COUPS DE COEUR

Alex Vizorek en interview pour son spectacle « Ad Vitam »

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« En rire permet de conjurer un peu le sort… » Alex Vizorek

 

Plus rien n’arrête notre voisin belge… Même l’idée de se lever aux aurores alors qu’il est habitué à passer ses soirées sur les planches ne l’effraie pas ! Il va certainement falloir se faire une raison, Alex Vizorek ne nous lâchera – par bonheur – plus ! Débarqué sur nos terres il y a bientôt 20 ans pour se former au célèbre Cours Florent, l’humoriste s’est, petit à petit, « fait un nom ».

Chroniqueur chez France Inter, dans C l’Hebdo et Salut les Terriens !, acteur à l’affiche de l’adaptation théâtrale de Trois hommes et un couffin ou encore présentateur des 2 dernières cérémonies des Molières, « l’envahisseur frontalier » poursuit sa conquête du public français en apparaissant chaque semaine dans l’émission matinale la plus regardée du PAF : Télématin !

Mais bien qu’il excelle dans les médias avec ses billets humoristiques, Alex Vizorek est avant tout un homme de scène. Après nous avoir réconciliés avec les arts dans un 1er seul en scène – Alex Vizorek est une œuvre d’art – qui l’a accompagné pendant 10 ans, c’est avec une nouvelle création consacrée à la mort qu’il a repris la route. Évidemment loin d’être morbide et démoralisant, Ad Vitam s’intéresse aux points de vue philosophiques, artistiques, biologiques ou encore littéraires de cet « évènement » que l’on redoute tous mais auquel aucun d’entre nous n’échappera…

 

 


 

 

Alex Vizorek pour son spectacle « Ad Vitam »

interview / humour / spectacle

  • 03 > 04 mars 2023 / 20:30 / Antibes / Théâtre Anthéa
  • 05 mai 2023 / 20:00 / Sanary-sur-Mer / Théâtre Galli

 

 

 

Morgane Las Dit Peisson : De retour avec Ad Vitam

Alex Vizorek : C’est comme le 2ème album d’un chanteur, on se dit toujours qu’on a tout mis dans le 1er ! Se mettre à écrire Ad Vitam tout en étant encore sur scène avec Alex Vizorek est une œuvre d’art a été un énorme vertige mais il s’avère que les gens le trouvent encore mieux que le précédent ! Moi je ne peux pas me prononcer, ce serait comme choisir entre deux enfants… (rires) 

 

 

Tu écris sans cesse… 

Pour mes chroniques télé ou radio, j’ai cette gymnastique quotidienne mais je me suis aperçu que ce n’était pas pareil d’écrire pour la scène. Il a fallu retrouver la fraîcheur de la création du 1er tout en ayant désormais 10 ans d’expérience… C’était à la fois plus « facile » (car je sais maintenant reconnaître quand une blague est mauvaise…) et déstabilisant de se jeter à nouveau dans un grand projet comme celui-ci. 

 

 

Le thème de la mort… 

J’ai vu avec l’art que l’idée d’une thématique plaisait aux gens alors je me suis mis à la recherche du sujet en me demandant lequel était le plus difficile à aborder en humour : la mort s’est imposée d’elle-même ! (rires) C’est une angoisse générale, on a tous peur de mourir et c’est pour ça que ce spectacle parle autant à tout le monde.

 

 

Et les gens rient ! 

C’est dingue, ils rient encore plus que sur le premier ! En réalité, avec le thème de la mort, on parle surtout de la vie car on a beau ne pas vouloir en entendre trop parler, les deux sont évidemment indissociables ! (rires) Et puis, en rire permet de conjurer un peu le sort… J’y parle de la « petite mort » plus communément appelée « orgasme », de mes funérailles, de la mort dans l’art ou encore du « recyclage » du corps… Tu n’imagines pas tout ce qu’on peut faire avec ses cendres de nos jours ! (rires) J’ai découvert qu’on pouvait fabriquer un vinyle avec et devenir une chanson… C’est beau non ? (rires) 

 

 

© Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson au Théâtre de Verdure de Ramatuelle pour Le Mensuel / Photos Gilles Coulon – Tendance Floue / Article paru dans Le Mensuel n°439 de février 2023

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