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Grand Corps Malade Interview vidéo

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Grand Corps Malade

en interview 

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GRAND CORPS MALADE

   

« J’aime être sur scène, partager des textes avec le public  ! »

 

 Slameur au grand coeur, Fabien Marsaud, alias Grand Corps Malade, n’a jamais changé malgré l’arrivée d’un succès médiatique qu’il n’avait d’ailleurs pas spécialement cherché. Cette célébrité, du reste, loin de lui avoir tourné la tête, lui a avant tout permis de faire découvrir un genre méconnu au plus grand nombre mais aussi d’offrir, à chacun de ses concerts, une visibilité accrue à de jeunes artistes qui lui tiennent à coeur. Sur cette tournée, c’est le cas du chanceux humoriste Redouane Bougheraba à qui l’on souhaite le même parcours qu’un certain Comte de Bouderbala qui, lui aussi, avait bénéficié du soutien de Grand Corps Malade.
 

 
 
Vidéo en cours de montage…

 

Morgane L
:
3ème album intitulé « 3ème temps »… On est plus sûr de soi, on ose aborder plus de sujets sur un 3ème album ?
Grand Coprs Malade : Ce 3ème album s’est fait un peu comme les deux?premiers, de manière progressive et naturelle. Concernant les thèmes, c’est vrai que j’avais deux albums assez personnels, et même si le 3ème reste dans la même veine, j’ai ouvert un peu les sujets… Il est sorti depuis un petit moment, du coup, avec le recul, il est, c’est vrai, peut-être un peu plus engagé, un peu plus lié à l’actualité et aux faits de société.
C’est venu assez naturellement mais il y a encore beaucoup de choses très personnelles comme « Définitivement » sur la naissance de mon enfant. J’avais envie d’avoir un album assez varié au niveau des humeurs et qu’en passant d’un texte à un autre, on change un peu d’ambiance.

La création d’un album est différente selon que l’on soit slameur ou que l’on soit chanteur ?
C’est difficile à dire, je n’ai jamais été chanteur… (rires) Mais je pense que l’état d’esprit n’est pas si différent que ça… que ce soit un rapeur, un chanteur ou moi, qui suis un slameur qui fait clairement des albums en musique… la démarche n’est pas si différente. Il s’agit avant tout d’un texte qui a été mis en musique… C’est un album de chansons qui ne sont pas vraiment chantées mais comme un chanteur, cet album est un alibi pour partir en tournée puisque c’est ça que j’aime par-dessus tout… (rires) J’aime être sur scène, partager des textes avec le public, partager aussi ce moment avec quatre musiciens sur scène.

Le slam se déclamait dans des salles intimistes, en faire dans des salles plus importantes comme là à Nice, ça change quoi ?
La différence n’est pas dans la capacité de la salle mais dans le style de la salle. En tournée, ce n’est pas une scène slam, donc ouverte… C’est mon spectacle, les gens viennent pour me voir, et ils payent pour ça… donc ça exige un travail plus abouti ! (rires) Mais au moment de déclamer mon texte, là, il n’y a pas de grandes différences, que je sois dans un bar devant 30 personnes ou dans une salle devant 1000. Je gère mon texte de la meilleure façon possible car l’envie de bien faire, de bien dire son texte, de regarder les gens dans les yeux, elle, est toujours la même.

Slamer en musique c’est arrivé avec toi ?
Non, ça a été fait souvent… Si on pense à des chanteurs qui parlent sur de la musique, on pense à Georges Brassens par exemple. Quant aux slameurs, je ne pense pas être le premier à avoir fait ça, il y a pas mal de slameurs qui ont mis leurs textes en musique, mais c’est vrai que c’est resté assez confidentiel. Je me suis retrouvé médiatisé, donc ça a créé un nouveau genre musical, bien qu’à la base ça n’en soit pas un. Le slam est un moment de rencontre, un moment où tout le monde peut participer.

La mixité d’origines et d’âges dans la salle prouve que finalement qu’il y a encore des amoureux de la langue française à notre époque ?
Depuis 6 ou 7 ans que je slame, je retrouve tous les âges dans le public, enfants, jeunes, adultes et même des têtes blanches ! Le slam va moins vite que le rap donc du coup, les personnes âgées arrivent à mieux comprendre et saisir les textes alors que dans le rap ça va beaucoup plus vite et qu’il y a un gros débit de paroles. Nous, en slam, on travaille de façon à ce que la voix soit au-dessus des instruments de musique et du rythme afin que le texte soit parfaitement nu. Et les thèmes sont également assez variés pour que pas mal de gens puissent s’y retrouver.

Au-delà du slam, des envies d’écrire ?
Oui… Un livre… Il y a plein d’écritures qui m’intéressent y compris celle de scénario pour le cinéma. Ce n’est pas la même écriture que le slam, mais en tout cas, j’ai envie de raconter plein d’histoires ! (rires) Je suis en train de terminer un livre qui devrait sortir à la fin de l’année sur une période difficile de ma vie, celle de ma rééducation… « Passions » sera un livre sur un sujet dur mais sera plein de vie et d’humour comme les gens que j’ai rencontré à cette époque…

    
 Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel
Vidéo en cours de montage par Aurélien Didelot

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