’Europe de l’Est, partagé un duo avec Céline Dion, été coach de The Voice, ouvert un restaurant-cabaret péruvien à Paris – le Manko -, sorti une dizaine d’albums, joué au gentleman avec Roch Voisine et Corneille, monté une boîte de production, fait l’acteur et sera devenu le présentateur désormais emblématique de la Fête de la Musique organisée chaque année par France 2 ! Avide d’expériences mais fidèle à sa passion première, Garou s’apprête à reprendre le chemin des studios pour y élaborer son tout prochain opus…

 

 

Nouvel album en préparation

 


« Je sens qu’ici, en France, j’ai été adopté… »


MORGANE LAS DIT PEISSON : Vous présentez le plus gros show télé de l’année…

GAROU : Tout le monde est heureux et fier de participer à ce bel évènement car on sait à chaque fois que ça se passe merveilleusement bien ! C’est en effet titanesque de tenir quatre heures en direct depuis la Fête de la Musique où se réunissent 27 000 personnes mais grâce à la production de France 2, à la réalisation de Tristan Carné, au travail musical d’Olivier Schultheis et à la bienveillance de Manu Giraud qui s’est occupé de tous les artistes, il règne à chaque fois une étonnante sérénité le jour J ! (rires)

Désormais autant présentateur que chanteur ?

Disons que présentateur n’a jamais été dans la « liste » des choses que je m’imaginais faire un jour mais j’ai toujours aimé le côté multidisciplinaire – bien que la discipline et moi ne fassions pas bon ménage… (rires) – alors quand l’occasion s’est présentée, ça a éveillé ma curiosité ! J’ai du mal en général à rester enfermé dans un carcan, j’ai un besoin constant de changement ! Déjà quand je chantais dans les bars, j’alternais entre des groupes de rock, de soul, je faisais des soirées seul à la guitare et quand on est venu me chercher pour Notre-Dame de Paris, je n’ai pas eu d’a priori sur le registre musical… Heureusement, ca je n’en serais sûrement pas là !

On m’a confié une première fois la barre de la Fête de la Musique et je m’y suis tellement éclaté que d’autres propositions sont arrivées comme Destination Eurovision… On verra bien où ça me mène ! (rires)

L’occasion aussi de découvrir ou revoir d’autres artistes…

En effet, quand je reviens du Québec, la Fête de la Musique me permet chaque année de faire un update de ce qui se fait en France, de découvrir de jeunes artistes comme Suzane cette année et Angèle l’an passé, mais aussi d’avoir le plaisir de retrouver des « collègues » comme Jenifer ou Pascal Obispo ou de partager des morceaux avec certains d’entre eux ! Alors bien qu’il faille tenir l’antenne pendant quatre heures, je n’ai pas vraiment la sensation de travailler ! (rires)

Une soirée de partage…

C’est vraiment ça le plus formidable ! Pendant des semaines, les artistes se contactent pour préparer des trucs ensemble mais le partage va bien au-delà de ce « microcosme »… Le plus merveilleux c’est que grâce à la gratuité et à l’éclectisme de la programmation, cet évènement réunit – dans la foule ou devant la télé – des familles entières qui prennent le temps, ce soir-là, de découvrir l’artiste qui plait tant aux enfants ou à grand-maman ! C’est beau d’arriver à créer des moments intergénérationnels comme celui-ci…

Tout ça ne vous donne pas envie de repartir en tournée ?

Oh que si ! (rires) Je ne peux pas encore donner de date précise mais en effet, dès que je vais rentrer au Québec, je vais convier mes musiciens à me retrouver dans mon studio-grange ! (rires) Je devrais donc avoir quelque chose à annoncer bientôt…

Le jeune musicien qui chantait dans les bars s’imaginait vivre tant d’expériences ?

Jamais le petit musicien que j’étais n’aurait pu envisager qu’il verrait autant de choses dans sa vie ! La première fois que je suis venu à Nice par exemple, c’était pour Notre-Dame de Paris puis j’ai participé au Nice Jazz Festival en première partie de Wilson Pickett et Van Morrison… J’ai eu la chance de chanter avec les Temptations, les Supremes et Mick Jagger, tout ça dans la même semaine ! C’était complètement hallucinant !

Avant d’endosser le rôle de Quasimodo, je prenais juste du plaisir à jouer mais je n’étais même pas certain d’en faire mon métier alors imaginer qu’un jour je traverserai l’océan pour faire carrière n’était même pas à portée de rêve ! (rires)

Travailler entre le Québec et la France…

Je viens d’une famille assez sédentaire alors ce n’était pas quelque chose de naturel pour moi mais après toutes ces années passées à sillonner les deux pays, ils sont tous deux devenus mon équilibre. J’ai la chance de pouvoir également chanter dans beaucoup d’autres pays mais je sens qu’ici, en France, j’ai été adopté…

© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pendant la Fête de la Musique à l’Hôtel Aston de Nice, avant le direct • Photos Syspeo


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Interview parue dans les éditions n°405 #1, #2, #3 et #4 spéciales été 2019

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