INTERVIEW

Charlotte Gabris en interview

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L’humoriste et comédienne suisse passionnée par l’écriture depuis sa plus tendre enfance s’est aventurée dans la conception d’un premier roman : Déjeuner en paix… À travers un langage parlé et une architecture singulière, l’auteure nous fait pénétrer dans les pensées de deux femmes assises seules en terrasse. Dévoilant leurs monologues intérieurs chapitre après chapitre, Charlotte Gabris prouve à celles qui en douteraient encore que peu importe la contenance que l’on essaye de se donner, on est toutes, au fond, un peu les mêmes…

Déjeuner en paix de Charlotte Gabris • 176 pages • prix conseillé 17€ • disponible sur lisez.com

 


« Écrire un roman insuffle une liberté assez folle ! »


MORGANE LAS DIT PEISSON : À 17 ans, vous écriviez déjà votre 1er one…

CHARLOTTE GABRIS : Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours écrit… Toute petite, j’adorais écrire des petites histoires avec des personnages et plus grande, quand je m’ennuyais en cours, je m’amusais à écrire des monologues. De fil en aiguille, l’idée m’est venue de les interpréter mais la base de tout, même si j’adore être sur scène, ça a réellement été le texte.  

Une écriture multiple…

J’ai eu la chance de rencontrer des gens qui m’ont fait confiance et qui m’ont offert de tester différents registres d’écritures : chroniques, théâtre, scénarios et maintenant livre… 

Déjeuner en paix

Écrire un roman insuffle une liberté assez folle ! J’ai adoré écrire Déjeuner en paix car j’ai pu aborder des idées que j’avais en tête depuis longtemps… Ça a eu beau être une première fois, tout a été très fluide.

Des successions de monologues…

Ces deux femmes dont on suit tour à tour les pensées ont beaucoup de moi mais aussi de toutes les femmes en général. Ces deux-là s’observent en chiens de faïence tantot en se moquant de l’autre, tantot en l’enviant et je crois que c’est un comportement très féminin ! On se sent toutes dévalorisées, moches ou dénuées d’intérêt par moments en s’imaginant que l’autre en face a une vie merveilleuse et facile. J’avais envie de traiter de cette rivalité féminine qui cache surtout celle, plus étrange, que l’on a vis à vis de soi-même…

Presque une thérapie…

L’écriture aide à faire un travail sur soi mais l’âge également ! (rires) Plus je vieillis, plus j’arrive à relativiser et j’espère que d’une certaine manière, ce roman pourra aider les plus jeunes femmes qui doutent trop d’elles-mêmes et ne s’assument pas…  

© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pendant le confinement • Photos Emma Birski


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Interview parue dans les éditions n°417 #1, #2, #3 et #4 du mois de septembre 2020

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