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Charles NEMES – Interview

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Charles NEMES

en interview

«Le concours Performance d’Acteur
est à mon sens le seul constatable
 et d’importance estimable
consacré à l’humour… »

    
Charles NEMES
 
Jury du concours « performance d’Acteur » à Cannes le 05 juin 2011
 

«… le concours Performance d’Acteur est à mon sens le seul constatable et d’importance estimable consacré à l’humour… »

  
  
 

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Morgane L : Jury du 1er concours national de textes humoristiques organisé par le festival
Charles NEMES : Oui pour la société d’auteurs dont je suis administrateur. On peut très bien élargir cette activité au cadre du one-man-show car le texte prime me semble-t-il.

Quand je peux, que j’ai le temps, j’essaye de particper à d’autres festivals. La semaine prochaine je serai par exemple à la finale des jeunes talents du festival Humour en Capitale, avant, je n’allais qu’à Nantes pour Juste pour Rire mais j’ai découvert qu’il y avait beaucoup de concours d’interprètes.

Par contre, le concours de textes «Performance d’Acteur» est à mon sens le seul constatable, d’importance estimable, consacré à l’humour.
Il y en a peut-être d’autres mais c’est le seul que je connaisse, alors inaugurons !

Les participants ?
Je crois que c’est de l’ordre de 150…. Je vais répondre sans mentir, je n’ai pas tout lu. !
J’ai fait la même chose que dans les comités de lecture de maisons d’édition : la lecture «jusqu’à», c’est-à-dire jusqu’à ce qu’on ait une certitude.

Même quand on est découragé, on ne peut pas s’arrêter à une demie page parce qu’il peut y avoir des maladresses de structure qui font qu’il y a quelque chose d’extrêmement vertueux…
Mais quand vous arrivez au tiers de la chose annoncée et que rien ne vous intéresse dedans, là, vous pouvez l’éliminer ! Donc je n’ai pas tout lu en entier, mais j’ai lu de tout.

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Les critères ?
Deux thèmes avaient été choisis par Sophia Aram, la marraine : la mixité et la dépendance, ce qui est suffisamment vaste pour qu’on parle de n’importe quoi… « Où est le mixeur ? » (rires) et il y a avait un critère de durée.

A part ça, tout le monde pouvait participer.

Beaucoup d’acteurs ont envoyé des textes pour eux, il y a eu des gens dans la communication, dans l’évènement, des gens qui ont écrit des textes pour le concours et d’autres qui, de manière évidente, ont envoyé des textes dont ils disposaient en prenant un grand chausse-pied pour les faire entrer dans le thème !

Le choix final ?
Je pense que ce serait à revoir, internet c’est bien mais ça a ses limites !
Nous avons chacun choisi 10 textes, pas tous les mêmes, mais les trois qui ont été retenus ont eu un nombre égal ou quasi égal de vote, alors que ça aurait pu ne pas se recouper.
Sur les trois choisis, il y en a un pour lequel j’avais voté. Mais je pense que pour l’année prochaine, il faudrait que l’on s’organise pour avoir des rendez-vous d’étape pour que ceux qui ont des grosses convictions puissent inciter les autres membres du jury à le lire également.
Je suis obligé même d’avouer qu’étant en préparation de tournage et en finition d’un autre film, je n’étais pas à la délibération et je l’ai suivie par téléphone. Mais comme on a eu la chance d’avoir un vote qui produisait des lauréats, c’était moins grave. J’ai regretté de ne pas être là pour raconter quelques facéties…
Je ne suis pas un garçon sérieux dans le fond ! (rires)

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Quels jeunes humoristes aimez-vous pour leurs textes ?
Dans les récents, j’aime Gaspard Proust et des gens qui lui ressemblent. J’aime bien les non séducteurs.

J’aime aussi Guillon, même quand ça dérape, j’aime Sophia, j’adore Ben… En plus j’ai tourné avec lui, c’est un acteur inouï, j’adore Benureau…

Ben, ce n’est vraiment que de l’absurde poussé à son maximum avec une arythmie extraordinaire…

Sinon, je crois que la méchanceté m’enchante ! 

Le cinéma, les projets …
Là je suis en train de faire de la télévision, je fais deux téléfilms pour France 3.

Je suis en train d’en finir un avec Bernard Lecoq qui s’appelle « I love Périgord » qui met en scène les conflits entre les périgourdins et les anglais qui s’installent dans la région.

Et là je vais tourner l’adaptation d’un roman « Il était une fois peut-être pas » qui est une très jolie chose affective et interrogative sur les tourments de l’origine, avec Alice Bélaïdi.
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Propos recueillis par Morgane Las Dit Peisson pour Le Mensuel

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