INTERVIEW

Interview de Eric Collado pour Le Mensuel en 2013

By  | 

Eric Collado

en interview 

eric-collado-interview-nb01  

  

 

ERIC COLLADO

  
 

  
« Je crois que c’est un sentiment égoïste que de vouloir faire du bien

même si ça reste un beau sentiment. Ça fait plaisir de faire du bien… » 

 

2013 semble définitivement être un bon cru pour Éric Collado qui se lance actuellement dans une grande tournée avec un nouveau seul en scène intitulé Une journée de paradis (mis en scène par son complice Bruno Salomone) tout en participant au tournage du dernier film de Cédric Jimenez, La French. Dans ce long-métrage qui retracera l’affaire Zampa et l’assassinat du juge Michel, l’humoriste aura l’occasion de donner à nouveau la réplique à son autre compère de toujours, Jean Dujardin, avec qui il s’était fait connaître dans l’inoubliable troupe des Nous c’est Nous au tout début des années 90… et qui, vingt ans plus tard, est toujours aussi passionné et généreux qu’à ses débuts.

eric-collado-interview-02Morgane L. : Avec Anthony Joubert (interview filmée sur www.le-mensuel.fr), vous avez arrêté pour l’instant Père et fils mais d’autres acteurs ont pris le relais. On ressent quoi quand on lâche son bébé ?
Éric Collado : Eh bien exactement comme quand ma fille a rencontré un jeune homme. Au début, on se demande ce que c’est que ce mec et après on l’apprécie. On se dit que ce n’est pas mal quand même ! (rires)

Pas trop de nostalgie ?
Non pas de nostalgie, au contraire et puis ça a l’air de bien tourner. Ils ont fait Avignon cet été et ça a bien marché, ils étaient contents et le public aussi, donc tout va bien.

Votre nouveau spectacle, en solo cette fois-ci, raconte Une journée de Paradis…
C’est l’histoire de mon meilleur ami qui a gagné des millions à la loterie et qui décide de m’entraîner avec lui dans une journée où je vais réellement découvrir sa gentillesse. Des gens ont été présents dans sa vie, des gens qui lui ont fait du bien sans même s’en rendre compte à l’époque mais mon ami se dit que maintenant qu’il a les moyens de pouvoir faire plaisir aux personnes qui l’entourent, il va pouvoir leur rendre la pareille.

Combien de personnages recroiseront donc sa route ?
Il va revoir cinq personnes qui ont marqué d’une manière très ponctuelle sont existence. C’est une sorte de pèlerinage qui fera naître une belle histoire, pleine de surprises pour eux et pour lui autant que pour moi, qui interprète mon propre rôle et qui l’accompagne avant de venir faire mon spectacle le soir. C’est dans ce contexte là que j’e débarque sur scène devant le public, à la fin de cette journée si particulière.

Je ne suis qu’accompagnateur, observateur en quelques sortes, mais ces évènements vont changer mon point de vue, me faire voir les choses différemment et c’est donc un spectacle qui pourra changer la vie du public. Et le pire, c’est qu’en plus c’est vrai ! (rires)

On sera plongé dans quel type de spectacle du coup ?
Une comédie bien sûr ! Dans laquelle je joue une bonne dizaine de personnages, hommes et femmes. Je me joue moi déjà (et c’est déjà beaucoup !), je joue aussi mon meilleur ami qui a gagné au jeu. J’incarne un homosexuel et son compagnon qui sont opposés au mariage pour tous, un avocat à qui mon pote avait demandé s’il accepterait de le défendre s’il faisait un braquage et qui lui avait alors répondu qu’il lui défendait surtout d’en faire un. Je joue aussi un alcoolique dépressif qui travaillait au péage de l’autoroute avant d’être renvoyé à cause de l’automatisation des péages, je campe également une dealeuse dans une cité qui a tout de même fêté ses 65 printemps ou encore un papy cougar qui lui avait sauvé la mise un jour. Ce sont des gens qui l’ont aidé sans s’en rendre compte et je crois que c’est ça la vraie gentillesse…

Et le plus beau là-dedans, c’est que ces gens, euxmêmes ont des difficultés et auraient pu trouver un intérêt à ne pas l’aider…
Oui, dans cette histoire, je trouve magnifique que la dealeuse ait refusé de lui vendre de la drogue alors qu’elle aurait pu gagner de l’argent sur son dos et que l’avocat n’ait pas non plus sauté sur l’occasion… Ce sont de tous petits gestes qui révèlent de bons sentiments chez tous ces gens.

Pourquoi cette envie de faire du bien ?
En réalité, je crois que c’est un sentiment égoïste que de vouloir faire du bien même si ça reste un beau sentiment.
Ça fait plaisir de faire du bien.



Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson
Interview parue dans l’édition n°340 de Septembre 2013

Dates de tournée ici

Retour aux interviews

You must be logged in to post a comment Login