COUPS DE COEUR

Bernard Menez en interview pour la pièce « Duos sur canapé »

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« C’est un personnage que j’ai retrouvé avec plaisir… » 

 

Bien que rôle principal dans la série Vivement lundi ! née à la fin des années 80 et comédien dans différents films et téléfilms, c’est sur les planches que Bernard Menez excelle ! Véritable star des pièces de Boulevard, on ne compte plus les rôles – de Bisous, bisous aux Montagnes russes d’Éric Assous en passant par Patate ou Croque-monsieur – qu’il a incarnés… À l’affiche en ce moment de la pièce Duos sur canapé dans laquelle il jouait déjà en 1979, Bernard Menez s’est à nouveau glissé dans la peau du majordome condamné à jouer l’arbitre entre « Madame » et « Monsieur » qui – bien qu’ils aient fermement décidé de se séparer -, continuent à cohabiter dans un appartement qu’ils ne veulent quitter ni l’un ni l’autre, simplement divisé en deux par un ruban servant de frontière en plein milieu du canapé…

 

 


 

🎟️ Bernard Menez pour la pièce « Duos sur canapé » au Théâtre Galli de Sanary-sur-Mer le 16 janvier 2022 / 17h00 / 33.00€

 


 

 

Morgane Las Dit Peisson : Duos sur canapé n’est pas une 1ère pour toi…

Bernard Menez : J’ai même eu plusieurs histoires avec cette pièce ! (rires) Quand on la jouait au théâtre, un producteur – Tony Molière -, a eu l’idée de l’adapter pour le cinéma, avec Jean Lefebvre dans le rôle de l’époux sauf que, lui, préférait le mien ! (rires) Galabru s’est retrouvé dans le rôle du mari et moi dans celui du jeune premier comique, l’amant. Le tournage avait lieu dans la journée et j’enchaînais le soir sur scène avec mon rôle initial, celui du majordome… 

 

 

« C’est un rôle qui n’a pas d’âge… » 

 

De nouveau dans le rôle du « valet »…

C’est un rôle qui n’a pas d’âge donc il est très « pratique » pour un comédien, on peut l’endosser sans trop de restrictions. Et puis, le fait de l’avoir déjà incarné me permet d’être encore plus efficace aujourd’hui. J’en connaissais toutes les facettes et je l’ai retrouvé avec plaisir car c’est un personnage pivot qui tire les ficelles…

 

 

Une même pièce mais une nouvelle équipe…

J’ai rencontré Michel Guidoni au Théâtre des 2 Ânes et je l’ai trouvé épatant donc travailler avec lui s’est imposé comme une évidence ! On a ensuite trouvé deux comédiennes formidables – Caroline Munoz et Julia Dorval – et bien sûr le jeune premier cette fois-ci campé par James Champel, avant que je m’attelle à la mise en scène. Il y a une belle entente entre nous tous et très franchement, c’est appréciable quand tu t’embarques dans une tournée ! C’est horrible de se retrouver tous les soirs à table avec des gens que tu ne supportes pas ! (rires)

 

 

« Il y a une belle entente entre nous tous ! » 

 

Une pure comédie…

Évidemment il en faut pour tous les goûts mais je crois que beaucoup de gens ont en ce moment besoin de voir des spectacles enthousiasmants… D’ailleurs, nous les premiers, sur scène, ça nous fait le plus grand bien de nous amuser dans cette pièce.

 

 

« Il a su conserver, malgré l’apparente légèreté des pièces, l’humanité et les sentiments de ses personnages » 

 

Une pièce qui n’a pas vieilli…

Marc Camoletti avait une écriture intéressante qui a d’ailleurs renouvelé le théâtre de Boulevard. On lui doit La Bonne Anna, Pyjama pour six, Darling chérie ou encore Boeing-Boeing – à l’immense succès – et à chaque fois, il a su conserver, malgré l’apparente légèreté des pièces, l’humanité et les sentiments de ses personnages. Ceux-ci ne sont pas comme des marionnettes au service d’une mécanique comique, ils ont de véritables psychologies et, aussi caricaturaux soient-ils, ils évoluent tout au long de l’histoire. En plus d’avoir la mission de faire rire, ils sont consistants et ont surtout une liberté de ton qu’on ne se permet plus d’avoir aujourd’hui…

© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel / Photos droits réservés

 


 

Interview parue dans Le Mensuel n°427 de janvier 2022

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