COUPS DE COEUR

Fabien Olicard en interview pour son nouveau spectacle « Archétypes »

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« Savoir écouter l’autre même quand il ne parle pas… » Fabien Olicard

 

Depuis une douzaine d’années, on le voit arpenter les scènes de France, développer des contenus vidéo, écrire des ouvrages, créer des jeux ou participer à des émissions télé et à chaque fois, ce qui frappe chez Fabien Olicard (au delà de sa gentillesse, son écoute et sa bienveillance) c’est sa démarche pédagogique. Donnant presque l’impression d’être gêné d’avoir des capacités intellectuelles – quoi qu’il en dise – bien supérieures à la moyenne, le mentaliste le plus connu de notre pays ne peut s’empêcher de nous livrer régulièrement quelques conseils et astuces pour nous faciliter la vie au quotidien en boostant, par exemple, les aptitudes de notre cerveau ou en nous apprenant à mieux nous organiser au quotidien.

Observateur et curieux (et pas uniquement dans l’optique de mener à bien ses « tours »), Fabien Olicard se concentre encore un peu plus sur les spectateurs avec son nouveau spectacle Archétypes. Persuadé que l’on a tous en nous des compétences de mentaliste, il s’est mis en tête de nous prouver ce qu’il avance à travers 5 catégories différentes qu’il expose sur scène avec simplicité, humour et interaction.

 

 


 

 

Fabien Olicard pour « Archétypes »

interview / spectacle / humour / mentalisme

 

 

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Morgane Las Dit Peisson : Tu as une tendance à afficher complet…

Fabien Olicard : Je trouve ça dingue à chaque fois je te rassure ! (rires) Surtout quand tu es en création et que par définition, les gens ne savent pas ce qu’ils vont voir… C’est véritablement un gage de confiance de leur part et c’est aussi touchant que « responsabilisant ». Je ne peux évidemment pas me permettre de les décevoir.

 

 

Dans « Archétypes » comme dans « Singularité », il ne faut pas s’attendre à une avalanche de tours…. 

En tant qu’artiste, le mentalisme est ma spécialité, mais je ne suis pas obligé à enchaîner une vingtaine de numéros comme ça se fait en temps normal. Ce que j’aime, c’est enchaîner des sketches, des thématiques sur des sujets qui me passionnent comme – dans Singularitéles mathématiques, l’astrophysique et le cerveau, pour partager de façon un peu rigolote des connaissances avec le public. Le mentalisme vient ensuite servir le propos et prouver que je sais faire, quand même ! (rires) C’est d’ailleurs mon plus gros acte de mentalisme : faire croire à des milliers de spectateurs qu’ils viennent de voir un spectacle de mentaliste du début à la fin ! (rires) 

 

 

Le fil conducteur d' »Archétypes »… 

Depuis 10 ans, je n’arrête pas de dire aux gens qu’ils sont mentalistes ou en tous cas qu’ils peuvent l’être. Maintenant, il s’agirait de savoir à quels « groupes » ils appartiennent ! Je vais pour ça exposer les 5 archétypes des différents mentalistes que j’ai identifiés dans la vraie vie. Quand on négocie un contrat par exemple, c’est une forme de mentalisme et quand on essaye de tirer les vers du nez à quelqu’un, ç’en est aussi… On en fait tous en permanence sans s’en apercevoir parce qu’on a tous les mêmes capacités. À travers des expériences, je vais dévoiler au public les différentes catégories auxquelles il appartient… 

 

 

Tous mentalistes ou le mentalisme n’existe pas ?

Tu mets le doigt sur le vrai fond de la question ! (rires) Mes collègues et moi, on s’est auto-proclamés mentalistes mais il n’y a pas de formation, de diplôme ni même de véritable définition… À mon sens, c’est juste savoir écouter l’autre même quand il ne parle pas. Savoir mieux communiquer, savoir mieux mémoriser. 

On en est tous capables mais nous, « les mentalistes », on est juste des geek du cerveau et on s’est entraînés à bien le faire. C’est comme le piano, on peut tous en jouer à condition de s’exercer. On ne sera juste pas tous des virtuoses ! (rires) 

© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson au Théâtre de la Cité de Nice pendant la création du spectacle pour Le Mensuel / Photos Laura Gilli / Article paru dans Le Mensuel n°440 de mars 2023

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